DALEBA

C H A P I T R E 05

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CHAPITRE 05

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NAÏM

Le soleil se lève au moment où le sommeil s'empare enfin de moi.

Mais je préfère me lève et descendre pour laisser la caféine annihiler la fatigue dans mon corps.

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, trop perturbé parce qui s'est passé.

Je me pose un tas de questions, j'ai un tas d'hypothèses, j'ai l'impression de comprendre certaines choses mais il s'avère que j'ai tout faux.

J'ai repassé la scène en boucle dans ma tête pour l'analyser dans les moindres détails.

La majorité des femmes s'énervent quand on refuse leurs avances.

Mais sa réaction m'a donné la chair de poule. La seule larme qui a coulé sur son visage a réussi à embrouiller mon esprit pour le reste de la soirée.

J'ai l'impression qu'un détail m'échappe.

Mais lequel ?

La lenteur avec laquelle l'enquête avance m'agace au plus au point.

Ça devrait pas prendre autant de temps de récupérer des informations sur un citoyen lambda.

Cette femme est une énigme à elle toute seule.

Je termine ma tasse de café fumante quand j'entends le bruit d'une porte à l'étage.

Depuis le salon je guette les escaliers pour voir Daleba sortir mais il n'y a que la gouvernante qui passe les marches. Un plateau recouvert d'un petit déjeuné à peine touché.

Elle me salue, intimidée et pressée de partir mais ma voix l'arrête.

—Elle n'a pas mangé ?

—Non Monsieur, elle n'a rien voulu avaler depuis hier, elle refuse même de parler ce matin.

J'hoche la tête et la laisse partir.

La sonnerie de mon téléphone retentit et interrompt le nouveau courant de pensées qui a fait irruption dans ma tête.

—Allô ?

—Apparemment tu as promis à ma femme de venir déjeuner sans m'en informer ? Tu l'aimes plus que moi maintenant ?

—Je pensais que tu ne buvais plus Chris.

—Je suis plus sobre que tu ne le seras jamais ! Mais revenons au plus important, tu as intérêt à venir assoiffée et affamée parce que Ayana donne tout pour toi comme si elle attendait le premier ministre.

—Promis. Comment va ma fieule sinon ?

—Elle est chez ses grand-parents pour un moment. Mais je suis sûre qu'elle n'avait pas envie de te voir !

—Elle m'aime plus que toi.

—C'est parce que tu l'as gâte beaucoup trop alors que j'essaye d'élever un soldat !