en arabe, il existe quatorze mots pour décrire les différents degrés de l'amour. le plus sévère, « al-hoyam », est également nommé démence ou folie. il signifie « nuit sans étoile » et est décrit comme une folie causée par un amour excessif. al-hoya...
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حكيم
je lance un regard à ma meuf qui semble totalement absorbée par l'histoire du fennek. c'est ça que j'aime chez elle: quand tu lui parles elle t'écoute vraiment. elle t'écoute. c'est la meilleure personne que j'aie rencontrée dans ma vie. je suis fou amoureux d'elle et je n'ai pas peur de le crier sur tous les toits. moi qui refusais de donner l'heure à qui que ce soit, aujourd'hui je suis piqué par cette petite meuf. un jour je ferai d'elle ma femme, c'est sûr.
bref, tout ça pour dire que nek est perdu entre deux meufs et qu'inaya le conseille. on a rencontré la deuxième l'autre jour, elle est plus sympa que la blonde. isis est plus réservée mais elle est vraiment cool. c'est une meuf bien. la plupart des gars conseillent à nek de se poser avec elle. mais madame n'est pas d'accord: elle a un coup de cœur pour nora même si la blonde refuse de se joindre à nous et qu'elle a un sacré caractère. inaya dit qu'elle correspond parfaitement à mon pote. personnellement je ne m'en mêle pas et conseille juste au grec de suivre son cœur.
— au final on peut pas t'aider nous, c'est toi qui sais qui t'aime. — mais j'sais même pas pourquoi je me pose la question puisque vous-même vous connaissez la situation et vous savez ce que je dois faire.
je soupire, désespéré par l'incertitude de mon pote. mais bon il a raison, au final il se crée des problèmes tout seul alors que la réponse est évidente. la seule personne qui n'est pas satisfaite de la réponse est évidemment inaya.
— mais t'abuse, ça veut rien dire. t'es pas bloqué dans la situation non plus. tu peux tout changer, t'as juste à ouvrir ta bouche au lieu de subir. — mais pourquoi changer d'avis alors que c'est une bombe atomique? — ah parce que t'as regardé? elle me répond violemment.
j'entends les gars siffler comme pour me dire « t'es dans la merde ». je roule des yeux mais c'est trop tard: madame est déjà debout, les mains sur les hanches, attendant qu'on sorte pour parler.
on sort devant le studio et on se pose sur un banc.
— vas-y, dis-moi. — t'es sérieux de parler comme ça d'une meuf devant moi? même en parler tout court en fait. c'est un manque de respect énorme.
le seul souci dans notre couple ce sont les crises de jalousie et de colère de madame. mais je me plie toujours devant elle parce que je sais que ça la rassure et je ne suis pas blessé parce que je sais que j'ai jamais posé mon regard sur une autre qu'elle depuis qu'on se connaît.
— j'ai dit ça objectivement, pour aider nek. je m'en fous de ces meufs, je les regarde pas vraiment. elles m'intéressent pas et tu le sais très bien. je n'ai d'yeux que pour toi, commence pas à t'énerver.
elle souffle et je l'attire contre moi avant d'embrasser sa tempe. c'est ma lionne avec un caractère de merde mais je me dois de la rassurer. elle en vaut la peine alors je supporterai ses crises aussi longtemps qu'il le faudra.
— j'te fais confiance hakim, c'est juste que ça m'énerve de penser que tu puisses accorder de l'importance à une autre meuf. surtout des filles aussi belles que nora et isis. — j'en ai rien à foutre des autres meufs inaya, nora et isis c'est les meufs de nek. ça m'intéresse même pas. — je sais, je sais.
elle embrasse tendrement mes lèvres et on va rejoindre les autres une fois qu'elle est calmée. à force, les gars ne calculent plus forcément nos disputes parce qu'ils savent que c'est souvent la même histoire et que ça se règle très rapidement.
