16. Une vie pour une autre

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Un rayon de soleil réveilla Kanao qui s'était endormie, la tête sur le lit de Tanjiro. Ce dernier dormait encore.
Elle changea son linge humide avant de sortir faire un tour, Nezuko prenant la relève.

Elle avait besoin de se vider l'esprit et comme toujours elle aimait se retrouver dans le calme.
Poussant la porte du bureau de Shinobu, elle espérait y être seule.
Mais c'est le visage surpris de Tomioka, assis au bureau de la hashira, qui l'accueillit.
Kanao referma la porte derrière elle.

- J'allais partir, commença-t-il, c'est aujourd'hui que nous sortons avec Zenitsu. Mais je voulais me rendre ici avant de quitter les lieux.

Kanao comprenait. Tous ceux qui avaient aimé Shinobu appréciaient se recueillir auprès d'elle.

- J'aime aussi venir ici. Je suis au calme et je peux y réfléchir.

- Je vois.

Tomioka regarda le petit autel que Kanao avait déposé auparavant, avant son mariage, sur le bureau.
Il l'avait ouvert et tenait la lettre qu'il avait écrite entre ses doigts.

Kanao rougit.

- J'ai lu votre lettre il y a quelque temps, je suis désolée, se confia-t-elle.

Giyu sourit froidement.

- Ne le sois pas. De toute manière elle ne la lira jamais, autant que le monde entier sache ce que je ressentais pour elle.

Il se leva de la chaise du bureau, fit le tour de la jeune femme avant de s'arrêter au seuil de la porte.

- C'est beau ce que vous avez écrit, lui dit-elle et il se retourna vers elle, ça m'a beaucoup émue.

- J'espère que cette lettre vous aura appris quelque chose. Il est important de dire à quelqu'un qu'on l'aime avant qu'il ne soit trop tard.

Kanao hocha la tête.

- J'essayerais de m'en souvenir.

Sur ces mots, il détourna les talons et partit.














Kanao était retournée auprès de Tanjiro. Lorsqu'il se réveillerait elle était déterminée à lui dire son amour pour lui.
Elle l'embrassa sur le front.

- Guéris, je t'en supplie, lui dit-elle et le jeune homme plissa le front quelque peu agité. J'ai besoin de toi, continua Kanao.

C'est alors qu'Aoi l'interrompit.

- Kanao, on veut te voir à l'extérieur !

Elle paraissait vraiment navrée pour la pourfendeuse. Kanao comprit qu'elle allait passer un sale quart d'heure.
La jeune femme sortie, son amie sur ses talons.

À l'entrée du domaine papillon se trouvait trois serviteurs de pourfendeur, leurs visages cachés entièrement. Ne restaient que leurs yeux déterminés, braqués sur Kanao.

- Kamado Kanao, vous êtes convoquée immédiatement au domaine Ubuyashiki.

- Je ne me battrai pas ! S'exclama la jeune femme.

- Ça c'est à notre chef d'en juger, suivez-nous.

Aoi mit une main sur l'épaule de son amie.

- Ne fais pas de vague, fais ce qu'il te dit.

À contre coeur Kanao les suivit non sans demander avant à son amie de prendre soin de son mari.

Elle savait très bien pourquoi Kiriya Ubuyashiki, leur 98eme chef des pourfendeurs, voulait la voir et ça la mettait dans une rage folle.

Pour que tu me désiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant