#04 | Winnie☂︎

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Winnie.
10 octobre, Londres.

Mes pieds trainaient sur le bitume, des gouttes d'eau tombaient sur ma chevelure, et je ne sentais plus le bout de mes doigts.

Il fait froid, trop froid pour la tenue dont je suis vêtue. Toutefois plus le chemin était prolongé, moins j'étais à la maison avec mon tyrans.

Il faisait presque noir, à cet instant il devait être au alentours de 20h. Cela fait, quatre heure que je tourne en rond dans le cartier passant à multiplie reprises devant mon logement seulement je me dégonfle à chaque fois, que je veux y rentrer c'est la peur qui me paralyse et je fais demi tours en courant.

Je sais que plus je patiente plus le risque que mon supplice de se soir soit horrible augmente pourtant même si cette journée était une catastrophe, je n'ai pas arrêté de penser à quelle point c'était moins oppressant que faire cours à domicile avec lui, Vincent.

Tandis que je passe une nouvelle fois devant notre demeure, ma gorge se serre, mon estomac se retourne je sens un haut le cœur monter et mon corps se fige. J'inspire une grande bouffée d'air, m'avance vers la l'entrée et toque.

La porte s'ouvre, j'ai vue sur Vincent qui ne porte qu'un caleçon, et est recouvert d'alcool. Entre ses lèvres se trouve une cigarette, il me dévisage en fixant ma jupe un moment.

— Honey chérie, te voilà enfin! Dans mes souvenirs, l'école ne terminait pas à cette heure ci par contre.... Lance-t-il avant de me tirer par mon poignet et de refermé la porte derrière moi.

Un sifflement retentis, et il tourne autour de moi comme un prédateur affamé.

— Tu me déçois, et t'es parents aussi serait peu fière. Heureusement qu'ils sont morts et qu'ils ne voient pas ça. Son ton était sec, et rauque.

Je perd l'usage de mes jambes et elles cognent contre le parquet infecté d'insectes.

Plus rien me répugne maintenant à part lui, et les hommes en tout genre qui pourrait être un de ses semblables.

— Bon disons que tu n'as qu'à aller prendre ton bain, vient je vais t'aider... il empoigne mon bras, me pinçants.

Nous pénétrons dans la salle, une baignoire rempli à rebord m'attend, il me pousse vers celle-ci en attrapant le creux de ma tête pour me la plonger dans l'eau aussi glacial qu'un lac en plein hiver.

Je suffoque une dizaine de fois, et avant chaque reprise je relève mon visage le plus longtemps que je le peux pour reprendre mon souffle. Ce n'est plus suffisant, je suis à bout.

Je l'entends rire, avant qui me replonge dedans, un voile invisible d'eau bouche mes oreilles m'empêchant de l'entendre s'amuser face à mes noyades, cette fois-ci c'est beaucoup trop long, je sens mes poumons s'immerger de liquide. Des bulles s'échappe et remonte à la surface mais pas moi. Je me sens partir, je remue mes mains en le suppliant mais rien.

**

À peine j'ouvre mes paupières, je tousse jusqu'à ne plus avoir de voix, je suis sur mon matelas posé comme si rien ne c'était passé. Pourtant je suis pétrifiée, ma porte est fermée mais mes iris bloque sur elle constamment. Ma peau frissonnes de son intégralité, il me faut bien quinze minutes pour me mettre sur pieds.

J'attrape mon carton où se trouve un sac à dos, et y range mon uniforme, mon mp3, un sweat, un jean et des sous vêtements, je prends aussi une minuscule boîte à bijoux à ma maman que j'ai conservé pendant tout ce temps et son tarot avant de me glisser hors de ma fenêtre.

COMEDY | 𝐈𝐈 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant