Balade nocturne

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Porsche d'Amar, 21h02

Aylan

Ça me gêne qu'elle soit là, sa présence me rend nerveux, je la déteste. J'ai l'impression que je suis en compétition avec elle. Elle observe la nuit qui est entrain de tomber à travers la fenêtre. Elle a l'air mal a l'aise. Peut être parce que elle est dans une voiture avec deux hommes qu'elle ne connaît que depuis vingt-quatre heures. Ça fait maintenant quarante minutes qu'Amar roule à grande vitesse. Je suis dans un états déplorable mes yeux sont rouges vif et j'ai un mal de crâne insupportable. Pourquoi j'ai fais ça...

- On est encore loin ? Demande t-elle à Amar.

- Encore un quart d'heure pourquoi ?

Il la dévisage dans le rétroviseur. Je fais de même et remarque qu'elle est extrêmement pâle.

- Qu'est ce qui t'arrive ?

Kahina

La voix grave et fatigué d'Aylan me fait sursauter. Je tourne le visage vers lui est remarque ses yeux gris qui me dévisage.

- Tu veux qu'on s'arrête ? Me demande Amar.

Je n'ose pas leur dire que l'odeur du tabac qui se dégage de la cigarette d'Amar mélanger à l'odeur de l'alcool m'écœure. Et en plus de ça je ne supporte pas les longs voyages en voiture.

- Non continue, je suis juste fatigué c'est tout.

- Arrête de mentir, t'es devenu pâle d'un coup. Amar éteint ta clope et ouvre toutes les fenêtres.

Ce dernier s'exécute sors de l'autoroute et s'enfonce dans des ruelles sombres. Au bout de cinq minutes, il se gare devant un grand bâtiment très peu éclairé.

- Quoi qui se passe ne sortez pas de cette voiture. Si dans quinze minute je suis pas là Kahina conduit, Aylan te dira où aller.

J'hoche la tête mais Aylan n'est pas tu même avis sur moi.

- Donc tu crois que je vais te laisser aller livrer ses salauds sans moi ?

- Ta vu ton état Aylan, ils te mettent une droite c'est fini t'es par terre. Donc oui j'y vais seul. Écoute moi pour une fois.

Ils se dévisagent jusqu'à ce que Amar tend sa main vers la boîte à gants et en sors un revolver qu'il range a l'arrière de son jean.

Il faut que je reste calme, il ne va pas te tuer ce n'est pas un meurtrier. Ou peut être que si. Je commence déjà à trembler.
Ma peur peut se sentir a des kilomètres si bien qu'Amar se tourne vers moi et me dis :

- Je ne sais pas ce que tu a en tête mais non je ne vais pas te tuer, je ne suis pas un meurtrier. Ce flingue c'est juste pour ma sécurité ce sont hommes sont dangereux.

Sur ces mots il claque la porte, prend un sac à de sport dans le coffre et part à direction de l'entrée du bâtiment. Qu'est ce qu'il va livrer dans ce bâtiment ? La ruelle est sombre seul un lampadaire qui ne fonctionne presque plus nous éclaire. D'un coup j'entends un rire a mes côtés. Je tourne la tête et croise le regard d'Aylan qui rit à gorge déployée

- Ta vraiment cru qu'il allait te flinguer, dans l'histoire c'est toi la folle pas moi.

- Donc pour toi c'est normale que ton frère se balade avec un flingue sur lui ?

Il hausse les épaules

- On a toujours grandi comme ça, dans la menace.

Après ces mots, personne ne dis rien pendant plusieurs minutes. Je regarder dehors le soleil se coucher mais je sentais ses yeux gris pesant sur moi.

Après une dizaine de minutes, je sursaute en entendant une porte claquer. Amar se précipite dans la voiture, il a l'air énervé et tient 2 enveloppes sûrement remplies de billets . Je pousse un petit cri quand son regard croise le mien dans le rétroviseur. Il a la moitié de son visage déformer. De son côté, Aylan essaie s'ouvrir la portière mais celle-ci est déjà verrouillé par Amar qui prévoyez déjà cette réaction de là par de son frère.

- Ouvre moi je vais aller les défoncer ses salopards.

- Aylan, tu va rien faire on va rentrer déposée Kahina, je vais me soigner et toi tu va te reposer pour demain.

Pour demain ? Peut être qu'Aylan a lui aussi des projets professionnels.

- Je peux rentrer, je prendrais un taxi ça me dérange pas.

Aylan soupire en me regardant .

- Bien sur sors ! On va laisser une femme traîner dans des ruelles sombres devant un bâtiment de dealers et de trafiquants d'armes.

Un silence règne pendant tout le trajet du retour. Donc Amar livre des armes à ses hommes mais pourquoi ? Ils ont l'air d'avoir les moyens et leur famille doit être très respectée. Une heure plus tard nous arrivons enfin, devant l'hôtel. Avant de sortir Amar me pose une question

- Est ce que tu aurait du fond de teint à ma teinte par hassard ?

- Oui sûrement

- Tu peux m'en ramener . On ne peut pas se présenter comme ça dans l'hôtel ça éveillerait des doutes.

- Ne bougez pas je reviens dans cinq minutes

Kahina,les liens du sang jusqu'à la fin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant