Chapitre 14

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tw !

J'étais réveillé brusquement, ne pouvant plus ressentir la chaleur du corps de Valentin contre moi. Je me frottais les yeux afin de les familiariser avec la faible quantité de lumière présente dans la pièce, qui était d'ailleurs inexistante.

La pièce dégageait une odeur de métal qui me faisait froncer le nez. J'avais une certaine familiarité avec cette odeur, je ne savais pas si j'appréciais ou si je la détestais. Cependant, elle suscitait en moi une réaction complexe.

Je frottai le matelas avec ma paume de main, en cherchant à repérer Valentin. Cependant, il n'y a rien, sauf les draps en soie du lit.

— Valentin ?

Je me levais pour poser les pieds sur le sol, mais je les relevai tout de suite en ressentant du liquide sur le sol, quelque chose de visqueux, encore trop épais pour que ce soit de l'eau. En sentant cette chose sur la plante de mes pieds, j'étais pris de surprise. Je me redressais néanmoins, atteignant le sol après avoir glissé sur cette chose dont je ne distinguais pas la teinte.

Je me déplaçais vers la table de chevet afin de chercher l'interrupteur de la petite lumière situé au centre.

En constatant que je ne la trouvais pas, je commençais à m'énerver. En raison du manque de lumière, j'avais perdu tous mes repères et j'avais besoin d'utiliser tous mes sens pour me guider. Il n'y avait pas non plus de soutien du sol rempli de ce liquide visqueux, mes mains glissaient sur le fil avant de pouvoir voir la lumière.

— Enfin !

Dans un premier temps, cette lueur me faisait perdre la vue, me faisant fermer les yeux immédiatement face à cette lueur qui venait de me faire éclater la rétine. J'ouvrais progressivement les yeux pour m'habituer à cette nouvelle lumière.

Un nouveau hoquet, mais d'effroi cette fois-ci, me prenait.

Du sang.

Au niveau de mes mains, de ma robe blanche, du sol. Le sol était couvert de sang, je me tournais sur moi-même, commençant à prendre une panique de plus en plus intense. Je me levai une fois de plus avant de tomber à terre. Soudain, la quantité de sang me provoqua une nausée. Il y avait une odeur froide de métal qui se dégageait de là. J'étais convaincu que tout ce sang rouge écarlate provenait de quelque part.

— Valentin ! Hurlais-je soudainement paniquant, ne pouvant pas me relever, glissant beaucoup trop sur le sol. Putain, mais où est-ce que tu es !

Je me laissai glisser sur le sol afin de me déplacer le plus loin possible du lit, atteignant le tapis de la chambre près des armoires afin de pouvoir finalement me redresser. En tremblant les mains, je redressai ma robe afin de constater la quantité de sang qui s'était déposée sur tout mon corps. Les tremblements se propageaient désormais dans tout mon corps, j'étais convaincu que j'avais commis quelque chose, et je ne me souvenais même pas de cela. Tout en levant la tête vers le lit afin de voir le reste de la pièce et surtout d'en déterminer l'origine, un bras dépassait de l'autre côté du lit. Son avant-bras arborait la marque de Jackson, inscrite dans la chaire.

Je me décomposai immédiatement, laissant retomber mes bras le long de mon corps.

— Non... Putain... NON ! Criais-je.

Je me précipitai jusqu'à lui, tombant plusieurs fois sur le sol pour m'en ouvrir les genoux. Une fois à côté de lui, son visage inerte, les yeux ouverts, me faisait éclater un sanglot.

Valentin, allongé par terre, fixant le vide. Son regard était rempli de sang, son nez avait saigné et sa bouche également.

Mes doigts tremblants se déplaçaient lentement sur son visage, cherchant une trace de vie.

DISTANCE MORELLE IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant