Ceremony

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Cela faisait maintenant deux semaines que les Jeux Olympiques étaient terminés et les Paralympiques allaient débuter dans quelques heures.
Marie était présente pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques qui se déroulait sur les Champs-Elysées.
La plupart des athlètes médaillés étaient invités à ce spectacle qui s'annonçait époustouflant.

— Comment t'as eu ces places ?

Demandait Max, le meilleur ami de Marie.
Elle avait dégottée des places grâce à son Directeur.

« Pour te récompenser de ton reportage qui a connu un grand succès »

Lui avait-il confié en lui serrant la main joyeusement.

— Pas besoin de savoir, Max ! Profite des places de rêve là ! On a jamais été aussi proche des athlètes !

— Bah toi t'as bien l'habitude d'être proche des athlètes. Enfin surtout d'un certain Léon. C'était vraiment proche hein !

Il vannait sa meilleure amie. Il adorait ça, la rendre folle de rage. Elle le frappa au crâne et plaça sa main contre sa bouche pour l'obliger à se taire.

— La ferme connard ! C'était rien ! C'était inutile ! Ça n'a jamais existé ! Tu la fermes !

— Oh là là si on peut plus rigoler...

— Reste calme maintenant ça va commencer.

Il se tût l'espace de quelques instants et se mit à chercher quelqu'un.
Marie lui demanda pourquoi il semblait si agité.

— Tu crois qu'il est là ?

— De qui tu parles ?

— Bah de Léon !

Elle souffla et fit mine de n'avoir rien entendu.
Au fond d'elle, elle souhaitait le revoir. Au moins pour avoir une explication valable à ce baiser. Et surtout pour être près de lui.
Deux semaines sans le voir, sans un message, sans un signe de vie.
Elle se demandait s'il était encore sur Paris, ou s'il avait finit par repartir aux États-Unis.

Elle avait pu voir Maxime quelques fois, mais jamais avec Léon. Il n'était plus à l'hôtel, plus à la piscine, plus sur les plateaux télévisés. Il n'était nulle part.

  — Et Léon.... Il fait quoi en ce moment ?

Avait demandé Marie timidement à Maxime lors d'une soirée pizza à l'hôtel.

  — Hum, on sait pas trop. Aux dernières nouvelles que j'ai eu il était à Toulouse, mais je sais qu'il devait repasser par Paris. En tout cas moi je compte bien rester jusqu'à la fin des Jeux Paralympiques ! Et toi ?

Elle répondit à la dérobée en acquiesçant sa présence pour les prochains Jeux. Elle ne pensait qu'à Léon.
Lorsqu'elle était au musée, elle pensait à Léon.
Au cinéma pour essayer de l'oublier.... Impossible.
Pendant d'autres sorties avec Maxime au bord de la seine, ou encore aux Tuileries. Il n'y avait que Léon dans ses pensées, et elle n'arrivait pas à s'en défaire.

Le retentissement des applaudissements tirèrent Marie de sa rêverie.
La cérémonie commençait enfin, laissant place aux regards pétillants des spectateurs.
Alors que les athlètes défilaient, Marie ne pouvait s'empêcher de lancer des regards aux spectateurs importants, comme pour trouver un visage familier.
Ce fût le cas.

Elle tomba sur le regard attentionné de Maxime.
Elle était heureuse de le retrouver ici, après ses quelques jours de vacances dans le sud de la France accompagné de sa famille.

Maxime se fraya un chemin parmi la foule agitée, avançant avec difficulté et faisant de son mieux pour se déplacer à travers les mouvements désordonnés des spectateurs.

  — Je pensais pas que tu serais si proche de moi, Marie ! Ça me fait tellement plaisir de te revoir ! Salut Max.

Commença Maxime en faisant un signe de main à Max, qui le lui rendit gentiment tout en observant le défilé.

  — Moi aussi ça me fait plaisir ! Tu as pu bronzer ! Comment c'était les quelques jours de vacances ?

  — Super ! J'ai pu inviter Yohann, Florent et sa copine ! Léon est passé un jour aussi !

Le regard évasif de Marie inquiéta Maxime qui déposa délicatement sa main chaude sur sa joue blanche.

  — Qu'est-ce qu'il t'arrive tout d'un coup ? Tu aurais voulu que je t'invite c'est ça ?

  — On peut dire ça...

Oui elle aurait voulu venir. Le même jour que Léon.
Soudainement, Marie était au bord de la piscine accompagné du chant des cigales, de l'odeur des pins et du chlore, de la chaleur qui tapait contre sa peau et d'un spritz glacé dans sa main.
Elle entendait les éclaboussements des garçons qui s'amusaient dans la piscine. Et surtout elle voyait Léon, qui bronzait à côté d'elle. Son corps bronzé par les rayons du soleil, les dernières gouttes d'eau de son précédent passage dans l'eau fraiche glissaient le long de ses abdominaux définis témoignant de ses années d'entraînement. Sa tête endormie entre ses bras posés contre le transat, donnait envie à la jeune femme d'embrasser son cou ruisselant de sueur.

  — Tu es avec nous, Marie ?

  — Ok là c'est trop !

Et elle s'infligea une gifle avant que ses larmes ne coulent le long de ses joues rouges par ses pensées.
Maxime restait sans voix.
Maximilien n'avait pas remarqué, il était bien trop occupé à acclamer les nouveaux athlètes.

  — T'es folle ? Pourquoi t'as fait ça ?

  — Désolé Maxime... je sais pas trop, un spasme ?

Il oublia bien rapidement et se mit à raconter un tas d'histoire à la jeune fille aux cheveux châtains.
Les heures passaient, le défilé touchait à sa fin, les lumières, les musiques, les applaudissements, les rires, les confettis, s'arrêtaient peu à peu.

  — On rentre, Marie ?

Questionna Maximilien qui commençait à s'impatienter de retrouver son lit douillet qui n'attendait que lui.

Elle quitta Maxime sur une promesse de rencontre le lendemain et rentra chez elle accompagné de son fidèle et unique ami.

Le chemin était agréable, l'air mélangé à la chaleur du jour et à la fraîcheur du soir dansait sur la peau de nos deux jeunes amis.
Ils discutaient de tout et de rien.

  — Et du coup. T'as remarqué que Maxime tente quelque chose avec toi depuis deux semaines ?

  — Oui j'ai commencé à capter depuis quelques jours. Mais comment lui expliquer que c'est pas lui que je veux mais son pote daurade.

  — J'avoue, ça va lui foutre un sacré hameçon dans la gueule au pauvre Maxime. Mais bon, le fait pas tourner en rond, dis lui clairement ce que tu veux.



Et c'est ainsi qu'elle se retrouva dans un petit café Parisien proche de l'hôtel pour discuter avec Maxime.

L'interview Où les histoires vivent. Découvrez maintenant