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  — Bonsoir Marie, Bonsoir Camille, bonsoir à tous et bienvenue à Singapour pour la vingt-deuxième édition des Championnats du monde de natation ! Ce soir, nous avons un rendez-vous incontournable avec l'histoire de la natation, une finale qui promet d'être palpitante : le 200 mètres papillon masculin. Comme vous le voyez, les projecteurs sont braqués sur nos deux titans de la discipline, Léon Marchand qui je vous le rappelle, nous a rapporté quatre médailles d'or à Paris il y a plus d'un an maintenant ! N'est-ce pas !

  — Oui bien sûr Fred ! C'est notre héros national ! Et bien sûr en face de lui, le champion du monde de cette discipline ! kristof Milak ! Alors bien évidemment, nous avons hâte et nous sommes bien angoissés par cette finale !

Fit Camille Lacourt, ancien nageur professionnel.

— C'était merveilleux, ces moments passés avec les athlètes pendant les Jeux de Paris ! On ne les remerciera jamais assez pour tout ce qu'ils ont fait !

Renchérie Marie qui triturait ses ongles de stress par la compétition qui s'annonçait serrée.

La tension était palpable dans le stade alors que Léon Marchand se préparait à entrer dans l'eau. Les gradins étaient pleins à craquer, et l'air était saturé d'excitation. Léon, concentré, ajustait une dernière fois ses lunettes de natation lorsqu'il jeta un regard furtif vers la zone réservée aux journalistes. Son regard s'arrêta un instant sur Marie, qui se tenait là, un casque sur les oreilles, prête à commenter la course. Leurs yeux se croisèrent, et malgré la nervosité ambiante, il lui adressa un sourire.

  — Ah... Léon tourne la tête vers nous ! Il souhaite vous dire bonjour à tous, qui nous regardez depuis chez vous ! Allez, ils vont commencer !

Reprit le journaliste principal de cette émission.

Marie, elle, répondit par un sourire, mais teintée de tristesse. Un qui trahissait une inquiétude ou peut-être une distance entre eux.
Le silence tomba enfin dans l'arène, immédiatement remplacé par l'adrénaline pure. Les nageurs prirent place sur les starting blocks, chaque muscle tendu à l'extrême, prêts à se lancer dans cette finale du 200 mètres papillon. Le coup de départ retentit, et en un instant, Léon plongea, sa coulée parfaite le propulsant devant ses concurrents.

La foule était en délire, beaucoup de Français s'étaient déplacés, pour revivre la joie des Jeux de Paris. Ils criaient lorsque Léon sortait sa tête concentrée de l'eau.
Et dès les premiers mètres, Léon prenait la tête grâce aux spectateurs qui l'encourageaient et également grâce à ses mouvements fluides et puissants. Chaque battement de ses bras tranchait l'eau avec une précision chirurgicale.

Kritof Milak, le Hongrois redoutable, n'était qu'à quelques centimètres derrière, et comme prévu, il rattrapa Léon sur la longueur des 150 mètres, offrant un suspense insoutenable et à couper le souffle aux spectateurs. Les deux nageurs se retrouvaient coude à coude, luttant dans une danse aquatique acharnée pour la première place. C'était comme un déjà-vu entre les deux champions.

Mais Léon, fidèle à sa réputation, utilisa à nouveau sa coulée exceptionnelle pour creuser l'écart lors des derniers mètres. Son corps fendit l'eau avec une maîtrise absolue, et lorsque sa main toucha le mur final, il était clair qu'il avait remporté la course avec une petite avance sur son adversaire Milak.

Marie hurla de soulagement et de bonheur pour Léon. Les tribunes étaient en délire, et les hurlements de joies retentissaient de toutes parts. Léon venait à nouveau de décrocher une médaille d'or et le titre de champion du monde de nage papillon.

A peine sorti de la piscine, encore essoufflé par l'effort, Léon se précipita vers les gradins pour embrasser sa famille, visiblement émue et fière de sa victoire. Leurs étreintes et leurs rires résonnaient sous les applaudissements nourris de la foule. Pendant ce temps, les journalistes, y compris Marie, étaient en effervescence, hurlant leur joie et partageant la nouvelle en direct.

L'interview Où les histoires vivent. Découvrez maintenant