Dans le brouillard

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Le reste de la journée se déroula terriblement lentement pour les politiciens qui n'avaient qu'une hâte : se voir le soir-même.

Gabriel était encore perplexe de son entrevue avec Macron, il ne pouvait plus se le voir cet égocentrique qui pense qu'à sa poire. Si il n'avait pas été président et son supérieur il lui aurait dit ses 4 vérités en face, mais il devait s'efforcer d'avoir de bon rapports avec lui car il pouvait encore lui permettre de s'élever sur le plan politique.

Enfin bref Gabriel se mit au travail pour essayer d'oublier que son poste était sur la sellette, guidé par son envie de vengeance. Encore une fois l'homme n'avala rien de la journée à part les viennoiseries de Jordan. En réalité depuis l'annonce du président il avait la nausée rien qu'en sentant de la nourriture, il ne pouvait l'expliquer mais ça le dégoûtait et son estomac se tordait dés qu'il essayait d'avaler quelque chose.

Encore une fois il pensa que c'était Jordan la solution car c'était le seul qui lui donnait envie de manger, et cette pensée l'écœurerait particulièrement.

Il ne savait plus trop quoi faire avec Jordan, car d'un coté il aimait terriblement l'homme, il l'aimait à en mourir, mais d'un autre coté une haine était née quand l'homme l'avait devancé. En réalité Gabriel aurait du se blâmer de n'avoir pas été à la hauteur mais c'était bien plus simple de tout remettre sur le dos de quelqu'un d'autre.

Gabriel faisait face à des sentiments bien trop contradictoires ne sachant plus réagir face à celui qu'il aimait, un coup il réagissait à chaud un coup il réagissait à froid. Mais Jordan restait son dernier espoir dans cette pénombre, le seul à qui il pouvait se raccrocher pour ne pas se noyer dans la haine qu'il éprouvait. En réalité il détestait le monde entier, et il accepterait n'importe qu'elle main tendu, que ce soit l'homme qui l'avait détruit, Macron, ou l'homme qu'il était en train de détruire, Bardella. Car il aurait pu se rattacher à n'importe quoi pour ne pas tomber dans les tréfonds de son inconscient où était logeaient ses idées les plus sombres, mais dans cette triste chute il était content que ce soit Jordan qui lui tende cette main, il était content que l'homme se sacrifie pour lui, pour le sauver. De savoir que Jordan était si épris de lui le rassurait en quelques sortes, savoir qu'il en était au point où celui ci avait voté pour lui, lui donnait un pouvoir inimaginable sur l'homme et cela apaisé la haine de Gabriel. Il devait se raccrocher au peu de contrôle qu'il avait encore sur sa vie qui partait en lambeaux. Il savait très bien qu'il allait emporter Jordan dans sa chute mais il ne voulait pas être seul, c'était certes égoïste mais Gabriel avait perdu de son empathie et finalement il commençait à devenir le parfait miroir de l'homme qu'il détestait.

Il rentra donc chez lui le plus tard qu'il le pouvait ne voulant rester seul chez lui. Et finalement il arriva à 20h10, 10 minutes après le rendez-vous, comme ça il était persuadé que l'homme serait devant chez lui même dans le cas où il aurait du retard.

Et bingo Jordan était là.

Il était devant chez Gabriel, tout stressé, il avait l'air de parler tout seul? Le Premier ministre se rapprocha discrètement pour entendre ce que Jordan disait.

Euh bonjour Gabriel? Comment ça va? Roh non ça va pas évidemment qu'il va pas bien, je suis bête de lui demander ça...

Jordan disait ça tout en tendant la main vers la porte comme si il invitait Gabriel à lui serrer la main.

Peut-être que lui serrer la main c'est trop strict? Lui faire la bise ou un câlin serait plus intime, mais je ne veux pas le brusquer.

Cette vision d'un Jordan faible, hésitant, attendrissait terriblement Gabriel. L'homme était tellement doux et attentionné quand il s'agissait de Gabriel que le concerné ne pu empêcher son rythme cardiaque de s'accélérer. Et tout son corps se réchauffait sous cette vision, faisant disparaître ses songes et ses pensées les plus sombres. Comment pouvait il détester cette homme? Comment pouvait on le détester? Gabriel s'en voulu d'avoir eu des pensées déplacées plus tôt envers cette homme qui faisait toujours de son mieux. Et il ne devait perdre de vue que qu'il n'avait que 28 ans, que c'était Gabriel le plus âgé et qu'il devait prendre soin de lui, même si depuis le début ça avait plus était l'inverse. En tout cas Gabriel était bien décidé à se faire pardonner auprès du jeune homme ce soir vis à vis de ses propres pensées.

L'amore non sempre vince (BardellaxAttal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant