C H A P I T R E 01

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CHAPITRE 01

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Abidjan, Côte  d'Ivoire.

DALEBA

Le sable chaud de l'Île Boulay me colle à la peau pendant que je laisse les rayons solaires caraméliser mon épiderme.

Un souffle s'échappe de mes lèvres , et je réajuste mes lunettes de soleil.

Bien que ma peau soit déjà foncé, j'aime le fait de laisser la lumière m'embrasser et respirer l'air frais.

Parmi tous les espaces que j'ai pu faire, les plages restent mes endroits favoris et ce pays n'en manque pas.

C'est l'une des meilleures manières pour moi de jouir de mes privilèges.

Cependant, on petit instant de bonheur est interrompu par la voix d'un soixantenaire que je ne connais que trop bien.

Je me redresse vite quand je l'entend crier mon nom de loin, de peur qu'il épuise ses cordes vocales.

Du haut de mes vingt-quatre ans, le perdre serait la pire chose qui puisse m'arriver.

Enfin, d'un certain point de vue.

Le vieux monsieur avec sa canne à la main s'approche de moi. Il aime son bâton malgré le fait qu'il n'en ai pas besoin. Ça lui donne un air charismatique selon lui.

D'un signe de la main il me fait savoir qu'il est l'heure de partir.

La surprise se lit sur mon visage.

C'est contre mon gré et avec un pincement au cœur que j'abandonne ce bout de paradis pour suivre au pas mon mari.

Sur le chemin, j'enfile un boubou par dessus mon maillot de bain et essaye d'activer mes petites jambes pour suivent la cadence à travers l'hôtel.

On est arrivé hier seulement, pourquoi partir aussitôt ? Tout va bien ?

Ne t'inquiète pas ma chérie, j'ai juste une urgence au bureau, de plus, je sais tu n'aimerais pas que je te laisse toute seule ici.

J'hoche la tête, reconnaissante.

Il m'informe que nos affaires attendent déjà sur le bateau .

Je marche à ses côtés jusqu'au ponton par lequel nous avons débarqué.

Des messes basses des employés et d'autres client atteignent mes oreilles à mon plus grand malheur.

«Elle est noire deh. »

«Et ouais, c'est ça on appelle femme, regarde comment ça bouge »

«Vous pensez que c'est son père ? »

«Les vieux là ne se cachent même plus, ils se baladent avec ces sorcières là au grand jour ! »

« Apoutchou national !»

«Dommage que devant ne soit pas aussi gros que l'arrière »

« Je suis sûre qu'elle a fait un BBL, ça ne peut pas être naturel. »

« Tu vas voir ses parents sont couché à ma maison pendant qu'elle est en train de vendre son corps.»

DALEBAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant