Chapitre 3 : La marque

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C'est le corps endolori qui je me réveille lentement, tout en maudissant mentalement ce scélérat de vouloir me garder dans cet endroit ! Quel type d'être humain laisserait une personne dormir nue, sur un sol glacé ? Personne. Personne sauf lui... Je le déteste ! Pensé-je à voix haute complètement furieuse et gelée. La journée, il fait frais, à cause des murs en pierre. Ce qui fait que la nuit, lorsque les températures redescendent, il fait encore plus froid !

Ou est-ce que c'est le matin, ou le midi ... je n'en sais rien... je suis perdue dans cet endroit qui est trop faiblement éclairé. Tout ce que je sais, c'est qu'il fait jour, mais je ne sais pas où je suis. Sans doute dans une grotte ? Une forteresse ? Dans un château ? « Tu n'es pas dans un conte de fées » murmuré-je en secouant la tête.

Soudain, mon estomac me rappelle à la réalité en grognant, je me lève avec difficulté, devant me lever comme un zombie,  ce qui m'a pris du temps. Puis, je m'approche le plus possible des barreaux, ou du moins de ce qui en ressemble, avant de les secouer de toutes les petites forces qu'il me reste. Je ne veux pas rester ici, je veux partir, et par-dessus tout : je veux manger !

- Hé oh ! il y a quelqu'un ? Criai-je pour attirer l'attention du sadique, ou de quelqu'un d'autre.

Mais personne ne me répond, j'attrape les barreaux et continue de crier pour que quelqu'un vienne me délivrer ou m'apporter à manger. Au bout d'un moment, qui parait durer une éternité, je perds espoir et m'assied le dos contre les barreaux.

- J'ai faim putain ! Hurlé-je pleine de rage, les yeux remplis de larmes.

Une main attrape mes cheveux et les tire à travers les barreaux, de telle sorte que ma tête est totalement en arrière, je pouvais presque voir son visage.

- Je pense avoir mal entendu la fin de ta phrase. Me dit l'inconnu, d'une voix extrêmement calme, ce qui ne présageait rien de bon pour la suite de cette discussion.

Il tire fort. Mon cuir chevelu me fait mal, vraiment très mal. Sa main ne me lâche pas. Une larme commence à couler, lentement, le long de ma joue. Je lui demande de me lâcher, mais apparemment vu son rire, ça a plutôt l'air de l'amuser.

- Tu n'es pas en position pour me demander quoique ce soit.

Dit-il d'un ton sec avant de défaire la prise qu'il avait sur moi, sans prévenir, je tombe en avant et pour une fois, j'ai le réflexe de mettre mes mains en avant, afin de ne pas me faire trop mal. Je l'entends entrer dans la cellule. La faible luminosité me fait comprendre que nous sommes en plein jour, j'arrive à distinguer sa silhouette, qui n'est qu'une ombre. L'homme s'arrête à quelques pas de l'endroit où je suis toujours à quatre pattes, les mains posées devant moi sur le sol.

- Mais on dirait que tu apprends vite quelle est ta condition.

Sa voix montre un soupçon d'amusement à mon égard, ou sans doute étais-je tellement ridicule que ça le faisait rire. Ce n'était pourtant pas un manque d'envie que de me redresser et de lui en coller une, tellement son air m'insupportait. Mais aussi pour me garder ici. Pourtant, une petite voix dans ma tête me dit que ce n'était pas une bonne idée... écoutant cette petite voix, je me redresse et m'assied sur le sol, mes fesses sont gelées, mais tant pis.

Il n'a pas l'air d'apprécier ma nouvelle position, car il m'ordonne d'une voix autoritaire de me remettre à quatre pattes. Ce que je refuse, naturellement. Sauf que ça ne lui plait pas. Je sens l'inconnu se déplacer dans la pièce, puis son pied se poser sur le bas de mon dos pour me forcer à me mettre dans la position qu'il souhaite. Je lui résiste, mais il semble vouloir absolument me voir plier.

- Continue comme ça, et je vais t'attacher. Je te donne trois secondes pour m'obéir.

Me dit-il de sa voix froide et autoritaire. Je ne prends pas le temps de réfléchir de trop et me met à genoux. Je ne veux pas être attachée, et encore moins par ce malade ! Je ne sais pas de quoi il est capable, mais ça ne me dit rien de bon. Il serait également capable de m'attacher, puis de me partir en me laissant dans une position inconfortable, donc autant ne pas prendre de risques inutiles Lisa ! Me dis-je pour moi-même.

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