𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕

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Valentina.

La journée s'est étendue sous un ciel ensoleillé, la lumière dorée baignant Milan dans une chaleur estivale. Après une soirée mouvementée, la villa Caruso a été un lieu de répit et de calme relatif. Aujourd'hui, je me retrouve dans un autre cadre : une réunion en plein jour avec quelques investisseurs influents, loin des regards indiscrets des soirées mondaines.

Nous avons choisi un café en terrasse, un lieu moins formel mais tout aussi stratégique. La place est animée, les gens vaquant à leurs occupations, ignorant la conversation qui se tient entre moi, Marco, et quelques partenaires d'affaires.

Isabella, en parfaite discrétion, reste en arrière-plan. Sa présence est rassurante mais invisible, elle observe, prête à intervenir au moindre problème. Sa compétence à naviguer dans le monde des affaires n'a d'égal que son efficacité à gérer les situations imprévues.

Alors que nous discutons des derniers développements et des opportunités d'investissement, je remarque un homme qui se tient non loin de notre table. Il semble à l'affût, ses yeux fixés sur moi avec une intensité incongrue pour une journée aussi ensoleillée. Son attitude est suspecte, et malgré la foule autour, il se distingue par une démarche trop directe.

Je n'ai pas le temps d'analyser davantage ses intentions, car il commence à se rapprocher de notre table, sa démarche déterminée et agressive. Ses vêtements sont décontractés, mais sa présence est tout sauf discrète. Un frisson d'inconfort parcourt ma colonne vertébrale alors qu'il se dirige directement vers moi, ignorant les autres clients.

— Valentina, me lance-t-il d'une voix rauque et familière. Je veux parler avec vous.

Il est à peine à un mètre de moi maintenant, et la situation devient de plus en plus inconfortable. Je peux sentir la tension monter autour de notre table. Marco se tourne vers l'homme, son expression devenue plus sérieuse. Isabella, observant la scène de loin, se met immédiatement en alerte, ses yeux fixés sur l'intrus.

Je me lève lentement, gardant une posture assurée malgré la montée d'adrénaline.

— Vous n'êtes pas autorisé à être ici, dis-je d'une voix froide. Si vous avez quelque chose à dire, faites-le par les voies appropriées.

L'homme ne se laisse pas démonter, il insiste avec une agressivité palpable.

— Je ne suis pas là pour discuter, Valentina. J'ai des questions, et je compte bien obtenir des réponses.

Je sens le climat devenir encore plus tendu. Isabella s'avance d'un pas, son attitude déterminée, prête à intervenir. Marco se tient à mes côtés, prêt à réagir si nécessaire.

— Vous devez partir maintenant, insiste Isabella, sa voix ferme mais mesurée. Sinon, je vais devoir prendre des mesures.

L'homme continue à avancer, ignorant l'avertissement. C'est à ce moment que l'action se déclenche. Isabella ne perd pas une seconde. Elle se précipite vers l'homme avec une rapidité surprenante, saisissant son bras avec une force inattendue.

— Vous ne comprenez pas, dit-elle d'une voix tranchante. Je vous conseille fortement de partir.

L'homme se débat, mais Isabella le maintient fermement. En quelques mouvements précis, elle le pousse hors de la terrasse, utilisant son poids et sa force pour le faire reculer. Les clients du café observent la scène avec étonnement, mais Isabella garde son calme, ses gestes mesurés et professionnels.

Je regarde la scène, impressionnée par sa rapidité et son efficacité. L'homme finit par céder, reculant sous la pression d'Isabella, son visage affichant une expression de frustration mêlée à une peur palpable.

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