Chapitre 2

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Nous étions début juillet, l'année scolaire venait de s'achever, j'avais été une attraction pour les personnes qui avaient entendu parler de moi et de mon histoire, il y avait les pro Mel, principalement des personnes qui me connaissaient bien, les haters, alors ceux-là, entre les jaloux datant du collège, ceux qui ne me connaissaient même pas ou qui s'inventaient une vie et critiquaient le moindre de mes faits et gestes, ces gens avaient un vrai problème sérieux et puis y avait eu les profiteurs, du moins ceux qui avaient essayés, mais de ce côté-là, je n'étais pas assez naïve pour me laisser avoir.

Se fût de sacré moment, pas toujours sympa mais bon, disons que je ne m'étais pas laissé submergée, surtout que dans ce laps de temps il y avait eu mon déménagement, j'habitais à présent dans la maison de ma grand-mère c'était une maison des années 70 avec cuisine, pièce de vie qui joint salon et salle à manger et deux chambres dont une parentale avec sa douche privative. Au sous-sol on y trouvait le garage, celui-ci faisant la même superficie qu'à l'étage je pensais faire monter une cloison afin d'en faire deux parties distinctes et pourquoi pas aménager une petite salle de sport. J'avais également acheté ma voiture celle sur laquelle j'avais jeté mon dévolu, cette superbe mini Cooper sport au grand désarroi des garçons, qui eux, hommes virils, fantasmaient sur une grosse voiture de luxe ou un de ces SUV de marque allemande.

Mais le meilleur dans toute cette histoire au milieu de cette liste qui restait matériel, c'était que j'avais proposé à Ambre de venir vivre avec moi, une sorte de collocation, on essayait de ne pas empiéter sur la vie de l'autre, même si nous étions meilleure amie cela aurait été dommage de briser cette amitié pour des chaussettes sales en dehors de la panière à linge ou pour de la vaisselle pas faites. Surtout avec nos caractères bien trempés on aurait pu finir par s'étriper et tout foirer. Mais pour l'instant aucun nuage à l'horizon, tout se passait pour le mieux et ces dernières semaines c'était clairement la fête à la maison, on enchaînait les soirées et les sorties, venant se mêler à ça l'excitation des vacances, c'était tout simplement l'euphorie.

Nous étions partis au début du mois de juillet, ce jour-là les parents d'Amir et de Matéo nous avaient accompagnés à l'aéroport tout en nous faisant la morale et nous énumérant une liste interminable de directives. Bien évidemment nous avions acquiescé sans rien dire, leur donnant ainsi satisfaction. C'était des vacances mémorables, même si un jour le destin devait nous séparer tous les quatre une chose était sûr, rien ne pourrait effacer ces magnifiques souvenirs.

L'accueil de la grand-mère et la tante d'Amir était juste adorable un cœur aussi grand que ce magnifique pays qu'était le Maroc. Nous ne sortions que très peu de Casablanca c'était une des directives principales qu'ils nous avaient été donnés, on avait le droit de sortir uniquement accompagnés de quelqu'un de la famille. On n'allait pas cacher qu'à plusieurs reprises nous avions imaginé faire une entorse à la règle, mais leur gentillesse était telle qu'il aurait été dégueulasse de notre part de les trahir. Tout le monde nous faisait confiance ici et puis les parents d'Amir nous offraient l'hospitalité alors cette petite vague de culpabilité lorsque nous imaginions quitter la ville tous les quatre nous faisait revenir à la réalité. Et puis il y'avait plein de choses à faire à Casablanca c'était une ville moderne au bord de l'océan nous passions pas mal de temps sur la plage, mais aussi dans les piscines de certains très beaux hôtels.

Nous avions visité des lieux superbes comme la mosquée Assan-II qui surplombait l'océan, le Parc de la ligue Arabe, lieu rafraîchissant poumon vert au centre de la ville où nous avions pique-niquer, fait du roller, nous valant de sacrés parties de rigolade et puis le Marocco Mall, le top des centres commerciaux avec son aquarium géant traverser par un ascenseur panoramique, on pouvait le prendre pour quelques dirahm par personne, ce que nous avions fait à chacune de nos visites nous filmant et prenant un nombre incalculable de photos, étant donné que nous y étions allés plusieurs fois que ce soit pour les boutiques de luxe et prêt à porter diverses, les restaurants, puis aussi pour faire les cadeaux à la famille d'Amir. Ses parents refusaient tout dédommagement financier de ma part pour leur hospitalité, j'avais donc décidé de leur faire des cadeaux en contrepartie sans oublier bien sûr mes trois compair.

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