Chapitre 15

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PDV : LORENZO




Quand j'ai entendu Eliana hurler ces mots, une vague de choc et de colère m'a envahi. C'était la première fois que je l'entendais parler de violence, et le mot m'a frappé comme un coup de poing. Elle avait caché cette part d'elle, cette douleur, et le découvrir ainsi, à travers ses cris, m'a laissé sans voix. Je ne savais pas qu'elle avait déjà vécu quelque chose de si sombre, et ça m'a bouleversé de l'apprendre de cette manière, en plein milieu de cette situation tendue. Mon esprit s'est embrouillé entre la rage de savoir qu'elle avait souffert et la nécessité de la protéger maintenant, de la sortir de là avant qu'elle ne revive un cauchemar. Chaque mot qu'elle prononçait, chaque cri, me poussait à agir, à intervenir, parce que je ne pouvais pas la laisser affronter ça seule.

Ses mots tournaient en boucle dans ma tête. Je n'arrivais pas à les chasser. Elle avait été brisée avant, elle avait vécu quelque chose que je n'aurais jamais imaginé. Je me sentais complètement déstabilisé, comme si tout ce que je savais d'elle s'était effondré en un instant. Comment pouvais-je la protéger alors que je ne connaissais même pas la profondeur de ses blessures ? J'étais perturbé, perdu entre la rage et l'impuissance, ne sachant plus quoi faire. Chaque seconde qui passait, je me demandais comment j'avais pu être si aveugle, et je sentais le poids de la responsabilité s'alourdir sur mes épaules. Je voulais la consoler, la protéger, mais je ne savais même pas par où commencer.

La première fois que j'ai vu ses cicatrices, c'était ce jour-là, quand on soignait les blessures causées par les éclats de verre sur ses cuisses et son dos. J'étais resté silencieux, mais à l'intérieur, un million de questions me traversaient l'esprit. D'où venaient ces cicatrices ? Qui avait pu lui faire ça ? Chaque marque sur sa peau racontait une histoire que je ne connaissais pas, une souffrance qu'elle avait dû endurer seule. J'avais l'impression que ces cicatrices étaient un rappel constant de ce qu'elle avait vécu, et ça me rendait fou de penser que je n'avais rien pu faire pour la protéger. Je me demandais comment elle avait pu survivre à tout ça, et une rage sourde montait en moi, mêlée à une douleur que je ne parvenais pas à comprendre. Ces cicatrices étaient les témoins silencieux de son passé, et je savais que je devais découvrir la vérité, peu importe ce que ça me coûterait.

Après avoir entendu tout ce qu'Eliana venait de dire, je me suis retrouvé complètement déstabilisé. Les mots qu'elle avait prononcés résonnaient encore dans ma tête, chaque syllabe me frappant comme un coup de poing. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Pour la première fois, je me sentais impuissant, incapable de trouver une solution, d'apporter un quelconque réconfort. J'avais toujours été celui qui contrôlait la situation, celui qui savait comment agir, mais là, face à sa douleur, face à ses révélations, je me sentais démuni. J'étais partagé entre l'envie de la serrer dans mes bras et celle de m'éloigner, de peur de faire ou dire quelque chose de travers. Finalement, je l'ai laissée là, seule avec ses démons, fuyant comme un lâche. Je savais que ce n'était pas ce qu'elle avait besoin, mais à cet instant, je ne voyais pas d'autre issue.

- Eh, Lorenzo, il se passe quoi ? dit Carlos en regardant autour de lui dans le bureau. Mes yeux fixent la pièce, parcourant chaque détail : le cadavre d'Angel, le canapé renversé... C'est le chaos. Il faut qu'on parte avant que quelqu'un découvre tout ça. Mais... où est Eliana ?

Je reste silencieux, perdu dans mes pensées, toujours au milieu du bureau. Les mots d'Eliana tournent en boucle dans ma tête, chaque phrase, chaque cri me poignarde encore.

ElianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant