Chapitre 12

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PDV : LORENZO








Je l'observe, allongée dans le fauteuil, l'alcool l'a clairement bouleversée. Ses traits sont détendus, mais je ressens un mélange de frustration et de protection en la voyant aussi vulnérable. Je m'approche, la regarde une dernière fois, puis je sors mon téléphone. Comment Carlos a-t-il pu la laisser seule dans cet état ?* Je compose rapidement le numéro de Carlos, ma voix ferme mais contrôlée quand je parle.

- Carlos, qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu l'as laissée toute seule ? Elle est complètement K.O., et c'est pas le genre de situation où on peut se permettre des erreurs.

- Désolé, Lorenzo, j'avais un truc à faire, dit-il, la voix un peu tendue, comme s'il essayait de justifier son absence.

- Le truc que tu voulais faire, c'était vraiment aller baiser une nana, c'est ça ? Putain, Carlos ! , dis-je

Alors que je coupe le téléphone et le mets dans ma poche, je me dirige rapidement vers Eliana. Lorsqu'elle est dans mes bras, je suis frappé par sa légèreté, comme si elle ne pesait rien, à peine plus qu'une plume. Ses cheveux lâchés tombent en vagues douces autour de son visage, dansant légèrement à chaque pas que je fais. Ses yeux sont fermés, son expression paisible, presque vulnérable. Je ressens sa douceur, sa peau contre la mienne, et le parfum délicat qui émane d'elle. À cet instant, elle semble si fragile, si différente de l'image forte qu'elle projette habituellement. Je peux sentir la chaleur de son corps contre le mien, sa respiration calme et régulière, comme si elle s'abandonnait totalement à ma protection.

Je descends les escaliers du bar, Eliana toujours dans mes bras. Chaque pas résonne dans le silence, et je sens les regards des femmes se poser sur moi, intriguées ou admiratives, tandis que je traverse la pièce avec détermination. Mais je ne fais pas attention à elles ; mon seul souci est de m'assurer qu'Eliana reste paisible. En arrivant à ma voiture, j'ouvre doucement la porte côté passager et la pose avec précaution sur le siège. Ses cheveux glissent sur ses épaules, et je prends soin de lui mettre la ceinture de sécurité, ajustant doucement le harnais pour ne pas la déranger.

Je monte ensuite dans la voiture et démarre, prenant soin de rouler lentement, presque silencieusement. Je fais attention à chaque virage, à chaque accélération, pour ne pas la réveiller. Le monde extérieur devient flou, et tout ce qui compte, c'est qu'elle puisse continuer à dormir tranquillement pendant que je la ramène à la villa. En la portant vers la villa, je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point elle est belle, même dans cet état de vulnérabilité. Il y a quelque chose de profondément apaisant dans la façon dont elle se repose contre moi, comme si, pour un moment, tout le reste n'existait plus.

Je me dirige vers sa chambre, portant Eliana toujours endormie dans mes bras. La pièce est plongée dans une douce pénombre, éclairée seulement par la lumière tamisée de la lampe de chevet. Je la pose délicatement sur le lit, veillant à ne pas troubler son sommeil. Lentement, je lui enlève ses bottes, chaque mouvement mesuré, presque révérencieux. Ensuite, je tire la couette sur elle, la couvrant doucement pour qu'elle reste au chaud. Je m'assois sur le tabouret près du lit, mon regard fixé sur elle.

En la regardant dormir, je suis frappé par sa beauté tranquille. Ses traits sont détendus, loin de la tension et de la provocation habituelles. Ses cils frémissent légèrement, et ses lèvres, légèrement entrouvertes, laissent échapper une respiration régulière et apaisante. Ses cheveux se répandent en vagues autour de sa tête, comme un halo sombre, contrastant avec la blancheur des draps. Chaque inspiration soulève légèrement sa poitrine, et je ne peux m'empêcher d'être fasciné par sa vulnérabilité. Elle semble si paisible, comme si tout le poids du monde avait disparu le temps de ce sommeil. Je me surprends à sourire en la regardant, touché par cette vision d'Eliana si différente de celle que je connais. Le temps semble s'arrêter alors que je reste là, la surveillant, m'assurant qu'elle reste dans ce sommeil réparateur.

ElianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant