Chapitre :40

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— Alors Méora tu as perdu ta langue ?

Je me sens toute anxieuse et ne sais pas quoi répondre au propos de Lilith.

— si vous connaissez déjà tout alors que vais-je dire ? Vous m'avez tout pris, vous m'avez tout arraché mais plus maintenant. Vous n'allez plus m'arracher mon bonheur. Vous n'allez plus l'enlever de moi.

Elles se regardent et je me vois déjà couler des larmes. Peut-être qu'au final elle ne savait rien et que j'ai pû leur donner les informations dont elles avaient besoin ? J'étais plus que confuse.

— Meora qu'est-ce que tu racontes ? De quel bonheur parles-tu ? Parce que tu as quelqu'un qui te reste et peut encore te faire sourire ?

Ce n'est pas possible. J'avais trop parlé. Elles ne savaient rien sur l'enfant mais je venais de leur balancer cela au visage, comment faire pour sortir de cette maudite situation ? Que dois-je répondre ? Et Ashley me connait très bien et sais depuis toujours que ma famille était la seule chose qui comptait le plus à mes yeux, étant donné qu'il ne sont plus là, il est évident qu'elles se pose la question de savoir de qui je fais référence ? J'aurais bien pû jouer la comédie leur faisant croire que je ne me rappelais de rien mais j'avais délibérément montré que je me souvenais de tout alors comment faire pour y remédier ? Elles sont toujours là en train de me regarder, sans cligner des yeux pour voir si je fais un geste qui pourra me trahir mais il était hors de question. Il était impossible pour moi de leur apprendre que j'ai un être précieux en moi.

— Meora parle, qui essaie tu de protéger ou qui est cette personne qui pourrait être une source de bonheur pour toi ?

Je mords ma lèvre inférieure. Et arrête mon ventre pour ne pas craquer. Elle ne me laissait pas assez de temps pour réfléchir à une échappatoire. Mais soudain je me suis rappelé de ce que ce monsieur à dit. Je ne savais pas si le dire ouvertement à Lilith était une bonne idée mais il me fallait protéger mon bébé.

— oui c'est vous qui allez faire mon bonheur !

Elle reste dans l'incompréhension. Pendant que Ashley s'extasie par les absurdités qui sont sorties de ma bouche, Lilith ne me lâche pas des yeux, observant tout gestes que je pourrais faire pour lui donner les informations qu'elle a besoin. Ashley fini de rigoler et me regarde avec une aire dépité

— qu'est-ce que tu sous-entends ? Soit plus clair que ça ma meilleure amie.

Ces mots meilleures amies sortant de sa bouche me donnaient l'envie de me jeter sur elle et lui mettre une sale raclée. J'avais un être dans moi et j'étais encore convalescente.

— sois sans craintes, tu comprendras plus tard ce que je voulais dire par là. Mais qu'est ce que vous faites ici ? Que me voulez-vous ? Voir si je suis déjà morte c'est ça ?

Elle ne parle pas. Personne d'elle ne parle et la température s'élève. Je sentais mon cœur battre très fort dans ma poitrine. J'ai fais de mon mieux pour détourner le sujet mais je doute fort qu'elle ait marché. Et si elle continuait d'insister ? Surtout Ashley, je ne suis pas sûr d'être à mesure de cacher que j'ai un bébé.

— tu n'as plus que 4j, 4 pour nous remettre tes organes. Et oui comme je le disais, on sait que tu te fais aider. On sait bien que quelqu'un est avec toi et t'aide à te protéger de nous. Nous ignorons qui mais bientôt son identité sera elle aussi dévoilée. Nous avons essayé de te prendre dans ton long rêve mais rien. Cette personne doit elle aussi être quelqu'un de maléfique mais pas de problème. Tu es prévenu. Comme tu le sais, moi je ne peux pas te tuer mais ta meilleure amie ici présente peut se régaler. Alors tu es averti.

Je n'ai pas pû posé un seul mot de plus qu'elles s'en allèrent. Je me sentais un peu mal. Maintenant je comprends pourquoi ce Monsieur à choisi de s'enfouir quand elles sont venues. Alors durant mon sommeil il m'a protégé d'elles. Et oui je n'ai plus que quatres jours. Soit c'est moi qui fini avec elles soit c'est elles qui finissent avec moi. Je me mets à pleurer et tremblais presque quand j'entendis encore la porte s'ouvrit sur cet homme.

— Méora il n'y a pas de temps à perdre. Nous devons commencer à voir comment combattre cette sorcière. 4 jour est trop peu mais avec mon aide tu y arriveras. Prends courage à ma fille.

Il vient à ma hauteur et me touche. J'ai ressenti une sorte de choc à cet endroit où sa main est entrée en connexion avec mon bras. J'avais aussi peur de lui, même si je savais qu'il était là pour m'aider je ne me sentais plus en sécurité.

— Tu as le choix soit de me suivre pour la première étape qui consiste à aller quelque part te laissant avec ta conscience ou je ferai en sorte que tu perds connaissance pour ne pas perdre de temps et je t'emmène où nous devrions nous rendre.

Bah il est malade lui je crois. Je ne suis pas un sac à patate qu'il pourra l'emmener où bon lui semble. Là tout ce que j'ai envie, c'est de trouver une place où je serai en sécurité, je m'y installe, je prends soin de moi en attendant la venue de ma fille c'est tout. Rien de trop compliqué.

— Alors, Méora ? Nous n'avons pas de temps à perdre. Suis moi.

— et si Lilith...

— Elle ne saura rien. Depuis le temps que tu as fais dans ton comas. Elle n'a jamais pu t'atteindre car j'ai fais quelques pratiques pour que tu ne paraissent pas visible à ses yeux, alors elle n'a jamais su où tu te trouves à part aujourd'hui où le sort à été rompu. Mais j'en ai refait un autre en te touchant il y a un instant alors tu n'as rien à craindre.

Sans blague, je n'ai rien à craindre. Il vient de me dire que j'ai été victime d'un  maléfice qui vient encore de se reproduire là tout de suite et je ne dois pas m'inquiéter ? Je me mets à glousser nerveusement sans savoir dans quelle état dois-je me mettre. Je souffle, j'avale ma salive et décide de le suivre, je préfère être consciente de tout ce qui se passera que d'être victime d'un sort quelconque.

- Alors lève toi et viens avec moi.

Je fais comme il a dit avec une telle apathie. Nous passons le couloirs aux lumières chaudes et passe par une porte qui nous mène directement à la sortie. Il faisait noire et le vent glacial se reposait sur mon corps pas trop couvert. Nous marchons sans que je ne sache où on va et lui non plus ne dit rien. Après plusieurs mètres parcouru à pied sur une route plutôt déserte, nous arrivons dans l'entrée d'une forêt qu'il espérait que j'entre mais ça non.

— Désolé monsieur mais je ne peux pas vous suivre là-dedans.

J'étais catégorique sur mes propos. Hors de question pour moi d'entrer dans une forêt à cette heure de la nuit. La dernière fois n'avait pas été un plaisir alors je ne pouvais pas le faire.

— si tu regardes autour de toi tu verras que tu n'as pas le choix.

Je ne savais pas ce qu'il y avait autour de moi et j'aurais aimé de pas connaître

— AAAAAAAAAAH

ELLE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant