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Livaï se sentait enveloppé d'une agréable chaleur. L'impression de dormir dans un doux cocon lui arracha un sourire. Il n'avait plus ressenti cela depuis très longtemps. Ce n'est qu'en sentant un bras glisser sous le sien et remonter contre son torse pour l'attirer contre une douce poitrine qu'il réalisa où il se trouvait.

La réserve ! Il était enfermé avec Mikasa et il s'était endormi à ses côtés. Il ne savait pas depuis combien de temps il dormait, mais la jeune femme pressée contre lui dans son dos dormait profondément, le visage contre sa nuque et le serrait contre elle.
- Bon sang... je me suis endormi... dit il en passant une main sur son visage gelé.

Il tourna la tête légèrement vers Mikasa mais ne pouvait la voir, tout ce qu'il pouvait distingué était son souffle chaud contre sa peau. Les lampes qu'ils avaient laissé allumées étaient à présent éteintes et une obscurité d'encre régnait autour d'eux. Un froid glaciale régnait à l'extérieur de la couverture. Il comprenait pourquoi Mikasa s'était serrée contre lui.
- Quelle heure il est ?

Il fixa le sol en direction de la porte mais rien ne filtra sous celle-ci. Ils devaient être au beau milieu de la nuit. Il sentit la poitrine de Mikasa s'écraser un peu plus contre son dos alors qu'elle se blottissait un peu plus étroitement.
- Bordel... elle va me grimper dessus si ça continue ! Je suis pas une bouillotte, morveuse ! Fait gaffe à ce que tu fais bon sang ! Dit il plus pour lui même que pour elle, ne voulant pas la réveiller malgré tout.

Il tenta de s'éloigner quelque peu mais elle le ramena vers elle, l'obligeant à se tourner.
- À quoi tu joues encore ? Tu peux pas dormir tranquillement ?
- J'ai froid...
- Moi aussi ! Je t'empêche pas de dormir pour autant !
- Rapprochez vous !
- Non !
- Alors c'est moi qui me rapproche ! Dit elle en passant sa jambe sur la sienne, se blottissant contre son torse, les mains au chaud entre eux.
- Vas-y ! Fait comme chez toi, te gêne surtout pas.
- Vous ne connaissez pas le dicton ? Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir !
- Oï !
- Vous êtes tout chaud ! Ne soyez pas égoïste ! Partagez un peu votre chaleur !
- Qui me réchauffe moi ? Personne que je sache !
- Je vous réchaufferai en retour... dit elle d'une voix endormie.
- Tu peux pas me réchauffer de cette façon idiote !
- Pourquoi ?
- Laisse tomber. Dors.
- Hmm...

Livaï vécu les instants les plus pénible de sa vie. Jamais il n'avait eut à faire autant d'effort pour cloisonner ses pensées qui prenaient un court plus que douteux alors qu'il cherchait à retrouvé le sommeil. La pression du corps de Mikasa entre ses bras ne l'aidant vraiment pas à faire abstraction de ses formes s'emboîtant parfaitement à lui.

L'idée de découvrir si cette symbiose pouvait être totale se mit à germer dans sa tête. Mais il lutta pour la rejeter et obliger sa main libre à rester sagement dans le dos de Mikasa et de ne pas partir en exploration le long de son corps. Il se forçait à penser à sa paperasse et à tout un tas de chose ennuyante pour occuper son esprit et ne pas penser à la position de la jeune femme, pratiquement offerte.
- Dieu que je la déteste en ce moment de me faire ça ! Marmonna t'il.

Comme pour enfoncer le clou, le bras de Mikasa glissa sous son bras et remonta contre son dos alors qu'elle calait sa tête contre lui.
- C'est pas vrai... dit il en fermant les yeux ne pouvant contrôler son corps.

Sa main se posa sur la hanche de la jeune femme. Il voulu reculé le bassin mais elle senti son mouvement pour s'éloigner et resserra sa prise sur lui.
- Fait chier !
- Partez pas... marmonna t'elle dans son sommeil.
- Ou veux tu que j'aille de toute façon ?! Tu me donne chaud. Lâche moi un peu.
- Non... il fait froid... vous éloignez pas.
- Je suis pas un saint, Mikasa. J'ai mes limites. Et la, elles s'effritent dangereusement.
- Vous ne m'appréciez pas...
- Ça empêche rien !
- Je vous plaît ?
- Dors !
- Dites moi ?
- Non !
- Non vous voulez rien me dire, ou non, je ne vous plaît pas ?
- Non, je ne répondrais pas à ce genre de question stupide. Boucle la maintenant et dors. Je m'accommoderai... mais par pitié, tais-toi !
- Je vois... dit elle en gloussant.
- Tu vois rien du tout ! Dit il en sentant son visage s'empourprer, l'agacement le gagnant.
- Je suis sûre que vous rougissez en ce moment même.
- N'importe quoi !
- Je suis sûr de ce que j'avance.
- Je savais pas que tu voyais dans le noir !
- Non, en revanche je ne suis pas stupide ! Dit elle en glissant brusquement la main entre eux pour se refermer sur son entrejambe, le faisant sursauter.

Entre feu et glaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant