Esprits

Chapitre 5

Ça y'est, c'était le jour J. Il était déjà arrivé à Busan, il attendait juste le bateau, il était arrivé au matin pour être tranquille. Il en profitait pour visiter la ville en temps. Il devait aller rendre visite au prêtre mais il était en voyage à l'étranger pour quelques mois, c'est pour ça qu'il a été dans une boutique de bijoux. Il était déjà venu à Busan mais ça faisait vraiment longtemps, il devait avoir 10 ans la dernière fois. Il reprend sa valise qui était accroché à une autre, il n'avait pas eu assez avec celle qu'il avait, heureusement qu'il avait prévu au cas où. Il revient au port et voit la bateau au loin, il arrivait, il était très grand, un bateau de luxe en soit. Il avait vu que les prix en temps normal pour une nuit était de 4 992 376 wons la nuit mais comme son patron était un des meilleurs amis du capitaine il n'avait vraiment pas payé beaucoup. Wooyoung comprenait maintenant pourquoi il se disait que c'était si peu cher, c'était compréhensible de ce point de vue même si ça faisait vraiment une énorme réduction. Il se demandait comment c'était à l'intérieur, il n'était jamais rentré dans un bateau luxueux, en même temps peu de gens peuvent s'en venter de nos jours. Il allait s'avancer mais un sentiment de malaise remonte dans sa colonne vertébral, quelle était cette sensation ? Il était sûr de l'avoir déjà sentir. Il déglutit difficilement et se retourne vivement, son regard va sur un jeune homme aux yeux perçant comme ceux d'un félin prêt à attaquer, pourquoi se sentait-il si en danger en le regardant ? Ses yeux se dirigent sur la personne à côté de lui, il avait deux valises, sûrement un major d'homme. Wooyoung reprend sa respiration une fois qu'ils sont loin, il avait des sueurs froides, il avait le poignet en feu, son bracelet s'était affolé et son cœur aussi, il avait ressenti un tel sentiment mais quand ? Il ne s'en souvenait plus, il avait beau essayé rien ne revenait, juste une douleur dans son crâne pulsait. Il ferme les yeux et prend une grande bouffée d'air puis avance, autant y aller maintenant il pourra bien ranger ses affaires. Il fait voir son billet et s'arrête, le capitaine descendait, il avait mit le nom de son agence sur sa veste.

- Alors c'est vous l'employé de ce cher Sang ?
- Oui c'est moi. Je l'appelle Jung Wooyoung.
- Il me l'a fait savoir. Bienvenu sur mon bateau. Profitez un maximum, venez me voir quand vous voulez ce sera un plaisir de discuter avec vous monsieur Jung. Votre cabine est déjà prêt.
- Merci, je vais y aller, à plus tard Capitaine Kim.

Le capitaine fait un sourire, continuant de descendre. Wooyoung avance, il monte sur le pont et une désagréable sensation vient titiller ses entrailles, il se sentait oppresser, autant par les êtres humains que par les morts, il ne les reconnaitrait pas avec tout ce monde et ça lui faisait atrocement peur. Pourtant il en avait vu des choses, il en fallait beaucoup pour lui donner des frissons maintenant, il n'avait plus cette sensibilité d'avant mais là maintenant il étouffé, il avait l'impression que tous les regards étaient sur lui..le regard des morts.

Un peu plus loin dans le bateau. L'homme aux yeux de félins venait d'entrer dans sa cabine, le jeune homme derrière y entre, il était de la même taille mais un peu plus musclé. Le premier se retourne et va fermer sa porte à clé, il tend sa main et l'autre pose un petit sac dans sa paume. Celui aux yeux d'amandes l'ouvre et pose du sel à sa porte puis entaille sa main avec sa bague où se cachait une pique. Une goutte de sang coule puis une deuxième et le sel se teinte immédiatement de rouge, se collant complètement au sol.

- Est-ce que ça suffira vraiment ?
- Tu veux essayer ?
- Je n'y tenterai pas Monsieur Choi..

Le noble lâche un petit rire et hausse les épaules puis va vers le lit pour s'allonger directement, il ne peut s'empêcher de bailler, un peu bruyamment. L'autre observait la chambre, son regard avait comme une once de nostalgie, un sourire se dessine sur son visage et ses yeux vont sur le jeune homme allongé dans le lit qui avait l'air de vraiment être confortable.

- Je peux disposer ?
- Oui vas-y repose toi. Je t'appelle si besoin.
- Bien.
- Et cesse donc d'être si poli.. On se connait depuis longtemps quand même..
- Mon esprit chevaleresque prend le dessus que voulez-vous ?
- Nous ne sommes pas à la même époque.
- Quand bien même maintenant vous êtes mon maître et je me dois de vous protéger.
- Bon allez pars.. Idiot.
- Bien, San.

San pouffe de rire et passe sa main dans ses cheveux puis se redresse, il n'était plus devant lui. Il se lève de son lit, il allait visiter, il y avait une petite cuisine même si en première classe il y avait un buffet du matin au soir. Il avait un salon, une bibliothèque, un bureau où se trouvait de la papeterie, une salle de bain avec douche et baignoire séparé mais rien n'empêchait de prendre une douche dans la baignoire. Il n'était pas si surpris, ce n'était pas sa première fois mais ça restait beau, de loin sa plus belle chambre, elle était moderne avec de belle couleur lumineuse et froide pour donner un contraste, ça paraissait simple mais les couleurs fonctionnaient très bien. Il revient à la chambre, ça le dérangeait que le lit soit devant la porte mais si ce n'était que ça il pouvait passer outre. Il retire sa veste et sa chemise pour porter quelque chose de plus confortable qui sera quand même présentable. Il sort de la chambre, laissant toujours son téléphone. Il avance d'un pas sûr, où il ne savait pas, il verrait bien. Plus il avançait et moins il se sentait bien, quelle était cette sensation ? Il s'avance et une goutte de sueur coule de long de sa nuque jusque le bas de son dos, cette porte, une porte d'escalier. Il tend sa main pour prendre la poignée mais une main prend la sienne, il se fait reculer et reprend ses esprits quand il voit son "chevalier" devant lui.

- Ne la touchez pas. Quelque chose ne va pas. Il y a une aura maléfique qui sort de cette porte..
- Je l'ai senti.. Je me suis senti..aspiré..
- Ne l'approchez plus. C'est trop dangereux. Vous visiterez plus tard, allez vous reposer. On dirait que cela vous a pris un peu de votre force.
- Je vais bien. Je suis juste secoué. J'ai senti cette sensation.. Tellement désagréable qu'elle me noue le ventre.

Il souffle un peu et se recule pour faire marche arrière, il ne pouvait pas rester ici. Lui qui pensait que ce serait ennuyeux, peut-être qu'au final ce voyage sera palpitant, il espérait.

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Bonjour San 🤭