Le portrait-Calogero
Le téléphone de Sidjil se met à vibrer, à trois heures du matin. Sidjil se réveille en sursaut puis attrape son téléphone sur la table basse, les yeux encore fermés.
-Sid...?
C'est la voix de Maxime au téléphone, mais sa voix est différente, sa voix est tremblante.
-Max?
-Elisabeth...
Sidjil se redresse immédiatement, la détresse s'entend dans la voix de Maxime, l'inquiétude apparaît immédiatement. La couverture glisse sur ses hanches, il n'y a aucune lumière dans le salon de Manas à cette heure-ci.
-Putain. Elisabeth quoi?
-Elle est aux urgences.
Sidjil sort complètement de son lit. Il cale le téléphone entre son épaule et son oreille pour rester en contact avec le garçon. Il met un pantalon qui jonchait sur le sol.
-Bordel de... Qu'est-ce qui-
-Elle a fait un infarctus. On dormait chez elle, je me suis levé et... et... elle dormait pas encore du coup je lui ai parlé pendant un moment et d'un coup elle a...
La gorge de Sidjil se serre et sa vision devient floue, son cœur rate plusieurs battements. Il imaginait déjà le pire.
-J'arrive.
Sidjil ne lui laisse pas le temps de répondre qu'il coupe l'appel. Il met le premier t-shirt qu'il trouve. Il se met à presque courir en direction de la chambre de son meilleur ami.
-Manas!
Manas sursaute en l'entendant crier et ouvrir la porte en trombe.
-Putain Sid je dors là! Y'a quoi?
-Elisabeth est aux urgences. J'me casse pendant un moment.
Manas se redresse, les yeux désormais ouverts.
-Oh merde! Tu veux que je vienne?
-Non, je te tiens au courant, promis frère.
-Sid...
-C'est bon, merci Manas.
Il savait que Manas ferait tout pour ne pas se rendormir et l'attendra.
🩵🩵🩵
Elisabeth était une figure féminine plus qu'importante, elle était une figure maternelle, son amie, sa confidente. Alors apprendre qu'elle était aux urgences, c'était le monde qui s'écroulait.
Quand il trouve Maxime et Lana assis, tous les deux têtes baissées et qu'ils se tiennent la main pour se soutenir, son cœur se serre parce que ça lui montre que tout est réel et l'envie de pleurer lui vient, mais il se retient. Le monde s'écroule et disparaît quand Elisabeth ne sourit pas.
En l'entendant arriver ils lèvent tous les deux la tête, Lana se lève et prend Sidjil dans ses bras, Sidjil la prend dans ses bras aussi, en guise de soutien. Il caresse son dos et elle fait de même. Cette étreinte représente le lien qu'ils ont créé, bien que Sidjil lui parle moins qu'il parle à Maxime, ils s'admirent de façon réciproque et se soutiennent dès qu'ils le peuvent. Elle et lui avaient créé une amitié saine.
Lana se sépare de lui, sans aucun mot elle se rassoit et essuie le dessous de ses yeux.
Maxime regarde Sidjil, il se lève et d'une grande douceur et d'une grande détresse, Maxime le prend dans ses bras, Sidjil le prend dans ses bras à son tour, c'est tout de suite plus puissant, Sidjil passe sa main dans les cheveux de Maxime, lui embrasse le crâne, il enfouit son nez dans ses cheveux, il sait pertinemment que Maxime se met à pleurer, même s'il le fait de manière à ce qu'on ne l'entende pas, Sidjil sent les spasmes de son corps contre le sien et ses légers reniflements. Sidjil ferme juste les yeux et inspire.
VOUS LISEZ
Fil rouge-Djilsime
Fiksi PenggemarTW qui seront dit au début d'un chapitre Sidjil ne croyait pas à la théorie du fil rouge, il la trouvait nulle et puérile, mais lorsqu'il va rencontrer Maxime dans la pire période de sa vie, tout va changer. (À lire en considérant que j'écris ces f...