18. Trop tard pour regretter

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Un mois plus tard, le printemps s'endormait doucement et laissait place à l'été.

Aoi avait eut raison. Tanjiro était un battant et il lui avait fallu quelques semaines pour arriver à réussir l'exercice de la balle.
Ayant repris la motricité de ses mains, il s'essayait aux barres parallèles avec entrain.

Aujourd'hui, Kanao poussait son fauteuil dans les couloirs. Un silence s'était instauré entre eux depuis quelque temps. Kanao n'aurait su dire ce qui s'était passé, ni quand, toujours était-il qu'elle sentait son mari distant avec elle. D'ailleurs c'était souvent Nezuko qui l'emmenait à ses entraînements. Il prétextait à sa femme qu'il ne voulait pas lui faire de la peine.
Et de la peine, elle en avait...

Elle avait renoncé à lui dire ce qu'elle ressentait le jour où il avait détourné la tête lorsqu'elle avait voulu l'embrasser.

- Je suis fatigué, avait-il répondu.

Cela ne ressemblait pas à Tanjiro.

Puis Kanao était repartis en mission.
Ubuyashiki lui avait remis les honneurs pour sa précédente qui avait bien failli lui coûter la vie, mais la jeune femme n'en avait que faire. Elle l'avait fait pour son mari.

- Félicitations, Kanao. Tu as bien mérité du repos, lui avait dit son chef. Faire exploser la grotte c'était du génie. Comment va Tanjiro ?

- Il se remet doucement.

Il avait opiné du chef sans rien ajouter.

Kanao aida Tanjiro à se lever. S'appuyant sur elle, il agrippa les deux barres. Ses jambes tremblaient lorsqu'il avançait. Il mettait généralement 10 minutes à atteindre l'autre bout. Un record puisqu'il avait divisé par deux son temps cette dernière semaine.

Tout à coup, ses jambes se dérobèrent sous lui. Kanao voulut le rattraper mais il réussit à se maintenir debout.

- C'est bon, lui dit-il, je vais y arriver.

La jeune femme n'aimait pas ses séances. Elle n'aimait pas le voir souffrir.

Une fois que le jeune homme eut fait son aller-retour il semblait exténué.
Kanao l'aida à se rassoir dans son fauteuil et le poussa jusqu'à sa chambre.

- Tu veux que je reste avec toi ? Lui demanda-t-elle.

- Non, tu dois être fatiguée tu peux rentrer te reposer.

Elle était quelque peu déçue de sa réponse.

- D'accord...

Elle se releva pour sortir. Il devait surement avoir besoin de dormir après l'effort qu'il avait fait.
Quand elle fut sur le seuil il demanda :

- Tu repars bientôt en mission ?

- Pas tout de suite. Les activités démoniaques se font plus rares en ce moment. Je pense qu'on les aura éradiqués plus tôt que prévu.

Tanjiro hocha la tête.

- Alors à demain, Kanao san.

Elle lui sourit.

- À demain, Tanjiro.

Elle referma la porte derrière elle et croisa Nezuko.

- Oh Kanao, comment ça s'est passé ?

- Plutôt bien, il arrive à faire un aller-retour maintenant.

- Tant mieux ! S'exclama sa belle-sœur en souriant. Aoi est optimiste, elle dit qu'il retrouvera sa motricité complète.

- Puisse-t-elle avoir raison, murmura Kanao.

Nezuko fronça les sourcils.

- Tanjiro semble plus malheureux en ce moment, vous passez beaucoup de temps loin l'un de l'autre. Tout va bien ?

Pour que tu me désiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant