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La semaine a été un enfer. Depuis cette nuit chez Niall, Harry semble avoir pris une décision ferme : il veut me parler, à tout prix. Peu importe les détours que je fais pour l'éviter, peu importe combien je me fonds dans la masse d'étudiants, il finit toujours par me retrouver. Il a même été jusqu'à demander à mes potes où je me trouvais. Comment est-ce qu'il peut être aussi direct, aussi insouciant ?
Il n'a pas honte, apparemment. Ce n'est pas comme moi. À chaque fois que je pense à ce qu'il s'est passé, à ce baiser, à la manière dont il m'a retourné le cerveau en un instant, je me sens envahi par un mélange de colère et de confusion. Il ne devrait pas avoir cet effet sur moi, je ne devrais pas laisser ça arriver.
Ce vendredi, après plusieurs tentatives d'évasion, je finis par me retrouver coincé dans un couloir, sans issue possible. Je suis là, avançant d'un pas rapide, espérant le distancer pour cette énième fois, quand je le vois, debout, tranquille, appuyé contre un mur, comme s'il m'attendait depuis une éternité.
Mon instinct me dit de faire demi-tour, mais mes jambes refusent de m'obéir. Et avant même que je ne puisse réagir, il est là, en face de moi, me barrant la route.
Je tente de le contourner, mais il bouge, encore et encore, bloquant chacun de mes mouvements. La frustration monte en moi, prête à exploser, et je m'apprête à passer en force, à le bousculer si nécessaire, mais il est plus rapide. Ses mains se posent fermement sur mes hanches, me clouant sur place.
- Qu'est-ce que tu fous, Harry ? je lâche entre mes dents, ma patience arrivant à bout.
Avant qu'il ne puisse répondre, une voix familière retentit derrière moi.
- Louis ?
Je me fige. C'est ma mère.
Je me retourne lentement, une boule se formant dans mon estomac. Elle s'avance vers nous, un sourire doux sur le visage, mais ses yeux trahissent une certaine surprise en voyant la proximité entre Harry et moi. Je sens le rouge monter à mes joues, et pour la première fois, je ne sais pas quoi dire, quoi faire.
- Oh, pardon, je ne voulais pas interrompre, dit-elle, mais il y a une étincelle de curiosité dans son regard. C'est... c'est le jeune-homme dont tu parlais la dernière fois ?
Je suis mort. C'est la seule pensée qui traverse mon esprit en cet instant. Je suis foutu. Les mots restent coincés dans ma gorge, mais je n'ai pas d'autre choix que de hocher la tête nerveusement.
- Oui, c'est lui... Harry.
Ma mère semble ravie. Elle s'approche de nous, tendant une main vers Harry qui la serre avec un sourire calme, presque satisfait. Il a compris tout de suite ce qu'il se passe, ce que je viens de faire, et au lieu de tout avouer, il me laisse m'enfoncer davantage, il rentre dans mon mensonge.
