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Les regards dans le metro se tournaient vers elle.
Son parfum embaumait la rame.
Elle était gênée, son regard à elle ne se posait que sur son téléphone.
Il était encore tôt, moins de six heures trente du matin. Elle avait eu du mal à dormir, à se dire que le lendemain, elle serait avec l'équipe de france de natation au grand complet -enfin elle espérait-.

La musique dans les oreilles, elle ne pouvait s'empêcher de repenser au message douteux de Léon.
Pourquoi ne voulait-il pas qu'elle vienne ?
Elle avait pensé à l'angoisse de l'épreuve à venir, mais ils ne concouraient pas aujourd'hui, seulement une bonne journée d'entraînement pour ne pas perdre le rythme.
Peut-être avait-il peur qu'elle révèle des photos moches de lui ? Impossible.
Enfin... elle avait pensé à tout. Et rien ne lui venait en tête ?

Elle sortait à peine de la station de metro et vue qu'il pleuvait beaucoup.

  — Merde... j'ai pas mon parapluie.

Elle regarda sa montre.
7h.

  — En retard ?! C'est pas possible j'ai fait attention pourtant ! Tant pis va falloir courir !

Et elle se précipita vers l'Arena de la Défense aussi vite qu'elle le pouvait. Ses habits et ses cheveux commençaient déjà à prendre les trombes d'eaux qui tombaient du ciel.





  — Enfin !

Elle présenta son badge aux vigiles.

  — Vous êtes mademoiselle Leclerc ?

Fit l'un d'entre eux. Elle acquiesça en souriant. Il lui proposa de la suivre, ce qu'elle accepta.

  — Et voici. Maxime vous attend là bas.

Il pointa les tribunes.

La piscine était pleine de nageurs professionnels, elle reconnue certains d'entre eux.
Elle vit Maxime au fond qui lui faisait de grands signes.
Elle s'approcha doucement de lui en souriant et en lui rendant ses signes.
Il sorti de l'eau et s'empara de sa serviette avant de s'approcher d'elle.

  — Hello madame ! Comment tu vas ? Pas trop trempée ?

Se moquait-il en posant sa main sur son épaule.
Elle se sentait épiée par d'autres nageurs.

  — Euh oui oui ça va ! Je pensais pas qu'il pleuvrait... Alors l'entraînement se passe bien ? Ça te dérange si je filme un peu le bassin et les autres ?

  — Euh je suis pas sûr que ce soit possible malheureusement. Il faudrait l'accord du bassin entier et t'as vu la foule ?

Marie restait bouche bée. Elle avait fait tout ce trajet pour rien ? Autant repartir.

  — C'est pas vrai... mais je rends quoi à mon oncle moi ? J'avais dit que je ferais un petit reportage de quelques minutes sur l'équipe.

Elle croisa ses bras et scruta le bassin.
Un regard retint son attention.
Bien évidemment, lui encore... Léon. Dès que leur regard se croisa, celui du nageur fuyait.
Elle arqua un sourcil.

  — Maxime ? Tu sais pourquoi Léon se comporte comme ça avec moi ? J'aimerai bien comprendre son problème ?

  — Hein ? Ah ! Je vois ! Il est un peu timide.

  — Non non c'est pas de la timidité là. C'est de la méchanceté.

  — T'y vas un peu fort là... Léon n'est jamais méchant. Il est juste ... dans sa bulle parfois.

  — Oublie.

Elle partit s'assoir dans les tribune, Maxime à ses côtés.

  — Et pour ton reportage, je peux demander à l'équipe du relais si ça les dérange ?

L'interview Où les histoires vivent. Découvrez maintenant