#2 BONUS « RIP Hercule » - Fin.

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Hercule, l'escargot intrépide qu'Harry avait adopté lors de notre promenade à la plage, a finalement rendu son dernier souffle. Je n'arrive pas à croire qu'il ait survécu aussi longtemps. Quand Harry l'avait installé dans son petit coin de paradis - un aquarium improvisé avec du sable, des coquillages et même une petite cabane coquette pour lui - j'étais certain qu'il ne tiendrait pas plus de deux semaines.

Mais contre toute attente, Hercule a résisté vaillamment pendant des mois.

Je me réveille ce matin-là en trouvant Harry assis à la table du salon, son visage enfoui dans ses mains, les épaules secouées par des sanglots silencieux. Je comprends tout de suite ce qui se passe, et mon cœur se serre un peu... mais pas pour la raison qu'on pourrait croire.

— Harry... ? je l'appelle doucement, m'approchant de lui.

Il relève la tête vers moi, ses yeux rouges et gonflés. Je m'efforce de ne pas sourire, mais c'est difficile quand on voit un gars de sa carrure aussi démoli par la perte d'un escargot.

- Louis... Hercule est parti, sanglote-t-il, la voix brisée par l'émotion.

- Oh, je suis désolé... je réponds, essayant de paraître aussi sérieux que possible.

Même si, intérieurement, je me dis que c'est bien la chose la plus absurde que j'aie jamais vue.

Je m'assois à côté de lui, une main réconfortante sur son épaule. Il renifle bruyamment, secoue la tête en se lamentant sur la vie cruelle et la fugacité de l'existence d'un escargot. Je suis sincèrement impressionné par l'ampleur de son chagrin.

D'ailleurs, quand nos amis apprennent la nouvelle, ils ne peuvent pas s'empêcher de rire, ce qui n'arrange en rien la situation. Harry les ignore superbement, mais chaque fois que quelqu'un prononce le nom d'Hercule, il se remet à pleurer. C'est un massacre de ouin ouin, une véritable épidémie de larmes à en faire pleurer un public entier de cinéma.

Je me rends rapidement compte que je dois faire quelque chose. On ne peut pas continuer comme ça, sinon il va finir par faire un deuil interminable pour un escargot, et notre salon va devenir un sanctuaire pour tous les petits animaux morts.

Je prends donc une décision. Une décision qui pourrait paraître exagérée, mais vu l'état de Harry, je n'ai pas vraiment le choix.

Après avoir feuilleté des forums en ligne et discuté avec des spécialistes pendant des jours, je me dirige vers la SPA locale avec une idée bien précise en tête.

Je traverse les allées, scrutant les différentes cages, jusqu'à ce que je tombe sur eux : deux adorables petits lapins aux oreilles tombantes, Ils lèchent la vitre d'une façon si mignonne que je craque à moitié. Ou complètement.

Ils ont l'air doux, affectueux, et je sais tout de suite que c'est eux, les remplaçant parfait pour Hercule.

Je passe enfin à l'accueil pour signer le contrat et donner un chèque, avec tout ce qui est recommandé pour l'adoption des lapins : une énorme cage, du foin, des jouets, et bien sûr, de la nourriture spécialisée. Je rentre à la maison, le cœur battant, imaginant déjà la réaction d'Harry.

Quand j'ouvre la porte, Harry est toujours affalé sur le canapé, un mouchoir à la main. Mais quand il voit les lapins, ses yeux s'illuminent instantanément. Il saute sur ses pieds, oubliant complètement son chagrin.

— Qu'est-ce que... ? Louis, c'est les nôtres ?!

— Oui, mon amour, je réponds avec un sourire en coin, déjà rassuré de voir la tristesse s'évanouir de son visage.

Harry approche doucement des lapins, ses mains tremblantes d'excitation et d'émotion. Il les prend avec délicatesse dans ses bras, comme s'il tenait un trésor précieux.

- Ils sont parfaits... murmure-t-il, son visage rayonnant de bonheur. Merci, merci mon bébé. Il sont trop mignon... Ils s'appelleront... Hercule Poideux et Hercule poitrois !

Je me retiens de rire à haute voix pour ne pas le vexer. Hercule Poideux et poitrois ? Sérieusement ?

Mais Harry est tellement ravi que je ne dis rien. Je l'aide à installer la grande cage dans un coin du salon, et on passe une bonne partie de l'après-midi à préparer l'espace de vie des nouveaux arrivants, tout en veillant à ce qu'ils se sentent à l'aise.

Une fois tout en place, Harry se tourne vers moi, son regard rempli de gratitude et de quelque chose de plus... sauvage.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'il se jette sur moi, me plaquant contre le canapé, ses lèvres trouvant immédiatement les miennes. Le baiser est passionné, brûlant, et je me sens vite emporté par la vague de désir qui monte en moi.

— Tu sais que je vais devoir te remercier correctement, murmure-t-il contre ma bouche, un sourire séducteur au coin des lèvres.

- Ah oui ? Et comment comptes-tu t'y prendre ? je réplique, déjà à bout de souffle.

La réponse ne se fait pas attendre. Harry m'entraîne rapidement dans un tourbillon de passion, nos vêtements disparaissant un à un alors que nous parcourons l'appartement. Le salon, la cuisine... aucun recoin n'est épargné par notre désir mutuel. On finit même sous la douche, l'eau chaude ruisselant sur nos corps emmêlés, amplifiant chaque sensation, chaque toucher. C'est intense, exaltant, presque irréel. Chaque baiser, chaque caresse me transporte un peu plus loin, dans un monde où il n'y a que lui et moi. Harry me fait perdre pied, et je m'abandonne complètement à lui, le laissant prendre le contrôle de chaque instant. Finalement, on se retrouve dans notre lit, épuisés mais comblés. Je sens les poids rassurants des deux lapins et douillet posé contre mes joues, leurs nez et leurs souffles légers chatouillant ma peau. À côté de moi, Harry me serre dans ses bras, son souffle chaud caressant mon cou.

Nos corps nus et vulnérables sont encore emmêlés avec les draps, mais aussi parfaitement en phase, comme une œuvre d'art vivante.

Alors que je ferme les yeux, un sourire satisfait sur les lèvres, une pensée me traverse brusquement l'esprit : Combien de temps vit un lapin, déjà ? J'aurais peut-être dû prendre un animal avec une expérience de vie plus longue, non ?

Mais je chasse vite cette idée. Pas besoin de penser à ça maintenant. Pour l'instant, je veux juste profiter de cet instant parfait, avec Harry à mes côtés, et notre nouvelle petite famille.

 Pour l'instant, je veux juste profiter de cet instant parfait, avec Harry à mes côtés, et notre nouvelle petite famille

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L'HOSTILITÉ DU DÉSIR {L.S} short StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant