Pau cubarsi x Helena

Chapitre 21

Je me réveillai tant bien que mal le lendemain, et en me retournant, je vis Pau assis sur mon lit, absorbé par son téléphone. Il tourna la tête vers moi et, avec un petit sourire, me demanda comment j'allais par rapport à la veille.

— Ça aurait pu être pire, répondis-je, ma voix encore rauque de sommeil.

Un silence s'installa entre nous, lourd de non-dits et de souvenirs partagés. Finalement, je décidai de le rompre.

— Tu t'es remis avec Jess ? demandai-je, ma voix trahissant une pointe de nervosité.

— Hein ? Non, pas du tout. Pourquoi tu me poses cette question ? s'étonna-t-il, son visage affichant une expression de surprise.

— Je vous ai vus vous embrasser, un jour en sortant de l'école. Je voulais te faire la surprise de ma venue, mais en arrivant, Jess était là et vous vous êtes embrassés, expliquai-je, la douleur de ce souvenir revenant avec force.

— Alors c'est pour ça que tu m'évitais ? Helena, je n'ai pas embrassé Jess. C'est elle qui l'a fait, mais je l'ai repoussée instantanément. Parce qu'il n'y avait qu'une seule fille qui comptait pour moi, et c'était toi, répondit-il avec une sincérité désarmante.

Je le regardai, cherchant la moindre trace de mensonge dans ses yeux, mais je n'y trouvai que la vérité et une certaine tristesse. Les émotions tourbillonnaient en moi, mêlant confusion, soulagement et un espoir timide.

— Pau, je... je suis désolée, murmurai-je, sentant les larmes monter. J'ai été si aveuglée par la douleur et la jalousie que je n'ai même pas pris le temps de t'écouter.

Il s'approcha de moi, prenant doucement ma main dans la sienne.

— On a tous fait des erreurs, Helena. L'important, c'est ce qu'on décide de faire maintenant.

Nous restâmes là, nos mains entrelacées, à contempler ce que l'avenir pourrait nous offrir. Les blessures du passé étaient encore fraîches, mais pour la première fois depuis longtemps, il semblait y avoir une chance de réconciliation.

Nos regards se croisèrent, et sans réfléchir, je m'avançai vers lui. Pau sembla hésiter un instant, puis il se pencha et nos lèvres se touchèrent. Le baiser était doux, empreint de toutes les émotions retenues pendant des mois. Une chaleur réconfortante se répandit en moi, dissipant les derniers vestiges de rancœur.

Quand nous nous séparâmes, Pau caressa doucement ma joue, son regard plongé dans le mien.

— Je tiens vraiment à toi, Helena. J'espère qu'on peut recommencer, murmura-t-il.

— Moi aussi, Pau. Moi aussi, répondis-je, un sourire naissant sur mes lèvres.

Au bout d'un moment, Pau dut partir pour son entraînement de foot. Ma journée était libre aujourd'hui, alors je décidais d'aller voir Maria.

**Helena** : 
*Déjeuner ensemble à notre restaurant préféré à 12h30 ?*

**Maria** : 
*Notó mi amor <3*

Je fis un peu de ménage dans la maison avant de partir. Une fois arrivée au restaurant, Maria me salua avec son éternel sourire éclatant.

— Alors, quoi de neuf ma belle ? demanda-t-elle en m'embrassant sur les joues.

Nous prîmes place à notre table habituelle, une petite table près de la fenêtre offrant une vue magnifique sur le parc voisin. L'atmosphère du restaurant était chaleureuse, et le doux murmure des conversations environnantes créait une ambiance apaisante.

— Eh bien, il s'est passé pas mal de choses, dis-je en prenant une profonde inspiration. Tu te souviens de mon ex, Nolan, n'est-ce pas ?

Maria hocha la tête, l'inquiétude se dessinant sur son visage.

— Oui, bien sûr. Que s'est-il passé ?

Je lui racontai tout, depuis la visite surprise de Nolan jusqu'à l'intervention de Pau. Maria écoutait attentivement, ses yeux s'écarquillant d'étonnement et de colère à mesure que je dévoilais les détails de la confrontation.

— Mais ce n'est pas tout, continuai-je. Après que Pau ait fait fuir Nolan, il est resté avec moi toute la nuit. Nous avons discuté et... enfin, nous nous sommes embrassés.

Maria éclata de joie, son sourire s'élargissant encore plus.

— C'est incroyable ! Enfin, je veux dire, Pau a toujours été là pour toi. C'est comme si tout ce temps, il attendait juste le bon moment pour te montrer à quel point il tenait à toi.

Je souris timidement, repensant à la chaleur du baiser de Pau et à la tendresse de ses paroles.

— Oui, mais il y a encore beaucoup de choses à régler entre nous. Il y a eu tant de malentendus et de douleur. Je ne sais pas si tout cela va fonctionner.

Maria posa sa main sur la mienne, son regard sérieux.

— Écoute, Helena, personne n'a dit que ce serait facile. Mais si vous êtes tous les deux prêts à vous battre pour cette relation, alors cela en vaut la peine. Donne-lui une chance.

Je hochai la tête, prenant ses paroles à cœur. Nous passâmes le reste du déjeuner à parler de tout et de rien, profitant de la nourriture délicieuse et de la compagnie apaisante de l'autre.

Alors que nous terminions notre repas, Maria leva son verre vers moi.

— À de nouveaux départs et à l'amour, dit-elle avec un clin d'œil.

— À de nouveaux départs et à l'amour, répétai-je, levant mon verre à mon tour.

— Mais dis moi ? Toi, tu n'as toujours pas trouver quelqu'un.

— Alors non surtout pas, les hommes sont tous des connard qui pensent qu'à te bz. Dis t'elle sous le ton de l'agacement. Tout ce qu'ils savent faire c'est mentir...

— Tu trouveras le bon un jour ne t'en fait pas. Lui répondis je

— Bas pour l'instant je ne suis clairement pas presser

Nous trinquâmes, un sourire complice éclairant nos visages. Peu importe ce que l'avenir réservait, j'étais prête à l'affronter avec courage et détermination.