IX

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Les jours qui suivirent la mort d'Ashley furent un véritable cauchemar.
Les souvenirs d'elle, de son sourire, de sa douceur, et surtout de ce que je lui avais fait subir, tournaient en boucle dans ma tête.
J'étais un monstre, et je le savais.

Plus je repensais à tout ce que je lui avais fait, plus je ressentais ce poids écrasant dans ma poitrine, cette douleur qui ne me quittait jamais...

Ma mère essayait de comprendre ce qui n'allait pas, mais je ne pouvais rien lui dire.
Comment lui avouer que son fils était un meurtrier ?
Que j'avais détruit une vie, une âme si fragile ?

Je n'avais plus la force d'aller au lycée. Je pleurais, j'avais son visage en tête jour et nuit, celle-ci me hantant dans mes rêves. Je fumais comme un pompier pour mieux oublier, mais ce n'était pas assez.
Alors je me suis tourné vers la seule chose qui pouvait m'aider à oublier : l'alcool.

Je piquais discrètement dans les placards de mon père lorsqu'il n'était pas là.
Au début, ce n'était qu'un verre ou deux, juste pour calmer mes nerfs. Mais rapidement, cela ne suffisait plus. Chaque gorgée me donnait l'impression que je pouvais échapper à ma culpabilité, que je pouvais étouffer ces voix dans ma tête qui me répétaient sans cesse que j'étais responsable de la mort d'Ashley. Alors j'ai commencé à boire plus, et plus souvent.
L'alcool brûlait ma gorge, mais c'était une brûlure que je méritais.

Les drogues suivirent peu après.
Après avoir divorcé de ma mère et s'être fait virer de son travail, mon père semblait déterminé à noyer ses peines dans tout ce qu'il pouvait trouver.
Que ce soit en fumant, en avalant, ou en sniffant, ça marchait au point où il passait ses journées allonger sur le canapé dans l'appartement que mes grands-parents lui avaient offert.

Au début, j'hésitais, mais après quelques verres, la ligne entre ce qui était acceptable et ce qui ne l'était plus s'effaçait. Je voulais juste échapper à cette réalité, à cette douleur.

Je passais mes journées dans ma chambre à fumer des pétards avec la beuh et le shit de mon père, à avaler ses taz lorsque cela ne suffisait plus, et à boire ses bouteilles de whisky.
Ma mère ne le remarquait pas vu qu'elle bossait souvent, mais j'étais littéralement en train de bousiller mon corps. Je ne me contrôlais plus, j'en étais addicte.

Je ne me rappelle pas exactement quand j'ai perdu le contrôle. Les jours se confondaient, les nuits étaient un flou constant d'ivresse et de fumée. La culpabilité ne s'en allait pas, elle se faisait simplement plus sourde, plus distante. Mais elle était toujours là, comme une ombre qui me suivait partout.

Un soir, tout est devenu trop.
Le mélange d'alcool et de drogue, la solitude, le poids de ce que j'avais fait, tout m'a submergé. J'ai continué à boire, encore et encore, jusqu'à ce que je ne sente plus rien.
Le monde autour de moi devenait de plus en plus flou, ma vision se rétrécissait.
Et avant que je ne puisse réagir, tout devint noir.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 17 ⏰

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Ashley au Royaume des MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant