Si j'avais su que les rêves n'étaient pas la réalité...

Chapitre 31

- C'est à cette heure-ci que tu rentres?? Non mais tu te rends compte que je n'ai pas dormi de la nuit?! Je me suis fait un sang d'encre de te savoir dehors! J'espère sincèrement que tu étais chez quelqu'un de fiable dont tu n'aurais pas honte de nous cacher! Non mais je rêve, quelle ingrate cette enfant!

- Maman? Deviné-je face à l'imitation de mon frère.

- Bien joué, même si c'était plutôt facile.

- Elle ne dirait pas ingrate.

- Tu crois? S'étonne-t-il tout en rangeant les licols à leur place.

- C'est même sûr.

- Bon. Mika, Mika, Mika. Très chère sœur. Je suis quelqu'un de curieux.

Nous y voilà.

- J'imagine bien que tu n'étais pas chez Charlie ou marraine. Le fait que tu me le caches ne fait qu'approuver ce que je pense déjà. Tu es complètement folle.

- Tu n'as absolument rien à craindre.

- Je ne sais pas où tu étais, mais j'ai peur que tu fasses des bêtises. Je te connais trop.

Je grimace en l'imitant avant qu'il ne me jette de la paille à la figure.

- Où ça en est pour l'eau chaude?

- Toujours rien. Je pense que les parents ont oublié.

- Comment peut-on oublier qu'on se gèle le cerveau une à deux fois par jour?!

- Aucune idée. On rentre? Je vais manger et toi fais-toi petite sinon tu vas te faire engueuler.

Nous marchons jusqu'à la maison puis Ty m'ouvre la porte. Je le remercie même si je ne suis pas enjouée d'entrer la première.

- Mikaella Elizabeth Thomson!!

- Oups, murmuré-je pour mon frère qui ricane déjà.

- Je peux savoir où tu étais cette nuit? Depuis quand tu te permets de quitter la maison sans prévenir?? Et surtout de ne pas rentrer!!

- Je suis rentrée là.

- Non mais quelle ingrate tu fais!!

- Ah, tu vois! S'écrie Ty en pointant ma mère. Elle l'a dit.

Je le frappe derrière la tête pour le faire taire mais il continue de rire.

- Où étais-tu?!

- Chez un ami...

Jusqu'ici, ce n'est pas vraiment un mensonge.

- Lequel.

- ...Serjio. J'étais chez lui.

Bon, le mensonge commence finalement.

- Ca va parce que je le connais et que j'aime bien ses parents. Mais à l'avenir, tu ne passes plus la nuit dehors sauf si nous sommes au courant ton père et moi!

- Et moi aussi, s'incruste mon frère.

Ma mère lui lance un regard noir.

- Bah quoi? Je dois le savoir aussi!

- Bon OK! C'est bon, je peux aller dans ma chambre maintenant?

- Non, je vais te soigner. On doit changer ton pansement.

- Je l'ai déjà fait.

- Je rêve. Est-ce une manière de parler à ta mère? Reprend fermement mon père.

Ce n'est jamais fini on dirait.

- Tu te rends compte que ce n'est pas prudent dans ton état de sortir et de ne pas rentrer aussi longtemps?!