TW : Drogue, alcool, crime, relation aux sentiments.
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CÔME
Quelques jours avant.
Flash. Applaudissements. Flash. Un revers de confettis dans la gueule. Un autre flash. Des cris, des rires, des larmes. Mes yeux balaient la pièce dans laquelle mes démons me hantent chaque jours. Elle ne ressemble plus à rien : les meubles ont été changé de place, plusieurs sortes d'ONI ( Objets non identifiés ) jonchent le sol à plusieurs endroits distincts et des bouteilles d'alcools ont remplacé le peu de bibelots épargnés par mes excès de folie.
Des ballons multicolores recouvrent mon vieux plafond tout décrépis. Mais ce n'est pas le détail qui attire le plus mon attention. À peine entré dans l'appartement que mes yeux sont agressés par une banderole gigantesque sur laquelle il est écrit en lettres capitales :
« Bienvenue chez toi, Côme »
Si je m'attendais à ça en rentrant chez moi après être resté des heures et des heures enfermé dans cette putain de cellule ? Évidemment. Je connais mes amies mieux que certains membre de ma propre famille. En fait, cet événement était tellement prévisible qu'aucune surprise n'est notable sur mon visage lorsque toutes les personnes présentes dans l'appartement crient le fameux « surprise » dans un chœur aussi harmonieux qu'un violoniste bourré.
Face à cette connerie monumentale je ne peux pas m'empêcher de lâcher un ricanement, remerciant toute la population d'un geste de main. Mise à part quelques têtes familières, je ne reconnais personne. La plupart des invités sont de parfaits inconnus : lycéens, travailleurs, chômeurs ou bien PEQA. Selon Skylar, les PEQA, dit personne en quête d'adrénaline, idolâtrent nos fêtes. Le phénomène s'est d'ailleurs accentué depuis...
Depuis.
Depuis cette soirée qui a mal tourné.
Depuis Avery.
En y repensant, mon visage s'obscurcit. J'ai passé une sale journée. Non seulement je suis resté enfermé dans ma prison dorée alors que le procureur m'a libéré mais en plus de ça j'ai dû attendre. Et tout le monde sait que la patience n'est pas une de mes qualités premières.
La raison ? Mon nouveau psychiatre, aussi abrutie que son prédécesseur. Avant d'arriver ici, j'ai passé cinq heures allongé sur son sofa à attendre qu'elle veuille bien me lâcher la grappe, tout ça parce qu'elle n'était pas disponible avant deux heures de l'après-midi..
J'aime être en compagnie de la gente féminine mais si je pouvais éviter Mme Wilder, je le ferais avec une joie inespérée : je n'ai jamais rencontré une femme aussi bornée que Mildred ( c'est elle qui tient à ce que je l'appelle par son prénom ). Bordel si j'avais su, peut-être aurais-je été moins dur avec M. Jabari. Ce gros con avait beaucoup de défaut mais au moins il ne me forçait pas à parler si je n'en ressentais pas l'envie. Et dire que j'étais content quand on m'a annoncé que je changeais de docteur hier matin.. la prochaine fois je penserais avec ma tête et moins avec mes couilles.
Je m'aventure dans la foule à la recherche d'une zone confortable où me bourrer la gueule. Parce que c'est ce que je recherche, n'est-ce pas ?
- Bon retour Côme ! - lance un garçon sur ma droite en me donnant une tape sur l'épaule.
Je le remercie silencieusement avant de continuer ma route.
- J'espère que cette fête te fait plaisir.
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Butterfly Effect
RomanceEzia avait tout pour être heureuse : un cadre de vie idyllique, des amis en or et une famille unie. Le décès de son père marque un tournant irréversible dans sa vie ; le jour de sa mort, Ezia ne perd pas seulement une figure paternel, elle perd égal...