Un détail peut changer tout une histoire

Prologue

La souffrance.
Le froid.
Le vide.

Dans les couloirs de Poudlard, l'école de sorcellerie britannique, un jeune homme marchait, inconscient de son propre environnement. La fin de l'été sonnait le début de l'automne et les températures restait relativement chaudes, pourtant, il avait froid.

Des frissons.
Un vertige.

Sa main droite le lançait affreusement. La douleur irradiant son bras tout entier. Elle faisait eco à celles plus anciennes qui ressurgissaient dans un coin de son esprit, par vagues. Celles de cet été n'avait même pas encore cicatrisé, que déjà il en avait une autre. Encore une. Mais celle ci, plus visible que les autres. Il ne pourrait pas la cacher.

Tous le monde savait que les retenues avec le professeur Ombrage, la nouvelle professeure de Défense Contre Les Forces Du Mal envoyé par le ministère, étaient redoutables. Mais elles l'étaient encore plus en réalité. On ne ressortait pas indemne.

Et c'est de là d'où il venait, le jeune homme titubant dans les couloirs de Poudlard.

Son but premier avait été de rejoindre sa salle commune, de monter dans son dortoir et d'oublier ce qui venait de se passer. Mais il savait, au fond de lui, qu'il n'y arriverait pas. Son corps n'arriverait jamais à le supporter jusque là bas. Et quand bien même il y arriverait, il n'avait pas envie. Il n'avait pas envie de se retrouver une nouvelle fois dans cette salle, au milieu de tous le monde, assaillie de question par sa meilleure amie, et regardé du coin de l'œil par ceux qui le prenait pour un menteur. Ils étaient beaux les "amis" qui l'idolâtrait l'année dernière. Aujourd'hui ils le déteste tous.

Il ne voulait, au fond de lui, qu'une seule chose. Fuir. Fuir loin de ce qu'on attendait de lui, le pauvre enfant qui n'avait rien demandé. Il voulait fuir le poids du monde qu'on lui avait imposé, à lui le pauvre enfant qui n'avait rien demandé. Il voulait fuir l'hypocrisie du monde sorcier, qui ne voyait pas le problème de laisser un enfant se charger du bourbier dans lequel ils étaient. Il voulait fuir la douleur, la souffrance, l'absence. Lui, il voulait juste une vie normale, sans célébrité, sans attentes, sans vies en danger. Juste une vie insouciante que tous le monde possède mais qu'il ne peut que rêver. Car ce n'est pas la vie qu'on lui a imposé.

Alors pour une fois, son corps n'encaisserait pas. Il ne guérirai pas seul des blessures, des coups, et de la douleur. Il ne cicatrisera pas encore une fois une abomination sur le corps d'un enfant. Il ne supportera pas encore une fois.

Alors il lâcha tout.
Et se fut le vide.