Un été plus que chamboulant

Chapitre 4

Juillet 2024
ADRIAN

Ça fait bientôt 30 minutes que nous avons décoller et Mélia dort déjà comme un bébé. Elle adore dire qu'elle a du mal en avion pour ensuite s'endormir dès les premières minutes. Elle dit que c'est la seule façon pour elle de penser à autre chose mais je pense surtout que c'est pour être sûre de ne pas être dérangée pendant son sommeil. 

Nahia, elle, n'a pas l'air très à l'aise depuis que nous avons décoller. Elle n'arrête pas de regarder par le hublot et de vérifier si sa ceinture est mise correctement. J'aimerais faire quelques chose pour la déstresser mais je ne sais pas quoi. Je décide tout simplement de lui tendre mon paquet de bonbons que j'ai acheté avant d'embarquer.

- Non merci, je n'aime pas ça. Tu l'as oublié ? me demande-t-elle. 

Avant même d'avoir le temps de lui répondre, elle sur enchérit.

- En plus tu as pris ceux que j'aime le moins. Non mais sérieux qui mange encore des bonbons grenouilles avec la couche de blanc en dessous ? me dit-elle avec un visage de dégoût.

- Ah bah je voulais te déstresser mais je vois que je t'ai encore plus tendu avec de simples bonbons. dis-je en riant. Qu'est-ce que je pourrais faire pour résoudre ce problème, Madame anti-bonbons ? 

- Premièrement fermer ta gueule et deuxièmement, ma laisser passer pour que j'aille aux petits coins. 

- Je t'avais prévenu que je ne bougerais pas même si tu avais envie d'aller aux toilettes. Tu l'as oublié ? je lui réponds avec un sourire narquois. 

- Ah mais t'étais réellement sérieux en plus ? Allez Adrian c'est bon, tu viens de me demander ce que tu pourrais faire pour me déstresser et bien voilà je te l'ai dit. Donc maintenant tu vas bouger ton cul de ce putain de siège et me laisser aller pisser pour que je puisse déstresser !! 

Je vois dans son regard qu'elle commence à réellement s'énerver. Mais je ne bouge pas pour autant, je me rapproche d'elle.

- Bah, je ne t'empêche pas d'aller aux toilettes, tu as juste à passer au dessus de moi. l'informé-je en haussant un sourcil.

- Tu l'auras voulu ! 

Aussitôt, elle détache sa ceinture et se hisse de son siège pour passer au dessus de moi. Une fois au dessus de moi, je la retiens et lui dis à l'oreille : 

- Je ne te pensais pas comme ça Na. 

Elle me fixe puis regarde autour d'elle. Elle essaie alors directement de se débattre, sans succès.

- Adrian, laisse moi descendre de là ! Les gens vont commencer à nous regarder et je n'ai pas envie que cette situation soit vue d'une mauvaise manière. 

- Bon t'as gagné, mais ne pense pas que c'est avec plaisir. Je ne veux juste pas qu'on me prenne pour un détraqué !

Je la laisse alors y aller. 

Elle me donne une claque sur l'épaule, signe qu'elle ne sait pas quoi répondre. 

Une fois qu'elle est partie, je me rend compte qu'il se passe un truc. Quand je baisse les yeux vers mon pantalon, je remarque une bosse. 

Et merde, je peux pas bordel. Il faut que je me calme là.