7

153 13 4
                                    

Quand il ouvrit les yeux le lendemain matin, Mikasa se trouvait toujours dans ses bras. Il caressa sa joue tendrement avant de replacer ses cheveux derrière son oreille. Elle bougea légèrement à son contact, s'accrochant à lui. Il sourit légèrement, avant de se figer suite aux mots qu'elle murmura dans son sommeil.
- ... me laisse pas... Livaï...

Il l'observa intrigué. Pourquoi se mettait elle en tête qu'il l'abandonnerait ? Il se remémora leur conversation de la veille juste avant le coucher. Il n'y avait pas à chercher bien loin. Le fait d'avoir parlé d'Eren l'avait perturbé et elle devait être perdue entre les sentiments qu'elle avait pour celui qu'elle appelait « sa famille » et lui.
- Tu te prends trop la tête, morveuse... Moi je vis au jour le jour. Je ne fais plus aucun projet d'avenir. Je sais trop ce qu'il en coûte lorsqu'ils tombent tous à l'eau. J'avais un rêve moi aussi. Ouvrir une boutique de thé avec Isabelle et Farlan. Au final... ils m'ont abandonné et laissé seul. Ce rêve n'a plus aucune importance maintenant, pensa t'il en la serrant contre lui. Fait comme moi, Mikasa. Vit au jour le jour et ne pense pas à demain. Tu t'épargnera bien des douleurs.

Ils restèrent ainsi un petit moment avant qu'il ne sente ses doigts caresser son dos. Il ne dit rien. Attendant qu'elle se manifeste pour de bon. Sa jambe remonta par dessus celle de Livaï qui recula la tête pour l'observer.
- À peine réveillée que tu me cherches déjà ?
- Ça me donne des idées quand je suis contre toi comme ça, j'y peux rien si tu es un homme sexy.
- Parce que tu me trouves sexy ? C'est nouveau ça ! Je me rappelle d'un temps où j'avais le sobriquet de « nabot » !
- Commence pas ! S'était à cause de la colère. Je ne l'ai jamais réellement pensé.
- Je ne te jèterai pas la pierre puisque c'est vrai. Mais bon... c'est vexant et frustrant d'être le plus petit de la bande.
- Pas pour tout... dit elle a mi voix.
- De quoi ?
- Pas pour moi. Tu es grand à bien des niveaux Livaï. Tu nous surpasses tous dans bien des domaines. Je sais que j'ai de la chance d'être dans tes bras aujourd'hui.
- Tu dis des conneries. C'est moi qui ai de la chance qu'une femme aussi merveilleuse s'intéresse à un pauvre type comme moi. Plus âgé qu'elle qui plus est.
- À ce propos, quel âge as-tu ? Je me rend compte que j'ignore le minimum sur toi. Ce n'est pas juste.

Il se redressa, s'asseyant contre la tête de lit, l'observant avec amusement. Il était curieux de voir la tête qu'elle ferait lorsqu'elle apprendrait son âge.
- C'est tout ce que tu veux savoir ? Fait attention tes questions sont limitées ! Plaisanta t'il.
- Sérieusement ? Demanda t'elle en s'asseyant, réfléchissant intensément.
- Oï ! Je plaisante Mikasa !
- Ça me rassure ! Je veux tout savoir sur toi ! Dit elle en grimpant sur lui à califourchon, jouant avec le bas de son t-shirt.
- Tout ? Je ne pense pas. Certaines choses doivent rester dans le passé. Et puis tu pourrais t'enfuir en courant si tu apprenais certains aspects de ma vie d'avant, dit il en entourant sa taille de ses bras, son regard devenu une fente.
- Rien de ce que tu pourrais m'apprendre ne me ferais fuir en courant. Si tu te souviens bien, j'ai commis un crime alors que j'étais enfant. Je ne pense pas qu'on puisse faire pire.
- Va savoir... dit il évasivement, détournant le regard.
- Attends... toi aussi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Tu ne voulais pas savoir quel âge j'ai ? Demanda t'il, détournant la conversation.
- Si. Dis le moi !
- Quel âge me donnes tu ?
- Hmmm... je dirais 26 ans !
- Faux.
- Plus jeune ?
- Non.
- Plus âgé ? Alors... 27 ?
- Non non !
- 28 ? 29 ? Demanda t'elle alors qu'il hochait la tête négativement. Impossible ! Je ne te crois pas ! Tu n'as pas 40 ans quand même ?!
- Oï ! Quand même ! Ne me met pas sur le même pied d'égalité avec Erwin !
- 30 alors ?
- 31 mademoiselle !
- Nan ! Je te crois pas. C'est pas possible. J'ai vu des soldats de 20 ans qui en paraissaient 20 de plus !
- Tu penses à quelqu'un en particulier ? Demanda t'il sournoisement.
- Quoi ?! Non ! Dit elle nerveusement.
- Je sais à qui tu penses, vilaine fille ! C'est pas gentil. S'était un bon gars. Un peu agaçant mais un bon gars.
- Reconnais qu'à côté de toi on pouvait s'interroger sur qui était le supérieur !
- Je sais pas si je dois me sentir flatté ou vexé... dit il pensivement.

Entre feu et glaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant