Mieux vaut les chiens [DARK ROMANCE]

La chaleur des Ténèbres

Emily se recroquevilla dans un coin du chenil, épuisée par la douleur et l'humiliation de la soirée. Les rottweilers s'étaient finalement calmés, l'un d'eux gardant un œil vigilant sur elle tandis que l'autre reposait sa tête sur ses pattes. Le chien qui avait léché sa main se coucha près d'elle, offrant une chaleur réconfortante contre son corps tremblant.
La nuit avançait lentement, chaque minute semblant une éternité. Le sol de béton était froid et dur sous son corps meurtri, rendant chaque position inconfortable. Emily essayait de trouver un semblant de repos, mais le sommeil refusait de venir. La douleur et les souvenirs de l'abus d'Alexander la tenaillaient, la laissant éveillée et angoissée.
Elle sentit une envie pressante d'aller aux toilettes, mais l'idée de demander la permission la remplissait de honte. Cependant, elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Elle se redressa lentement, ses mouvements raides et douloureux, et se dirigea vers le grillage.
"Je dois aller aux toilettes," murmura-t-elle, espérant que quelqu'un l'entendrait
Mais personne ne semblait être en vue.
Désemparée et prise par l'urgence, Emily réalisa qu'elle n'avait pas d'autre option que de se soulager dans le chenil. La pensée même de cette action la remplit de dégoût et d'humiliation, mais elle ne pouvait plus se retenir. Elle se traîna jusqu'à un coin éloigné, ses mouvements lourds et maladroits sous le regard attentif des rottweilers.
Leurs yeux brillants la suivaient alors qu'elle essayait de trouver un endroit relativement discret. Emily s'accroupit avec difficulté, son corps protestant à chaque mouvement. Les chiens continuaient de l'observer, leurs regards curieux et pénétrants, comme s'ils comprenaient sa détresse. Le sentiment de vulnérabilité était accablant.

Le froid mordant de la nuit et le sol de béton rendaient l'expérience encore plus pénible. Emily tenta de se dépêcher, ses joues brûlantes de honte. Elle essaya de se faire aussi petite que possible, mais elle savait que les chiens la regardaient toujours. Elle finit par se soulager, le visage caché dans ses mains, des larmes de honte coulant sur ses joues.
Une fois terminé, Emily se redressa lentement, ses jambes tremblantes. Elle évita de croiser le regard des rottweilers, leur présence lui rappelant constamment son humiliation. Elle retourna à son coin initial et s'allongea, essayant de trouver un semblant de confort sur le sol dur et froid.
Alors qu'elle tentait de se rendormir, l'odeur âcre de sa propre urine l'envahit, rendant le sommeil encore plus insaisissable. Chaque respiration apportait avec elle un rappel humiliant de sa situation, et elle se sentait piégée dans un cauchemar sans fin. Elle essaya de se recroqueviller encore plus, espérant échapper à cette odeur nauséabonde, mais c'était inutile. Le dégoût et la honte l'envahissaient, la laissant dans un état de désespoir profond.
Peu à peu, épuisée, elle sombra dans un sommeil agité, peuplé de cauchemars et de souvenirs douloureux.