Chapitre 5

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Quand Kirishima sortit de la douche, en jogging.
Bakugo était allongé dans son lit, son téléphone en main.

Kirishima : Ton dortoir n'est pas encore réparé ?
Bakugo : Si, ils ont fait vite.
Kirishima : D'accord.

Le rouge s'assit à côté de lui.

Kirishima : Tu veux dormir ici ?

Le blond acquiesça.

Kirishima : Tu as pu parler avec eux du coup ?
Bakugo : Ouais, ça va mieux.
Kirishima : Cool !
Bakugo : ...
Kirishima : Ne me regarde pas comme ça.
Bakugo : C'est dur, non ?
Kirishima : Quoi ?
Bakugo : De ne pas craquer.
Kirishima : Je vais bien.
Bakugo : Non.
Kirishima : Si.
Bakugo : Je te connais par cœur, Eijiro.

Il posa son téléphone et se redressa.

Bakugo : Je le vois.
Kirishima : Tout va bien-
Bakugo : Ou peut-être que même toi, tu ne sais pas ce qui ne va pas.
Kirishima : Katsuki.
Bakugo : Moi aussi, je dois te séquestrer dans ton dortoir ?
Kirishima : Je ne te frapperai pas.
Bakugo : Je sais, je sais comment tu fonctionnes.

Le blond s'installa sur les jambes de son ami, passa ses bras autour de son cou et le serra contre lui.

Bakugo : Je sais que tu te trouves pitoyable, que tu te pensais plus fort.
Kirishima : No-
Bakugo : Que tu pensais aller bien et que tu ne comprends pas ce qui t'arrive.
Kirishima : Arrête.
Bakugo : Je sais que tu as envie de pleurer.
Kirishima : ...
Bakugo : Mais qu'en pleurant, tu devras faire face à tout ça, donc tu n'as pas envie.
Kirishima : ...
Bakugo : Je sais que tu n'as pas déjeuné ce matin, je sais que tu as menti toute la journée.

Il caressait du bout de ses doigts la nuque du rouge.

Bakugo : Je sais que tu veux aider tout le monde et que tu t'en veux de ne pas pouvoir le faire.
Kirishima : S'il te plaît...
Bakugo : Je ne m'excuserai pas de faire ça, car je sais que tu en as besoin.
Kirishima : Je...

Il ne put finir sa phrase sans éclater en sanglot.
Le blond le serra aussi fort qu'il put contre lui.
Comme s'il allait partir, comme si sa vie en dépendait.
Et Kirishima pleurait, pleurait...Pleurait.
Il sentait son corps tremblait contre le sien.
Il se contentait de lui frotter le dos et la nuque.

Qu'est-ce qu'il détestait le voir comme ça.
Il ne voulait plus voir une larme couler de sa joue.

Bakugo : J'aime aussi tes cicatrices, elles sont viriles, tu ne trouves pas ?

Le rouge se redressa pour le regarder dans les yeux.
Il pleurait toujours, mais quand il entendit cette remarque.
Il rit, en essuyant ses joues.

Kirishima : C'est vrai.

Katsuki attrapa doucement son visage.

Bakugo : Quand tu ne vas pas bien, dis-le moi, ok ?

Il renifla, voulant dire "d'accord".

Bakugo : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Kirishima : Je ne sais pas...
Bakugo : Ok, c'est pas grave.

Toute personne hallucinerait devant un Bakugo si doux.
Mais lui-même le disait.

Avec Kirishima, c'était différent.
Encore plus, depuis l'hôpital.

Kirishima : Je ne voulais pas vous inquiéter.
Bakugo : On est là pour t'aider, triple idiot.
Kirishima : Oui, oui.
Bakugo : Je crois qu'on devrait s'appliquer nos propres conseils.
Kirishima : Pas faux !

Puis le rouge se souvint.

...

Non, j'étais juste encore shooté à cause des médocs.

...

Kirishima : On peut en parler ? Au moins, de ta justification ?
Bakugo : De quoi tu parles ?
Kirishima : Juste shooté à cause des médicaments ?
Bakugo : Ah...Oublie, c'est faux.
Kirishima : Vraiment ?
Bakugo : Eijiro, je n'ai pas passé toutes mes vacances shooté.
Kirishima : Ah oui, je suis bête.
Bakugo : Un peu, oui.
Kirishima : Qu'un peu, ça va.
Bakugo : Rectification, beaucoup.
Kirishima : Eh !

Le blond pouffa.

Kirishima : Tu es méchant.
Bakugo : Et alors ?

Le rouge lui tira la joue.

Kirishima : Bah, tu es méchant.
Bakugo : Cette répartie.
Kirishima : Mais, tais-toi !

Bakugo fut heureux de voir un sourire sur le visage de Kirishima.

Kirishima : Arrête de me regarder comme ça.
Bakugo : Pourquoi ?

Katsuki comprenait pourquoi Midoriya disait qu'ils n'avaient pas besoin de parler.

Bakugo : Tu peux.
Kirishima : Mais on avait dit que-
Bakugo : Eijiro, fais-le.

Kirishima hésita quelques secondes avant de poser ses lèvres sur celles de Bakugo.
Il se détesta de penser ça, mais...
Ce contact lui avait manqué.
Il ne savait pas pourquoi, mais il était obligé de l'admettre.
Embrasser Katsuki lui avait manqué.

Le blond resserra ses bras pour le rapprocher encore plus.

Peut-être qu'ils en avaient besoin tous les deux.

Kirishima : Désolé.
Bakugo : Arrête de t'excuser un peu.
Kirishima : C'est juste ce qu'on avait dit-
Bakugo : Oui, je sais, mais bon, une exception n'allait pas nous tuer, Eijiro.
Kirishima : Tu as raison.
Bakugo : Comme toujours.
Kirishima : Pff !

Il lui ébouriffa les cheveux.

Finalement, les deux s'endormirent soulagés.
La journée avait été longue.


À suivre...Oui, oui, déjà un bisou :)

Et je vous laisse sur ça, on se dit à Mercredi ! 

Secret // KiribakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant