Chapitre : 43

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Je vois une ombre passer sous nos yeux. La pièce était éclairée par la lune qui envoyait ses rayons lunaire par les fenêtres de la maison. Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines. Mon cœur battait à tout rompre et sans que je ne m'en rende compte, je faisais déjà marche arrière; je ne voulais pas. Je ne me voyais pas repasser dans ces endroits, chaque angle de cette maison cachait des souvenirs aussi obscurs que ma vie.

- Méora une dernière chose : ce n'est pas tout ce que tu vois qui est la réalité ; ce n'est pas tout ce que tu entends qui est la vérité. Retient cela et garde ça en mémoire. Maintenant, entrons.

Je ne savais pas ce qu'il voulait dire, alors tout ce que je suis en train de vivre est une illusion ? Je sais que je suis toujours convalescente mais cela n'impacte en rien mon système nerveux n'est-ce pas ? Je fais bien un pas en avant mais me revois encore faire un autre en arrière, je n'avais pas assez de force ou dirais-je de courage pour entrer dans les ténèbres dans l'espoir d'en ressortir avec une lumière. Mon cœur cogné très fort dans ma poitrine et le silence qu'émet cet endroit était encore plus terrifiant rendant l'air épaisse qui m'était difficile à inhalée.

- Meora nous n'avons pas assez de temps il nous attend.

Je reviens sur terre avec ces mots... Il? De qui parlait il ? J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort. La peur émergea en moi aussi rapidement que intensément.

- Entre Méora.

Sa voix qui s'était fait sérieuse cette voici me laissant croire que je n'ai pas le choix mais juste obéi. J'entre tout en baissant ma tête.

- regarde où tu mets les pas.

C'était la voix de ma mère, oui j'étais sûr c'était elle qui venait de dire ces mots. Je lève précipitamment ma tête pour voir si réellement c'était elle ou bien j'hallucinais. Levant la tête, mes yeux entre en contact avec le miroir qui avaient l'habitude de rester accroché au mur prêt de la porte. Je vis ma mère sur le miroir, impossible, complètement impossible... Tremblante, cœur battant à la va vite, la substance qui se trouvait dans mes mains tomba aussitôt. La bouche entrouverte, les mains moites, tous les souvenirs enfouis tout au fond de ma mémoire s'éveillent. Ma...ma mère ?

- ma...maman ?

La pièce semblait se rétrécir, et l'obscurité envahissante l'engloutit aussi. Ma mère était là, debout devant moi avec une robe blanche immaculée scintillant d'une lumière paradisiaque. Elle avait ce sourire si réconfortant qui étirait ses lèvres. Les larmes silencieuses faisaient leur chemin sur mes Joues et sans que je ne m'en rende compte un sourire s'afficha sur mon visage ; un sourire qui disparut aussitôt quand je me tourne pour voir ma mère mais elle ne se trouvait guère derrière moi. Impossible... Elle était... Je me retourne pour regarder le miroir mais elle n'y est plus, personne n'y est même pas mon propre reflet.

Sur le coup de l'adrénaline, je mettais quelques pas en arrière essayant de reprendre mes esprits, essayant de stabiliser ma respiration. Ma mère se tenait derrière moi, oui elle... Soudain, je ressentis une main se poser sur mon épaule. Un hoquet de stupeur me prit et je n'osais pas regarder derrière moi, je n'osais pas imaginer la personne à qui cette main appartenait mais impossible ; impossible de ne pas penser qu'il y a un espoir que ça soit ma mère ou...

- Que fais-tu ?

- AAAAAAAAAAHHH...

Je vide mes poumons du peu d'air qu'ils contenaient. C'était lui, c'était ce monsieur dont j'avais oublié l'existence il y a un moment. Celui qui m'a provoqué cette peur lancinante. Je ne pouvais pas continuer... Non...non, mon cœur ne pourrait plus supporter.

- fais vite on y va.

Le cœur palpitant, les mains moites et les pieds en coton, comment est-ce que je pourrais continuer ? Cette maison c'est mon enfer et je... Je refuse de revivre cela. Secouant la tête négativement, je me murmurait des mots peut audible ; partir, oui tout laisser tomber et partir, peut-être importe où j'allais arrivé je devrais juste partir...

- MÉORA !!!

À l'entente de mon nom, je revins à la réalité les pupilles dilatées laissant une peur indéchiffrable dans celle-ci. Je m'accroupis pour prendre la poudre qui s'était échappée de mes mains il y a un instant et continue d'avancer dans ces ténèbres acceptant délibérément d'entrée dans une géhenne qui pourrait s'avérer éternelle. Je monte les escaliers sur le plancher en bois pas très solide qui laisse les grincements à chaque pas. Les dents tremblantes, je me battait corps et âme pour ne pas succomber à la tentation de faire marche arrière. Arrivée à l'étage, une onde d'émotions m'envahit. Ma chambre était parmi ces portes qui se trouvait dans le couloir et à l'opposé se trouvait celle d'Ashley. M'étant arrêté un moment, je ferma les yeux essayant de stabiliser mon pou qui s'était drastiquement accélérer.

Chaque pas en avant que je faisais, chaque battement de cœur affolé me procurait des frissons d'effroi. Les yeux mis ouverts, j'avançais lentement. L'atmosphère semble s'épaissir rendant chaque respiration difficile. J'étais finalement arrivé à l'entrée de ma chambre. Sans savoir pourquoi, ma tête se tourna vers celle-ci et

- AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH

Non, non impossible... Ce n'était pas vrai, cela ne pouvait pas être vrai, un deux, trois.... Non non

Sur le choc de ce que mes yeux étaient en train de voir, je perdis l'équilibre et tomba sur mes fesses. Les larmes retrouvaient mes joues et je me suis mise à trembler, déstabilisée par ceux qui se tenaient devant moi. Impossible, juste impossible... Les dents grinçantes, mon cœur battait à tout rompre. Non... Cela ne pouvait pas être possible, ils le regardèrent. Tous me regardèrent.

- vous...vous...vous êtes morts, vous...vous ne vivez plus.

Je me répète ces mots encore et encore dans un murmure d'aversion. C'était... c'était Mi...Mila, Ma... maman, Pa...papa, A...Amaya et V...Vigo. ils étaient tous vêtus de linges immaculés. Un blanc sans impureté ni souillure. Ils me regardèrent, oui ils avaient leurs regards braqués sur moi mais personne ne parlait. La luminosité de leurs vêtements dégradait l'angle optique de ma vision ne me permettant pas de voir minutieusement chaque détail de leurs corps. Malgré le fait que j'avais les mains sur le visage pour m'empêcher de voir cette horreur, je me voyais en train de baisser les mains humidifiées par mes larmes pour les regarder.

Leurs yeux ne me lâchaient pas et un sourire se dessinait sur leurs visages, mais pourquoi ? Pourquoi souriaient-ils ? Je remue la tête horizontalement me disant être en train de rêver, je devais m'en aller de cet endroit cauchemardesque pour ma propre santé. Soudain leurs vêtements se mettent à s'en tâcher. Je ne comprenais rien; du sans sortir de leurs pores épidermal lentement mais progressivement et ces vêtements vierges perdu toutes pureté. Comment est-ce possible ? Leurs sourires de toute à l'heure s'effacent et leurs visages s'assombrit. Qu'est-ce qui se passe ???

- MÉORA !!!!!!

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~xoxo~ ❤️

ELLE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant