𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟔

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Isabella.

Ce soir est une soirée assez particulière, Valentina à insisté pour que je l'accompagne à un gala regroupant plusieurs familles des mafia alliées. J'ai accepté car je ne voulais pas la savoir en danger.

La soirée me pèse, chaque sourire est une façade, chaque éclat de rire cache une menace. La salle est somptueuse, mais elle semble plus froide, plus oppressante que jamais. J'essaie de rester près de Valentina, de ne pas laisser l'angoisse me submerger, mais il est là.
Son père. Le monstre qui a tout détruit dans ma vie.
Je sens une main se glisser dans mon dos, un contact qui me fige instantanément. C'est lui. Avant que je puisse m'éloigner, il se penche à mon oreille et chuchote, sa voix glaciale me transperçant le cœur.

- Tes parents ont crié, tu sais. Ils ont supplié... mais personne ne les a entendus.

Son murmure est un coup de poignard. Je reste figée, incapable de respirer. La terreur pure se mêle à la haine brûlante. Il disparaît dans la foule, et je me retrouve à le suivre instinctivement, l'esprit embrouillé par la rage et la douleur. Je ne peux pas le laisser partir, pas cette fois. Je franchis la porte dérobée qu'il a empruntée, entrant dans une pièce plongée dans l'ombre. Mon souffle est court, chaque battement de mon cœur résonne dans mes oreilles. Puis je le vois, debout, tranquille, une arme pointée directement sur moi.

- C'est toi qui as tué mes parents, ma voix tremble, mais je parviens à parler.

- C'est ton tour maintenant, chérie.
Avant que je ne puisse réagir, il appuie l'arme contre mon front. Chaque fibre de mon être hurle de peur. Je n'arrive pas à bouger. Je suis piégée, impuissante. Il me regarde avec une satisfaction glaciale.

- Tout doit finir maintenant.

Je ferme les yeux, mon corps tremblant.
Mais avant qu'il ne tire, la porte s'ouvre avec fracas. C'est Valentina.

Valentina.

Quand j'entre, la scène me glace le sang.
Mon père, armé, prêt à tuer Isabella. Mon cœur se débat dans ma poitrine, une terreur que je n'ai jamais ressentie m'envahit.

- Papa, arrête ! Je m'écrie, désespérée.
Il ne bouge pas, ses yeux noirs rivés sur Isabella, comme s'il n'y avait que la mort en lui.

- Papa, laisse-la partir ! Tu veux me punir? Punis-moi, mais pas elle !
Je m'approche prudemment, les mains en l'air, essayant de le raisonner, mais je vois bien que mes mots n'ont aucun effet.

- Tu es devenue faible, Valentina, à cause d'elle.

- Non, ce n'est pas vrai ! Isabella n'a rien à voir avec ça !

Je vois sa main trembler, mais au lieu de baisser l'arme, il resserre sa prise. Je ne sais plus quoi faire. Je suis presque à portée, je pourrais peut-être le désarmer, mais c'est risqué... trop risqué.

- Ne fais pas ça, papa, le suppliai-je, les larmes aux yeux.
Il tourne lentement la tête vers moi, un sourire cruel aux lèvres.

- C'est fini pour elle, Valentina.
Avant que je puisse faire quoi que ce soit, il tire. Le coup résonne comme une déflagration dans mon âme. Isabella s'effondre devant moi, et je me précipite pour la rattraper, mon cœur éclaté en
morceaux.

- Isabella ! Non, non ! murmurai-je en la prenant dans mes bras, le désespoir envahissant chaque mot.

Elle me regarde, ses yeux bleus se voilant de douleur. Le sang s'écoule de sa blessure, tachant ses vêtements, mes
maine tout ce que ie touche. - Tiens bon, Isabella, je t'en supplie... Je ne peux pas te perdre, je ne peux pas...
Isabella tente de parler, sa main se tend faiblement vers mon visage. Je la prends, pressant ses doigts tremblants contre ma joue, essayant de la garder ici, avec moi.

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