𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟒

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Valentina.

Je me réveille doucement, enveloppée par la chaleur d'un corps contre le mien. Isabella est blottie contre moi, sa tête reposant légèrement sur mon épaule. La lumière du matin s'infiltre doucement à travers les rideaux, baignant la pièce d'une lueur douce et dorée. Pendant un instant, tout semble paisible, presque parfait.

Je prends une profonde inspiration, savourant ce moment de tranquillité. Isabella dort encore, sa respiration régulière et apaisante. Je ne veux pas la réveiller, alors je reste immobile, profitant de la sensation de sa présence si proche. Il y a quelque chose de vulnérable et de fragile dans ce moment, quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant.

Mais cette sérénité est brusquement rompue lorsque je sens Isabella bouger légèrement, ses paupières papillonnant alors qu'elle émerge du sommeil.

— Bonjour, murmure-t-elle, sa voix encore empreinte de sommeil.

— Bonjour, dis-je en souriant doucement. Bien dormi ?

Elle hoche la tête, un sourire timide se dessinant sur ses lèvres.

— Oui, très bien. Et toi ?

— Comme un bébé, répondis-je en caressant doucement ses cheveux.

Nous restons ainsi un moment, à profiter de cette proximité. Puis, je me lève doucement du lit, veillant à ne pas trop la secouer.

— Je vais préparer du café, tu veux quelque chose d'autre ?

— Juste du café, merci.

Je me dirige vers la cuisine, mettant la machine en marche et réfléchissant à la manière dont les choses ont évolué entre nous. C'est à la fois naturel et terrifiant, cette proximité que nous avons développée. Une partie de moi est tentée de la repousser, de remettre des barrières, mais une autre part, plus grande, veut explorer ce lien qui se tisse doucement entre nous.

Alors que je verse le café dans deux tasses, mon téléphone, posé sur le comptoir, vibre soudainement. Je jette un coup d'œil à l'écran et vois un message anonyme qui me fait froid dans le dos. Je prends le téléphone, lisant le message qui s'affiche :

"Je t'avais dit que je reviendrais. Ce n'est que le début."

Mon cœur rate un battement, une sueur froide coulant le long de ma colonne vertébrale. Ce message, cette menace voilée, me ramène brutalement à la réalité. Je ne peux m'empêcher de penser au cambriolage de la veille, au mot laissé derrière lui. Quelqu'un me suit, quelqu'un me surveille.

Isabella entre dans la cuisine à ce moment-là, et je cache rapidement le téléphone, ne voulant pas l'inquiéter. Mais elle remarque immédiatement la tension sur mon visage.

— Tout va bien ? demande-t-elle, son regard plein d'inquiétude.

Je prends une profonde inspiration, essayant de dissimuler ma peur.

— Oui, tout va bien, juste un message inattendu.

Je lui tends sa tasse de café avec un sourire forcé, espérant qu'elle n'insistera pas. Mais Isabella est plus perspicace que ça.

— Ce message... c'est ?

Je secoue la tête, décidant de ne pas lui mentir.

— Peut-être. Mais ne t'inquiète pas, je vais gérer ça.

Isabella pose sa tasse sur la table, me dévisageant avec une intensité inhabituelle.

— Valentina, tu n'as pas à gérer ça toute seule. Laisse-moi t'aider.

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