xxii - marcher serré-es

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je n’aurais pas pensé le deuil de la mort si compliqué à faire.
je n’aurais pas cru qu’il soit si difficile de l’admettre.
cela n’est pas encore fait
je ne sais pas le faire.

mes fantômes et moi nous marchons serré-es
(il faut bien se réchauffer)
en attendant les pont les pierres les sommets les montagnes à gravir à arpenter coloniser comme j’attaquerai la pierre










comment fait-on pour enterrer la mort ?

certain-es me diront qu’une allumette suffit,
mais cela ne dure qu’un temps.
tout brûler ne fait que la rendre plus vitale.
enfin je crois.
certain-es m’ont appris qu’elle ne suffira jamais, alors il me faut bien l’enterrer un jour et faire d’elle aussi le dernier de mes fantômes mes clones en filigrane diaphane comme la lumière du velux.

certain-es m’ont dit que cela ne partira jamais vraiment.
six ans que j’attends, et pour l’instant,
je n’ai jamais pu démentir.

désolé pour l'absence j'étais trop occupé-e a m'inhumer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant