Chapitre 15 : L'Éveil du Monstre

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Le rugissement du pistolet à protons résonnait dans l'air, et Hulk, occupé à se débarrasser des soldats communistes, ne remarqua qu’à la dernière seconde l’arrivée du commandant militaire. Armé du puissant canon, le commandant se tenait prêt à déchaîner une attaque fatale contre Hulk. Mais avant que l'arme ne soit déclenchée, le scientifique qui avait soigné Hulk se précipita courageusement sur le commandant.

« Non ! Pas lui ! » s’écria le scientifique, déterminé à sauver la créature verte qui l'avait protégé.

Le coup partit, mais ce fut le scientifique qui tomba, frappé en pleine poitrine par la décharge mortelle. Le commandant, terrifié par la réaction qu’il savait inévitable de Hulk, tourna les talons et s'enfuit. Hulk regarda la scène, hébété par la mort soudaine de celui qu'il considérait presque comme un ami. Ses poings se serrèrent, et une nouvelle vague de rage monta en lui.

« Raaaah ! » Le sol trembla sous le rugissement furieux de Hulk, sa colère se déchaînant à nouveau.

Il détruisit tout sur son passage, frappant les murs, renversant des véhicules, et anéantissant tout ce qui lui rappelait le commandant et ses hommes. Mais sa frénésie, alimentée par l'épuisement et le chagrin, finit par atteindre ses limites. Hulk lutta encore, puis ses mouvements ralentirent. Ses muscles rétrécirent, sa peau verte devint pâle, et finalement, il redevint Bruce Banner.

Épuisé et vidé de toute énergie, Banner s'effondra au sol, inconscient au milieu des débris.

Pendant ce temps, aux États-Unis, le major Glenn Talbot informait ses supérieurs de la capture de Bruce Banner par les communistes. « Ils l'ont emmené dans un sous-marin communiste, » expliqua Talbot, de la frustration dans la voix. « Nous ne pouvons pas laisser ça passer. Je propose une mission de récupération. »

Le général en charge secoua la tête. « Requête refusée, Talbot. Nous ne voulons pas provoquer un incident international. »

Talbot serra les poings, mais il n’avait pas d’autre choix que d'obéir. Cependant, la nouvelle ne tarda pas à parvenir jusqu’au général Ross, qui, furieux, alla immédiatement en parler à sa fille Betty.

« Betty, il faut que tu saches… » commença-t-il, hésitant. « Ils ont trouvé des preuves que Bruce a été capturé par les communistes. »

Betty se redressa, incrédule. « Non… Ce n'est pas possible, papa. Bruce ne trahirait jamais son pays. Il est innocent, je le sais. »

À cet instant, Talbot entra dans la pièce et tenta de réconforter Betty. « Peut-être qu’il y a une explication à tout ça, Betty. Nous devons avoir foi en ce que nous savons de lui. »

Mais la jeune femme, secouée, garda le silence, en proie à l’incertitude.

Dans son repaire, le Leader observait les événements à distance. Le Caméléon lui avait confirmé la capture de Banner par les communistes, et le Leader souriait, son visage déformé par l’intellect surhumain que lui avaient donné les rayons gamma.

« Alors, Banner est maintenant derrière le rideau de fer… Parfait, » dit-il tout haut.

Le Leader contacta l'un des commissaires communistes pour vérifier si Hulk et Banner étaient toujours en leur possession. La confirmation arriva rapidement, et le Leader éteignit son écran de communication avec un sourire satisfait.

« Hulk est invincible. Peu importe ce que les communistes tentent, il finira par les anéantir et reviendra ici. À ce moment-là, je serai prêt. »

De retour derrière le rideau de fer, Bruce Banner se réveilla dans un monde de ruines et de silence oppressant. Autour de lui, la base détruite par sa forme de Hulk avait été bombardée par les avions de chasse communistes. Les explosions faisaient encore rage au loin, mais Bruce, groggy, parvint à se lever.

Ses yeux se posèrent sur le corps du scientifique qui avait sacrifié sa vie pour lui. Le souvenir de la scène lui revint brutalement, l'éclat de l’arme, le cri, la chute du corps… Il ressentit une douleur aiguë dans sa poitrine, puis la colère monta. Comme une tempête incontrôlable, la rage le submergea. Il tenta de la contenir, mais c'était trop tard.

À cet instant, une bombe explosa près de lui, enveloppant Banner dans une vague de feu et de fumée. Quand le nuage se dissipa, Hulk se tenait à nouveau là, plus furieux que jamais.

« Hulk… détruire ! » hurla-t-il en frappant le sol.

Les avions communistes revenaient pour un autre passage de bombardement. Hulk sauta dans les airs, attrapant l’un des appareils en plein vol et l’écrasant de ses mains géantes. Un à un, les avions s'effondrèrent sous les assauts de Hulk, incapables de rivaliser avec sa force colossale.

Une fois les avions réduits à des carcasses fumantes, Hulk ne s’arrêta pas là. Il se tourna vers l’horizon et commença à détruire tout sur son chemin, avançant vers les forces communistes. Rien ne pouvait l'arrêter, pas les chars qui approchaient, ni les soldats qui tentaient de riposter. Les coups de canon résonnaient, mais ils rebondissaient sur la peau invulnérable de Hulk.

La rage aveugle de Hulk était à son comble, et il semblait prêt à anéantir tout un pays s'il le fallait.

Mais au loin, dans l’ombre d’une montagne, un observateur attentif regardait la scène se dérouler, les yeux brillants de malice. C'était le Leader. Avec un sourire en coin, il murmura pour lui-même : « Continue, Hulk. Détruis tout ce que tu trouves… et un jour, tu seras à moi. »

L'incroyable HulkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant