L'île

Chapitre 8 : jouer avec le feu

(Point de vue de Lisa)

Cela doit faire une éternité qu'il joue avec moi, et il ne s'en lasse pas. Les mots qu'il vient de me chuchoter me font frissonner de plaisir et m'écœurent tout autant. J'essaye de me dégager mais en vain. Il se met en travers de mon ventre, me bloquant totalement, ce qui me rend furieuse. Mon sexe est une boule de nerf, qui ne demande qu'à exploser, que mon Maître contrôle pour ne pas me soulager. Je n'ai plus aucun contrôle de mon corps, il se tord de plaisir lorsqu'il m'amène près de l'orgasme et je crie de frustration lorsqu'il ralentit. Je gémis de plaisir quand il me doigte, j'en redemande, et j'ai envie de lui arracher les yeux lorsque je croise son regard amusé qui m'indique que je ne vais pas jouir. Les larmes commencent à jaillir, sans prévenir et je me sens honteuse de ne pouvoir rien faire pour me cacher. Car là, je suis totalement exposée et sans aucun contrôle ... il a gagné... Mon ravisseur a gagné. Je ferai tout ce qu'il veut et lui obéirai pour ne plus être punie de cette manière. Et il le sait car il se retire, me laissant totalement frustrée.

- Je sais que tu as compris la leçon. Il marque une courte pause avant de reprendre d'un ton froid. Sache que si tu jouis sans mon accord, et pour l'instant tu ne l'as pas, je le saurai. Et la sanction sera bien plus douloureuse que celle-ci.

Le regardant sans rien dire pendant quelques secondes, je me demande comment je vais pouvoir me soulager sans qu'il ne s'en rende compte. La sensation est insupportable, j'ai besoin de jouir. J'ai l'impression d'être une droguée qui a besoin de sa dose, ce qui me fait prendre conscience que je change petit à petit, que ce salaud est en train de me rendre accro à lui.

- Je n'espère pas avoir à sévir... dit-il en avant de se diriger vers la porte.

Je ne dis rien et l'observe partir. Une fois seule dans ma chambre, je jette un coup d'œil au réveil qui indique « 3h38 », je pousse un soupir, en me disant que la fin de la nuit va être assez longue. Après m'être remise sous les couettes, ma main se dirige lentement vers ma chatte encore trempée. Il faut dire qu'il n'a pas fait les choses à moitié en me laissant sur ma faim... je commence à me caresser, en me rassurant mentalement, car le Maître m'a interdit de jouir, mais pas de me caresser.

- Tu joues avec le feu, Lisa. Me dit ma conscience.

- Je sais, mais je vais me contrôler.

Continuant de me caresser, mon collier m'envoie une décharge. Puis, j'entends des pas se rapprocher de moi et vois le visage de Viktor penché au-dessus de mon visage ce qui me fait hurler de peur ! Je n'étais pas prête à le revoir, et encore moins à me faire surprendre de cette manière !

- Bien. Je vois que je ne peux pas te faire confiance... il prend mes poignets sans ménagement, et les attache ensemble avant d'y mettre un mousqueton qui est relié à un anneau sur le cadre du lit. Je n'espère ne pas avoir à revenir pour t'attacher les pieds. Sinon tu dormiras à même le sol en étant attachée. Suis-je clair ?

Surprise et choquée, j'essaye de me détacher mais en vain, ce qui le fait encore une fois rigoler... je sais que je dois répondre, au risque de me faire encore punir, donc je lui réponds :

- Oui Monsieur.

- Bien.

Le Maître part, me laissant seule pour la seconde fois, sauf que maintenant je suis dans une position vraiment inconfortable, et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même... Je sais maintenant, qu'il a le moyen de pouvoir me surveiller même lorsqu'il est absent, donc à l'avenir je ferai plus attention.

Fermant les yeux, pour essayer de dormir, des flashs de ce qui s'est passé lorsqu'il me torturait me reviennent en mémoire... je sens mes joues chauffer, rosies probablement de honte. Je suis prisonnière de cet homme, qui ne me laissera pas partir, et je commence à prendre du plaisir à être avec lui j'ai même hâte qu'il me touche, qu'il me mette dans cet état de transe qui est tellement bon... j'ai envie de ses mains sur mon corps, de le sentir jouer avec moi... c'est mal, mais c'est ce que je veux. Ce dont j'ai besoin. Il m'a rendue dépendante de lui.