Chapitre 6 - Jeux de pouvoirs et révélations

49 1 0
                                    

Le lendemain matin, Gabriel Attal se réveilla avec un mélange de détermination et d'appréhension, le cœur battant comme un tambour dans sa poitrine. La lumière du matin filtrant à travers les rideaux dessinait des motifs dansants sur les murs de sa chambre, mais même cette douce lumière ne parvenait pas à dissiper l'ombre des inquiétudes qui l'habitaient. La conversation intime de la veille avec Jordan avait été un baume apaisant, un moment de répit dans une mer agitée. Mais Gabriel savait que la situation avec Emmanuel Macron ne s'arrangerait pas si facilement. Quelles intentions cachait le Président derrière ses gestes ambigus et ses paroles sibyllines ? Chaque mot, chaque regard de Macron semblait désormais receler une signification cachée, une menace voilée.

Pour se changer les idées, Gabriel décida de se plonger dans son travail, espérant que la rigueur de ses dossiers et l'urgence des projets en cours parviendraient à occuper son esprit et à apaiser ses tourments. Son appartement, pourtant habituellement un havre de paix, résonnait ce matin-là de ses pas nerveux et de son souffle court.

---

De l'autre côté de la ville, Jordan Bardella, installé à son bureau, se perdait dans ses pensées, les yeux fixés sur la fenêtre devant lui. Le ciel gris semblait refléter ses états d'âme tourmentés. Ses sentiments pour Gabriel se faisaient de plus en plus pressants, comme une marée montante impossible à contenir. Qu'étaient ces émotions qu'il ressentait ? Une simple amitié, une camaraderie fraternelle, ou quelque chose de plus profond, plus dangereux ? Jordan se posait mille questions, cherchant des réponses dans les fragments de leurs conversations, dans les regards échangés, dans les gestes retenus. Sa confusion était palpable, et chaque nouvelle pensée semblait creuser un peu plus le fossé entre lui et une réponse claire.

Alors qu'il réfléchissait à tout cela, la porte de son bureau s'ouvrit brusquement, rompant le fil de ses pensées. Mathilde entra, son visage fermé, déterminé. Elle n'avait pas pris la peine de frapper, comme si le protocole et les convenances avaient cessé de lier leurs interactions.

"Jordan, nous devons parler," dit-elle, sa voix coupante, laissant deviner une urgence dissimulée.

Jordan leva les yeux, surpris par l'intrusion soudaine et le ton tranchant de Mathilde. "Oui, entre. Que se passe-t-il ?" répondit-il, essayant de garder son calme.

Mathilde s'assit en face de lui, croisant les bras avec une fermeté qui contrastait avec le trouble visible dans ses yeux. "C'est à propos de Gabriel Attal."

Jordan sentit une vague de méfiance monter en lui. Quelque chose dans l'attitude de Mathilde le mettait mal à l'aise. "Quoi à propos de Gabriel ?" demanda-t-il, son ton se durcissant involontairement.

"Tu passes beaucoup trop de temps à penser à lui, à t'inquiéter pour lui," répliqua Mathilde, son regard perçant comme un scalpel. "C'est dangereux, Jordan. Tu risques de tout compromettre."

Les mots de Mathilde s'insinuaient comme un poison, mais Jordan n'était pas prêt à céder. "Pourquoi cela t'inquiète-t-il tant, Mathilde ? Qu'est-ce que tu essaies de me dire ?" demanda-t-il, cherchant à percer le mystère de son attitude.

Mathilde soupira, visiblement agacée par la tournure de la conversation. "Parce que je tiens à toi, Jordan. Et aussi parce que... il y a quelque chose que tu dois savoir. Gabriel et Emmanuel Macron sont plus liés que tu ne le penses."

Jordan se pencha en avant, les yeux fixés sur Mathilde, son esprit en ébullition. "Explique-toi," ordonna-t-il, son ton brusque trahissant une inquiétude croissante.

Mathilde prit une profonde inspiration avant de lâcher la bombe. "Le président est mon cousin éloigné. Nous n'avons jamais été très proches, mais je sais des choses sur lui, des choses qui pourraient te surprendre..."

Au-delà des interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant