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Gabriel Attal Pov :

La situation est telle que nous sommes dans un événement hautement socialisé, rempli de visages importants qui nous entourent. Et nous, nous sommes là, au milieu de la pièce en train de nous regarder dans les yeux, beaucoup trop proche que ce que nous sommes censé être. Je remarque que nous sommes tous les deux sous l'effet de cette proximité soudaine, qui était non prévue de sa part, vu sa réaction.

J'étais comme hypnotisé par le regard de Bardella, perdu dans l'instant. J'avais oublié la présence des autres dans la pièce et me sentais attiré par sa proximité. Mais soudain, comme si un éclair de lucidité me traverse, je me ressaisis et je m'éloigne brusquement, en me repoussant de Bardella avec la main plaquée sur son torse pour mettre de la distance entre nous. J'aperçois le sourire satisfait sur son visage et j'ai l'impression qu'il connaît exactement l'effet qu'il a sur moi. Sentant ma vulnérabilité, je sens immédiatement le besoin de fuir. Je me retourne et commence à m'éloigner rapidement vers le Président, essayant de retrouver mon calme.

"Que vous êtes impoli.."

En entendant la remarque de Bardella, je me rappelle soudain de toutes les fois où je l'ai réprimandé pour son arrogance. Alors je me retourne vers lui, affichant un faux sourire et hoche la tête.

"Excusez-moi, mais il faut que je m'acquitte de mes devoirs et salue Monsieur le Président."

Je commence à me retourner pour m'éloigner vers le président, mais alors que mes épaules sont en train de bouger, Bardella me coupe en marmonnant légèrement, essayant de paraître fier malgré un air un peu maladroit.

"Euh attendez je.. je m'excuse si je vous ai mis mal à l'aise en étant si proche, ce n'était pas mon intention. Et, aussi.. regardez, le Président a l'air plutôt occupé en ce moment, il discute avec d'autres personnes et a l'air de s'amuser. Ce serait probablement gênant si vous allez le saluer maintenant."

Je m'arrête un moment, le regard posé sur Bardella. Ses mots me laissent perplexe, je ne sais pas exactement quoi dire. Je suis pris entre l'envie de respecter mes devoirs en tant que Premier Ministre en allant saluer le Président et celle de profiter de l'opportunité de m'amuser un peu, de ne pas être le politicien sérieux et ennuyeux que je suis devenu. Et en plus, je suis surpris de voir une once de vulnérabilité chez Bardella –je pensais qu'il était en pierre celui là– ce qui m'incite encore davantage à rester ici. Je regarde une dernière fois le Président, depuis la dissolution, on se parle même plus, il ne parle plus à personne d'ailleurs. Ça ne vas pas lui manquer si je ne viens pas le voir.

"Alors que suggérez-vous que nous fassions ? Je ne veux pas paraître impoli envers le président en le quittant simplement pour discuter avec vous."

J'essaye plutôt de me convaincre moi même que de le convaincre lui en disant ça j'avoue. Bardella semble capter mon hésitation, et un léger sourire en coin se dessine sur son visage.

"Vous allez bien le voir quand nous allons dîner et je pense pas que vous êtes une de ses priorités c'est temps ci."

Je peux clairement sentir le pic de sa réflexion en référence à la dissolution, il sait qu'il a touché un point sensible, mais je décide de ne pas mordre à l'hameçon. Je me sens agacé par son comportement, mais je décide de ne pas m'engager dans un débat. Je penche légèrement la tête sur le côté en signe d'avertissement, pour lui faire savoir de ne pas pousser trop loin la discussion dans se sense. J'inspire fortement et puis sourit amusé par mon propre choix.

"Vous avez gagné, alors de quoi vous voulez parler ?"

Bardella semble satisfait d'avoir réussi à me convaincre de rester et un sourire triomphant se dessine sur son visage.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 22 ⏰

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