러브 알람 ʟᴏᴠᴇ ᴀʟᴀʀᴍ {TERMINÉ}

Épisode 6 :

Je marchais tranquillement dans les couloirs du lycée, perdu dans mes pensées et dans les notifications de mon téléphone, lorsque tout bascula en un instant. Un mouvement brusque devant moi fit que mon téléphone vola de ma main, atterrissant lourdement sur le sol. Je levai les yeux, choquée, pour voir Jihyo, la colère peinte sur son visage, avançant vers moi avec une rage que je n'avais jamais vue auparavant.

« Pourquoi tu fais ça ? » criai-je, tentant de ramasser mon téléphone. Mais avant que je puisse le faire, Jihyo se jeta sur moi, me tirant par les cheveux avec une force surprenante. La douleur me fit crier, et je tentai de me dégager, mais elle était déterminée.

« C'est toi la cause de tous nos problèmes ! » hurla-t-elle, sa voix brisée par la colère. « La photo de toi et Jungkook, tu l'as fait exprès ! Tu pourris la vie de ma famille et la mienne ! »

Les élèves autour de nous se rassemblèrent, murmurant et échangeant des regards curieux. La scène était devenue un spectacle, et je sentais le poids de leurs regards sur moi. Jihyo continuait de me secouer, sa fureur grandissante alors qu'elle me reprochait d'être la source de ses malheurs.

« Tu n'as pas honte ?! » cria-t-elle, ses mots pleins de haine. « Tu es un monstre, Sun-ae ! »

Les larmes me montèrent aux yeux, non pas seulement à cause de la douleur physique, mais aussi parce que les accusations de Jihyo me touchaient profondément. Je savais que ma présence et la photo avaient causé des problèmes, mais je n'avais jamais voulu leur faire de mal.

Avec une force que je ne savais pas avoir, je poussai Jihyo loin de moi. « Arrête ! » ma voix tremblait, la colère et la peur se mêlant. « Je n'ai jamais voulu ça ! »

Jihyo recula, les yeux écarquillés par la surprise et l'amertume. Elle semblait choquée par ma réaction, mais sa colère ne diminua pas pour autant. « Comment oses-tu ! » lança-t-elle, les dents serrées. « Tu es venue dans notre vie et tout a changé ! »

Les élèves continuaient de regarder, certains prenant des photos de la scène, d'autres discutant à voix basse. Je pouvais sentir la chaleur de leur regard, leur jugement. Jihyo s'éloigna enfin, furieuse, ses mouvements erratiques reflétant son état émotionnel instable.

Je restai là, tremblante et à bout de nerfs, me demandant comment j'en étais arrivée là. Les insultes de Jihyo résonnaient encore dans ma tête, et je sentais la pression de la situation me submerger.

Un professeur arriva enfin, attiré par le bruit, et dispersa la foule d'élèves. Il me regarda, son expression passant de la surprise à la préoccupation. « Tout va bien ? Que se passe-t-il ici ? » demanda-t-il, les yeux scrutant le désordre.

Je ne répondis pas immédiatement, mes larmes coulant librement alors que je regardais autour de moi, les regards des autres élèves me pesant. Je ne savais pas comment tout cela allait se terminer, mais je savais une chose : je ne pouvais pas rester ici plus longtemps.

Je m'excusai rapidement auprès du professeur, puis je me dirigeai vers la sortie, cherchant un endroit où je pourrais être seule, où je pourrais réfléchir et essayer de comprendre comment tout avait pu dégénérer aussi rapidement. La photo, Jungkook, Jihyo... Tout semblait se mêler dans une spirale incontrôlable, et je me sentais perdue, désorientée, et au bord du précipice.

Assise seule en salle de classe, je me sentais comme une étrangère dans un monde devenu hostile. Mes cheveux étaient en désordre, le téléphone que Jihyo m'avait jeté était à moitié cassé, et les murmures des autres élèves ne faisaient qu'ajouter à mon malaise. Ils chuchotaient des choses que je n'arrivais pas à comprendre complètement, mais les mots « horrible » et « monstre » revenaient comme un écho douloureux.

J'essayai de me concentrer sur Yeorin, qui était assise à côté de moi. Je lui parlais, tentant de trouver un réconfort dans une conversation normale, mais elle me ignorait visiblement, enfoncée dans ses écouteurs. Mon insistance n'eut aucun effet, et je sentis une vague de désespoir m'envahir. La solitude était pesante.

Je fermai les yeux un instant, tentant d'échapper à la situation, quand une main tapa doucement sur mon bureau. Je rouvris les yeux et levai la tête pour voir Jungkook, son visage impassible mais ses yeux trahissant une lueur de préoccupation. Il me tendait la main, un geste simple mais chargé de signification.

Un silence pesant s'installa entre nous, les murmures de la classe semblant se faire plus lointains. Je le regardai, hésitante. Pourquoi me tendait-il la main maintenant, au milieu de ce chaos ? Il était évident que la situation était compliquée, et je ne savais pas si je devais accepter son aide.

Finalement, je tendis ma main vers lui, et il la saisit doucement, comme s'il savait à quel point j'avais besoin de ce contact rassurant. Il me guida hors de la classe, les regards surpris et curieux des élèves nous suivant. Les murmures s'intensifièrent, mais je me concentrai sur Jungkook, suivant ses pas en dehors de la pièce.

Dans le couloir, Jungkook relâcha doucement ma main. Nous restâmes là un moment, silencieux. Je sentais la pression de la situation se relâcher légèrement, mais l'angoisse et l'incertitude demeuraient. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, je pris son bras et l'entrainai doucement vers la cour du lycée, près de la sortie. C'était un endroit où je pensais pouvoir trouver un peu de calme, loin des regards jugeants et des chuchotements malveillants.

Arrivés dans la cour, près de la sortie, nous nous arrêtâmes. Le soleil était éclatant, contrastant avec l'obscurité des émotions qui m'envahissaient. Jungkook resta là, à mes côtés, sans dire un mot. Je regardai autour de nous, essayant de me détendre, mais les événements de la journée continuaient de tourmenter mon esprit.

« Merci, » finis-je par murmurer, ma voix à peine audible. Je tournais la tête vers lui, cherchant quelque réconfort dans ses yeux. « Merci d'être là. »

Jungkook me regarda, son expression toujours impassible, mais avec une lueur de compréhension. « Tu n'as pas à me remercier, Sun-ae. Je... je voulais juste m'assurer que tu allais bien. »

Il avait raison. Je ne pouvais pas exprimer toute ma gratitude en quelques mots, mais le fait qu'il soit là, maintenant, dans ce moment de crise, était plus précieux que tout le reste. La situation était loin d'être résolue, et il me restait encore beaucoup à affronter, mais pour l'instant, la présence de Jungkook était un réconfort bienvenu.

Nous restâmes là, côte à côte, laissant le silence nous envelopper, le bruit de la cour et les murmures de la journée semblant se fondre dans l'arrière-plan. Ce silence n'était pas nécessairement confortable, mais il était apaisant, et pour une fois, je me sentais un peu moins seule.