Ethel est une jeune prêtresse rouge destinée depuis sa plus tendre enfance à servir le Maître de la Lumière. Cependant, elle ne s'avère pas être la plus douée des sorcières et elle est méprisées par ses condisciples du culte de R'hllor. Envoyée à Po...
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Le Roi Aegon Targaryen second du nom fut couronné l'après-midi même, à Fosse-dragon. En tant que prêtresse rouge, l'évènement n'intéressa pas le moins du monde Ethel qui se contenta de passer la journée à lire dans son coin, encore un peu confuse des évènements qui avaient eu lieu pendant la matinée.
D'abord, il y avait le sort jeté par son rubis. Ce n'était pas étonnant que ce sortilège n'ait pas fonctionné car elle n'avait quasiment aucun entraînement en ce qui concernait le contrôle mental. Pourtant, il y avait eu de la magie : elle l'avait sentie sans parvenir pourtant à en saisir la nature.
Ensuite, il y avait eu les flammes bleues. Cela, Ethel le trouvait bien plus étrange. Elle avait déjà vécu ce phénomène quand elle avait été recrutée dans son enfance, à Volantis, et que le Maître s'était adressé à elle pour la première fois. Toutefois, depuis ce jour, elle n'avait plus jamais entendu la voix de R'hllor... excepté aujourd'hui quand elle avait mêlé son sang à celui d'Aemond Targaryen. Ethel savait que le sang royal avait un grand pouvoir, mais elle ne pensait pas que cela aurait eu un tel effet en le jetant comme offrande dans les flammes. Qu'est-ce qui pouvait bien expliquer une telle réaction?
Ethel avait lu tous les livres du grand Temple de Volantis, aussi bien rédigés en langue commune qu'en haut valyrien. Dans le culte de R'hllor, les flammes bleues étaient considérées comme porteuses de présages particuliers, des signes du Maître dont il n'existait pas une interprétation unique. Évidemment, ce genre d'explication était loin de suffire à la jeune fille qui cherchait un sens plus concret à ce qu'il s'était produit. Elle aurait aimé écrire au grand prêtre à Volantis pour lui demander son opinion, mais elle était persuadée qu'il ne répondrait jamais à ses lettres. Il l'avait toujours considérée comme vaine et inutile, préférant concentrer son apprentissage sur des éléments plus prometteurs.
