VI. Chapitre 5

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Mon cœur se serra, pris dans un mélange de confusion et de douleur. Je réalisai que, même si je lui avais envoyé un message, je ne m'attendais pas à le voir dans un état aussi pitoyable devant chez moi. Les questions affluèrent dans mon esprit, mais je savais que pour l'instant, il était crucial de m'assurer qu'il était en sécurité.

Je pris une profonde inspiration, me forçant à garder mon calme malgré la panique qui régnait en moi.

Viens, on va rentrer à l'intérieur.lui dis-je doucement, mais avec une fermeté que je ne ressentais pas vraiment.

Je passai un bras sous ses épaules, essayant de l'encourager à se relever. Mais il était bien trop lourd, trop ivre, son corps à moitié inerte pesant comme un fardeau que je ne pouvais pas porter seule.

Jungkook grogna, essayant maladroitement de se redresser, mais il vacilla presque aussitôt, retombant à moitié contre moi. Je luttai pour le maintenir debout, mais il semblait incapable de se tenir sur ses jambes, ses mouvements désordonnés témoignant de son état.

Allez, Jungkook, tu peux le faire.l'encourageai-je, serrant les dents en essayant de le soulever un peu plus, même si mes propres forces me manquaient.

Mais chaque tentative semblait vaine, et il retomba légèrement contre moi, ses jambes refusant de coopérer. Il était lourd, trop lourd pour moi seule, et la situation devenait de plus en plus difficile.

S'il te plaît, Jungkook, fais un effort.suppliai-je, désespérée, le cœur battant à tout rompre.

Il grogna de nouveau, tentant de se concentrer, mais il était trop loin, trop absent, perdu dans un brouillard d'alcool et de fatigue. Je réalisai que je n'y arriverais pas seule.

'Aller Arya, tu ne peux pas le laisser comme ça' M'encourageai-je intérieurement.

Je pris une grande inspiration, déterminée à ne pas céder à la panique. Il fallait que je le ramène à l'intérieur.

Allez, Jungkook, encore un petit effort.murmurai-je, essayant de puiser dans des forces que je ne savais même pas posséder.

Il essaya de se redresser une fois de plus, ses mouvements lents et maladroits, comme s'il luttait contre un océan invisible qui l'entraînait vers le bas. Je sentais son poids écrasant contre moi, mais je refusais d'abandonner. Petit à petit, avec une lenteur qui me semblait interminable, nous avançâmes vers la porte. Chaque pas était une épreuve, chaque centimètre gagné une petite victoire.

Je réussis enfin à ouvrir la porte d'un coup d'épaule, poussant légèrement Jungkook pour qu'il passe le seuil. Une fois à l'intérieur, je titubai presque sous son poids, mais je m'accrochai désespérément à l'idée qu'il fallait le mettre en sécurité. Le canapé n'était plus qu'à quelques pas.

Je sentais mes jambes trembler sous l'effort, mes bras peiner à le soutenir.

Encore un peu, on y est presque.l'encourageai-je, plus pour moi que pour lui.

D'un dernier effort, je le traînai jusqu'au canapé. Il perdit l'équilibre et, dans un dernier soupir, s'effondra lourdement sur le coussin, me tirant presque avec lui. Je réussis à le lâcher juste à temps, haletante, le cœur battant à tout rompre.

Jungkook était là, allongé sur le canapé, sa poitrine se soulevant lentement au rythme de sa respiration lourde. Il avait enfin trouvé un semblant de paix, bien que temporaire.

Essoufflée, je me laissai tomber à genoux à côté de lui, mes mains tremblantes. Mon cœur se serra en le voyant dans cet état. C'était bien pire que tout ce que j'avais imaginé.

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