Gabriel Attal Pov :
À peine rentré chez moi, je soupire en m'affalant sur le canapé, fatigué par cette longue journée. Je ferme momentanément les yeux, profitant de ce moment de calme et de solitude. Puis, me rappelant que j'ai encore du travail à faire, je me redresse en grimaçant et tends la main pour attraper mon ordinateur portable posé sur la table basse. Je me relève donc avec difficulté et m'installe sur mon bureau.
Je pousse un soupir en m'étirant sur ma chaise. Les heures s'écoulent longuement, répondant à des courriels et préparant des dossiers pour le lendemain. J'arrive au point où j'ai besoin mentalement d'une pause. Cependant, c'est là qu'un problème s'impose : je ne sais pas vraiment comment occuper ces quelques minutes de repos. J'ai horreur de ne rien faire, car je m'ennuie facilement. Je me retrouve donc à fixer l'écran de l'ordinateur, les yeux perdus.
Je décide de regarder mes notifications en recherche de distraction. Puis en faisant défiler rapidement mes notifications sur mon téléphone personnel, une notification spécifique attire mon attention. C'est un message de Bardella. Le cœur battant légèrement plus vite, me remémorant nos dernières discussions. Je clique sur la notification pour l'ouvrir, curieux de découvrir son contenu.
C'était un lien, un lien vers une vidéo tiktok qui provient de son compte. Il m'envoie ses propres tiktok lui ? Intrigué, je clique sur le lien. Je regarde l'écran de mon téléphone et vois la vidéo démarrer. Bardella se trouve probablement dans une loge, il marche en direction de son équipe qui se trouve derrière la caméra et dit avec un sourire amusé :
"Je pense que sur TikTok, ils sont dans les starting-blocks pour les édits avec Attal."
Je hausse les sourcils en entendant cette remarque, confus et curieux de voir à quel point il est borné. Je ne peux m'empêcher de rire doucement, après tout c'est vrai les édits se sont multipliés avec le nouveau débat. Je remarque ensuite que Bardella semble sourire à pleine dents à la fin de la vidéo, un sourire assez faux, mais il n'a pas l'air gêné de la situation. Est-ce qu'il le devrait ? Je fixe momentanément l'écran, me demandant ce que signifie ce sourire.
"Un de plus à ma collection" M'a-t-il dit, et si enfaite, se serai vrai ? ... Non faut que je me calme c'est juste une manière de me déstabiliser.Je secoue doucement la tête pour m'enlever ces pensées envahissantes puis quitte la vidéo. Je retourne donc sur notre discussion et je remarque que le lien était accompagné d'un autre message de la part de Bardella.
"Et j'avais raison, y'en a des centaines de nouveaux, en même temps si vous ne pouvez pas vous empêcher de sourire comme ça, logique"
Le culot de Bardella m'amuse légèrement, et je me retrouve à sourire malgré moi en lisant sa remarque. Il a raison en un sens, mes sourires fréquents pendant les débats sont sûrement joué un rôle dans l'afflux de nouveaux edits de moi sur TikTok. Mais il n'est pas le mieux placé, ses regards douteux, ses remarques ambigus et lui aussi souriait, certes moins que moi mais quand même.
"Cluotté de votre part étant donné que ce sont principalement vos réflexions hasardeux qui sont la cause de ces édits."
Je tapote à toute vitesse le message sur l'écran du téléphone, un léger sourire aux lèvres malgré la réplique. Je hoche la tête satisfait de ma réponse avant de cliquer sur "envoyer".
"Hasardeuses ? J'appelle plutôt ça "divertissantes". Mais je suppose que pour un politicien ennuyeux et coincé dans votre genre, qui n'ose rien, qui ne risque rien, mes commentaires peuvent sembler un peu trop « audacieux »."
En lisant la réponse de Bardella, une réalisation me frappe. Suis-je vraiment un politicien ennuyeux et coincé comme il le dit ?
Je ne peux m'empêcher de me demander si j'ai toujours été comme ça. Au début, j'avais essayé de rigoler et de m'amuser de temps en temps en compagnie de mes collègues politiques. Je voulais être plus détendu et décontracté en dehors des sessions parlementaires et pour qu'une meilleure ambiance règne.
VOUS LISEZ
Passion Clandestine
RomanceC'était comme deux facettes d'un même démon, s'opposant sans fin mais irrésistiblement attirés. Deux êtres politiques condamnés à se détester, mais aussi à s'admirer en secret.