Chapitre 29

9 5 1
                                    

Il se lève et part dans la chambre, au fond de moi je sais qu'il s'inquiète, mais je refuse de revivre ce que j'ai vécu après que Toji ai tenté de s'en prendre à moi. M'enfermer, monter la garde, m'escorter partout, contrôler mes moindres faits et gestes. Je le suis jusque dans la chambre et ferme la porte pour nous isoler d'Hiroshi.

— Je demanderai à Keni et Masao de m'entraîner, mais je refuse de vous avoir dans les jambes comme la dernière fois ! Vous m'avez déjà suffisamment traumatisée ! Je ne resterai pas vivre à l'hôtel et je te rappelle que je vais habiter dans une véritable forteresse sécurisée !

Je le regarde droit dans les yeux.

— Pour les cours, Lucie n'est pas bête, elle ne me fera rien en public. Je peux très bien y aller seule ! Je refuse catégoriquement d'être mise sur la touche parce qu'une cinglée botoxée me menace ! Je continuerai mes sorties shopping que ça te plaise ou non !

— Masao ne te laissera jamais faire.

Fenrir s'étale sur le lit, on dirait que cette situation lui plaît.

— Ça tombe bien Masao n'est ni mon père ni mon frère, donc il n'a pas son mot à dire.

Hiroshi ouvre la porte et s'assoit sur le lit.

— Mes frères seront fidèles à eux-mêmes, ça ne leur fera ni chaud ni froid. Le seul qui va devenir surprotecteur c'est Waishiro, mais j'arriverai à le raisonner.

— On reste où on rentre ?

Hiroshi regarde Fenrir.

— On reste, elle aura quand même le droit à sa surprise, par contre, j'envoie un message à mon frère pour lui dire d'organiser une réunion générale dès qu'on rentre.

— Je déteste toujours autant les surprises hein, mais je suis trop fatiguée pour débattre. Vous voulez faire comment pour dormir ?

— Fenrir et toi vous prenez le lit, je dormirai sur le canapé.

Je ne cherche pas à discuter, je prends mon vanity et pars dans la salle de bain. Je détache mes cheveux, enlève le bun et les rattache en un chignon brouillon. Je me déshabille et j'allume l'eau pour la faire chauffer, je me détends et chasse toutes mes pensées. Je sens deux bras venir s'enrouler autour de mes hanches et un menton se pose sur mon épaule, quand je tourne la tête je croise deux prunelles émeraudes magnifiques.

— Tu sais que je ne crains rien dans la douche ?

Il rigole et me dépose pleins de baisers dans le creux de mon cou. On se douche rapidement et on se met en pyjama, Hiroshi a appelé le room service pendant ce temps pour commander à manger. On s'installe sur le canapé, on regarde la télé en mangeant et en rigolant. J'avais gardé de mauvais souvenirs d'Hiroshi mais je dois bien reconnaître que depuis qu'il n'est plus l'ombre de Toji, il n'est pas si mauvais que ça dans le fond.

Le lendemain matin je suis la première à me réveiller, je m'habille rapidement, passe un coup de lisseur dans mes cheveux et me maquille. Je récupère mon téléphone sur la table de nuit, mon sac et mes escarpins dans le salon. Je sors discrètement pour ne pas réveiller Hiroshi et enfile mes chaussures dans le couloir sous le regard rempli de jugement d'un client de l'hôtel. Je sors et me dirige vers le Starbucks le plus proche, pendant que je patiente pour être servie mon téléphone n'arrête pas de sonner, alternant entre les noms de Fenrir et d'Hiroshi sur l'écran, finalement je n'ai pas été aussi discrète que je le pensais. C'est à mon tour d'être servie, je range mon téléphone dans mon sac, une fois ma commande récupérée je retourne à l'hôtel. J'ai à peine le temps de poser un pied dans la chambre que les deux me foncent dessus.

Tokyo HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant