Chapitre 1

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(Avant de commencer la lecture : Je tiens à préciser que mon histoire se déroule dans un monde fictif semblable au nôtre. Les personnages sont le fruit de mon imagination et  c'est tout à fait normal si certains prénoms  ou termes paraissent étranges. Je ne suis pas une écrivaine professionnelle, il est possible que je fasse des erreurs que je rectifieraient très vite. Je suis ouverte aux critiques constructives mais merci de garder vos insultes pour vous je ne les lirais pas. Bonne lecture :)  ! )

Eillana sait qu'elle touche au but lorsque la voiture commence à tanguer. Les graviers et les crevasses du chemin serpentueux s'enfoncent dans les pneus de la voiture, la faisant se balancer dangereusement.

Le site est magnifique. A couper le souffle avec ses collines, son bois et ses terrains d'herbe verte. Le ciel est gris, mais d'un gris apus et lumineux ; celui des jours d'orage. Les arbres s'étirent hauts, les oiseaux sifflent en harmonie sur leurs cimes.

- « Vous pourrez sortir dans quelques minutes, mademoiselle. »

- « Hm. » grogne Eillana en guise de réponse.

Elle reporte ses yeux myosotis vers la bâtisse principale qui, immobile, semble pourtant lui sourire. Ses yeux sont de hautes fenêtres ; sa façade moderne, sa peau ; et ses portes sa bouche. Au-dessus des toits, la fine pluie qui s'est mise à tomber roule proprement sur les tuiles. Rien ne peut gâcher la magie du spectacle de la première impression. Et en gros titre gravé avec de la peinture doré : BIENVENU A NOTARI.

- « Préparez vos sacs, mademoiselle, nous y sommes. »

Dans n'importe quel endroit, voir une Rols Royce Phantom se garer sur l'allée d'une route aurait été surprenant. Mais à Notari, cela fait tout simplement parti du quotidien.

Eillana se mord la lèvre inférieure en reregardant pour la millième fois la brochure de l'institution.

- « J'arrive, j'arrive... »

La lumière de l'extérieur l'aveugle lorsque son chauffeur ouvre la portière. Eillana émet un grognement de réticence mais finit par sortir de la voiture.

- « Mes bagages. »

Son employé lui tend avec empressement ses deux énormes valises. La jeune fille lui lance un regard exaspéré qui signifie vas-t-en ! Et la Rolls Royce disparait.

La porte d'entrée, une bouche béante d'acier et de fer, l'accueille en grondant. Eillana fronce le nez, prend une grande inspiration et franchit les pas qui la séparent de l'intérieur.

- « Allons-y. »

Les chuchotements indiscrets et les regards braqués sur elle ne sont ni dut à son sac de marque ni à la taille monumentale de ses bagages.

Eillana est de taille normale, avec un corps athlétique. Une peau claire et deux yeux bleus. Sur son veston s'enroule une cascade de cheveux lisses dont la couleur tire vers le blanc ; ses lèvres pleines, rose comme les pivoines. N'importe qui l'ayant croisée dans la rue l'aurait décrite comme belle. Et elle le sait. Avec l'expérience, elle sait aussi que la beauté n'est parfois d'aucun secours.

- « Bonjour ! Je vous en prie, asseyez-vous. »

Eillana a, à vrai dire, déjà pris la liberté de se poser sur la chaise -très inconfortable- du bureau de la directrice. Et si Madame Estrasir le remarque, elle n'en dit rien et se contente de s'asseoir de l'autre côté du bureau.

- « Tout d'abord, je souhaitais vous remercier pour la contribution de votre père à... »

- « Est-ce qu'on peut aller à l'essentiel ? S'il vous plait. »

Eillana CrofordWhere stories live. Discover now