-Tension & Trahison- (Mattheo x oc)

Chapitre 5

"-Allez réveille toi !" s'époumona Millicent me secouant sur mon lit

"- Mmmmh" grognais-je en me retournant dans ma couette "La journée est banalisée, j'ai pas à me lever si je veux pas.

- lève-toi ! J't'en pris on va louper l'arrivée des délégations"

Je finis par me redresser, m'asseyant dans mon lit. Encore dans le gaz, je me frottai lassement les yeux puis m'étirai. Finissant par lui céder, je partis en vitesse me préparer pendant qu'elle m'attendait, impatiente. Je m'habillai très confortablement, n'ayant pas le courage de faire plus. Et une fois prête, nous quittâmes le dortoir.

Sans grande énergie, je traînai des pieds, mais Millicent n'était pas du même avis.

"- Qu'est-ce qu'il t'arrive en ce moment, tu es encore plus ronchon que d'habitude ? Et tu as vraiment une sale tête.

- Merci! T'as vraiment envie que je me recouche toi." bougonnais-je

- Non vraiment dit moi si quelque chose ne va pas

- Je ne dors pas très bien en ce moment.

À vrai dire je n'avais jamais vraiment super bien dormi, mais c'était encore pire depuis quelques jours.

Elle activa le pas, tentant de faire de même, je l'observais. Presque les larmes au bord des yeux, je songeais que fut un temps, je pouvais tout lui dire.

Après avoir parcouru la moitié du château au pas de course sur les derniers mètres, Millicent m'attrapa la main pour m'entraîner jusqu'à la sortie. À peine immergé dans la luminosité matinale que mes yeux me firent souffrir ; peinant à se maintenir ouverts. La brise automnale du mois d'octobre se fit ressentir et je resserrai mes bras autour de moi n'ayant enfilé qu'un pull.

Cette partie du château grouillait de monde, l'atmosphère était bruyante et emplie d'une forme d'excitation. Malheureusement, cette euphorie ne parvint pas à me gagner. D'un coup d'œil rapide dans une flaque d'eau, je réalisai que Millicent avait raison : des cernes violacé me creusait la peau semblant presque écraser mes yeux, devenu minuscule.

Millicent me fit signe et je la rejoins en jouant des coudes jusqu'à buter contre la rangée de colonnes faisant face au lac. La vue en cette matinée d'automne était tout bonnement à couper le souffle enfin, c'est la réflexion que j'aurais pu faire si le ciel n'était pas aussi couvert. Alors que mon amie me parlait et malgré le bruit autour de moi, je ne parvenais pas à m'arracher à mes observations. Je l'entendais lointainement, mais pour autant ne parvenait pas à répondre, mes lèvres fermement celées.

Les yeux fixés sur le ciel gris, je fus l'une des premières à voir un carrosse fendre les nuages. Surprise, ma respiration s'agita et le choc peignit ma figure. Précédé de chevaux ailés, il s'élançait élégamment passant à un moment très près de nous. Au loin Hagrid paré de panneaux circulaires rouge criait, ce que je devinais être : " Dégager la piste !". L'atterrissage fut ardu, Hagrid ayant failli se prendre un sabot dans le crâne, mais tout sembla bien se finir.

Des cris à mes côtés retentirent toutefois de plus belle sans que je ne comprenne. Millicent m'agrippa alors le bras et pointa du doigt le lac, tout sourire. Trop focalisé sur le carrosse, je n'avais pas vu l'immense navire à la proue de dragon sortir des eaux du lac. Le navire déploya de gigantesques voiles imprimées d'un aigle rouge à deux têtes, emblème de Durmstrang.

...

Une fois le spectacle fini, Millicent m'attira dans la grande salle où Dumbledore s'apprêtait à faire son discours. Je passai les portes et vis quelques élèves déjà attablés sous la multitude de bougies flottantes. J'y repérai Cédric et il me sourit. Malgré nos au revoir précipités d'hier soir, il ne semblait pas m'en vouloir ni avoir décidé entre-temps de prendre ses distances. La situation ne me réjouissait pas, mais je pensais qu'il n'en tenait qu'à moi de la changer (peut-être à tort).