Chapitre 1- 26 août 2015

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Nous étions dans la voiture, ma mère conduisait, mon père était à côté d'elle. Sur la banquette arrière, se trouvaient les trois enfants de la famille O'Neil, c'est à dire, moi, Thomas et Lucie. Nous roulions en direction de Dublin depuis 2 heures ; nous rentrions de vacances en France à Paris. Mon frère écoutait de la musique sur son MP4 en chantonnant, mon père consultait des cartes routières et ma petite soeur lisait à haute voix un livre, "Bon appétit Mr lapin", tortillant de ses petits doigts une mèche de ses cheveux blond. Je tambourinais nerveusement avec un stylo le rebord de la fenêtre, où défilait les paysages de la campagne irlandaise. Mon frère, exaspéré par le tempo exigé par les battements de mon bic, retira son casque, ébouriffant au passage ses cheveux bruns et me lança le regard le plus méprisant que pouvait lancer un gamin de 11 ans. Avec un soupir, et sans un mot, il remit son casque en place, levant au ciel ses magnifiques yeux bleus, m'arrachant un sourire. Ma mère quitta l'autoroute et s'engagea sur une petite route de campagne en bas côté. Mon regard bleuté croisa le noisette de ma mère dans le rétroviseur et elle sourit.

Marion on ne voit pas ton visage fais quelque chose pour tes cheveux.... me dit elle distraitement.

Avec une moue, j'attachais mes épais cheveux blonds en queue de cheval.

C'est mieux comme ça ? Soupirais je.

Elle tourna la tête et déclara, pleinement satisfaite :

C'est parfait !

Elle se retourna, reportant son attention sur la route longeant la nationale mais un camion éclata dans notre champ de vision et percuta la voiture de plein fouet. Instinctivement, je me roulais en boule sur mon siège, essayant d'éviter le fracas de vitre brisé. Le choc propulsa la voiture dans le fossé qui fit plusieurs tonneaux, puis s'immobilisa dans un immense fracas. Puis le calme tomba, créant un contraste morne ave le vacarme du carambolage. Je m'autorisai à redresser la tête ; le camion gisait sur la route, renversé sur le côté.

Papa ? Maman ? Appelai-je, inquiète, Tom ? Lucie ?

Aucune réponse. Une boule se forma alors dans ma gorge.

Papa ?! Maman !?

Le ton de ma voix se faisait plus pressant. J'avais peur. Je ravalai une larme.

Y'a t il quelqu'un ?!!?! Hurlai-je au bord de la panique.

Je me secouai désespérément, essayant de me dégager de mon siège. Ma tête cogna le toit de la voiture. Un mince filet de sang coula le long de mon front. Je me forçai à rester calme et à reprendre mes esprits. Pas comme tout à l'heure. Je réussis tant bien que mal à me détacher. Je pu ainsi me dégager et inspecter l'intérieur de la voitute. Mon frère était inerte. Je ne prettais pas attention aux voitures qui s'arrêtais un pru plus haut, aux personnes qui sortaient de leur véhicule et qui s'accumulaient afin de pouvoir dire : oui j'y étais, j'étais témoin. J'ignorais les murmures, les cris, les avertissements, tout se petit monde qui s'inquietait plus ou moins.

Ouhouhh ? appelai-je

Soudain, j'entendis un sanglot non loin de moi.

Lucie !!! M'écriai-je.

D'un coup d'épaule, je fis sauter la portière de la voiture de ses gonds et m'extirpai hors de la voiture. Je me dirigeai en courant vers le côté où se trouvait ma soeur. Elle pleurait. Son bras formait un angle étrange irréalisable en temps normal. Des secours. Il me fallait des secours. Ni une, ni deux, j'arrachai tant bien que mal la portière de ma mère. Je ne prêtais pas attention à la femme qui criait : ne touche à rien ! Les secours arrivent ! Et bien qu'ils viennent m'arrêter. Aveuglée par la douleur, je me penchai par dessus elle afin d'esayer d'atteindre son portable. Je l'entendis respirer faiblement. Aussitôt je me dégageai en vitesse, me cognant la tête au passage.

Maman ? Demandai-je la voix pleine d'espoir.

Ma fille... murmura-t-elle en me passant la main dans les cheveux, ton frère...

Je me tournai vers Tom et chercha son pouls. Il ne battait plus. Les larmes me vinrent aux yeux.

Je crois que c'est trop tard pour lui... soupirai-je dans un sanglot.

Non... reprit ma mère, ton autre frère...

Puis elle rendit l'âme, son bras retomba, inerte. Je ravalais un sanglot. De quel autre frère parlait elle ?!?? Je n'en avais qu'un... Mais déjà les pompiers étaient là. L'in d'eux me saisit par le bras et m'emmena un peu plus loin vers l'ambulance :

Je m'appelle Sandro O'Lezon. Tout va bien se passer.

Je vis les secours saisir les corps des membres de ma famille. À gauche ppur la morgue. Dans l'ambulance les survivants. De cet accident, seules ma petite speur et moi furent conduite en ambulance. Je refusais les soins si bien qu'on dû m'administrer un puissant somnifère. Et c'est en tombant dans ce flot brûnatre entre rêve et réalité que je me mis à penser :

Qu'allai-je devenir ???? Qu'allions NOUS devenir ?!?!?

CHERUB 1 - Un Enfer DécisifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant