Entre feu et glace

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Mikasa resta alitée plusieurs jours. Une fois qu'elle eut remis les quartiers de Livaï en état, elle s'était douchée et couchée. Elle était loin de se douter qu'elle serait rattrapée en dehors de la fatigue, par l'horreur de ce qu'ils avaient vécus à Mahr.

Les souvenirs lui revinrent brutalement au moment où elle ferma les yeux et l'empêchèrent de trouver le sommeil. Dès qu'elle tentait de s'endormir, l'horreur, se manifestait derrière ses paupières. Sasha... Hange... Eren... Livaï...

Livaï... Était il seulement en vie ? Elle l'espérait de tout cœur. Elle l'avait abandonné alors qu'il devait avoir besoin d'elle. Bien plus qu'Eren, qui lui, était déjà mort.

Elle s'obligea à se lever le troisième jour, la faim la tenaillant. Elle descendit telle un zombie, errant dans les couloirs ou perçait une faible lumière passant à travers les fenêtres. Elle se rendit aux cuisines, ouvrant la porte donnant sur l'arrière afin de laisser l'air entrer.

Elle inspira profondément et alla chercher de quoi manger à la réserve pour se préparer un petit déjeuné. Elle trouva de quoi fabriquer du pain, mais également du beurre et du café. Elle découvrit aussi des conserves dans des pots en verres, de la viande conservée dans du sel, des fruits secs et bien d'autres choses qui lui seraient utiles le temps de reprendre des forces et de chercher un emploi là où on ne la reconnaîtrait pas.

Elle tenterai également de se rendre à la capitale et de demander un audience à Historia afin de lui demander de lui servir de liaison avec Armin si ce dernier entrait en contact avec elle. Elle avait conscience qu'elle ne pourrait pas restée éternellement à Paradis. Elle serait traquée et un trophée de choix pour les pro-Jäger qui avaient une dent contre le bataillon d'exploration, en particulier pour l'escouade du caporal-chef Livaï, qu'ils voyaient comme des traitres et les assassins de celui qu'ils considéraient comme leur libérateur et leur guide.

Elle chassa provisoirement ses pensées de son esprit, se concentrant sur la préparation de son petit déjeuner qu'elle prit un peu plus tard. Alors qu'elle se levait pour aller laver sa vaisselle, elle fut prise d'un haut le cœur. Ne réfléchissant pas, elle se précipita à l'extérieur, se jeta à quatre pattes et rendit tout le contenu de son estomac.
- Nom de dieu ! J'ai dû loupé une étape... S'était pas si mauvais pourtant... C'est pas vrai... dit elle en se relevant, écœurée, allant chercher de l'eau pour se rincer la bouche. Il me ferait une scène pour avoir dégueulasser le parterre... dit elle en souriant tristement.

Elle partie à la recherche d'un seau qu'elle rempli afin d'effacer les traces de son malheureux exploit. Une fois cela fait, elle referma la porte qu'elle verrouilla et remonta aux dortoirs, cherchant un sac à dos qui lui servirait à ranger ses quelques possessions. Elle fini par en dénicher un suffisamment grand et reparti en direction des quartiers de Livaï.

Elle ne pouvait pas s'attarder ici. Elle avait trop peur que les pro-Jäger ne reviennent et ne mettent les lieux à sac ou ne brûle le château avec elle à l'intérieur. Bizarrement, son instinct de survit prenait le dessus sur son désespoir. Elle ne pouvait pas mourir. Pas encore.

Une fois dans la chambre à Livaï, elle posa le sac au sol et s'agenouilla au sol face à la commode qu'elle ouvrit. Elle ne laisserai pas les vandales détruire le trésor de Livaï. Elle sortit le coffret et le plaça à l'intérieur du sac à dos. Alors qu'elle s'apprêtait à refermer le tiroir, son regard fut attiré sur une découpe a l'arrière de la plaque, dissimulant un double fond.

Curieuse, elle retira les quelques vêtements qui cachait précédemment le coffret. Elle enleva la plaque et recouvrit le contenu du fond du tiroir. Il s'agissait de plusieurs lingots d'or ainsi que des documents donc elle s'empara. Elle comprit qu'il s'agissait de l'équivalant de toutes les soldes que Livaï avait converti en lingot au cours de toutes ses années, gardant de côté ses économies pour plus tard.