Chapitre 11

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                                                      Bonjour , ça va ? ......................................



  On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime. Le mal qui vient   d'un      ennemi ne compte pas.



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PDV : ELIANA








Je me réveille doucement, l'air frais de la chambre caressant ma peau. En me dirigeant vers le balcon, je contemple le soleil qui se lève, illuminant le paysage d'une lumière dorée. J'inspire profondément, appréciant la beauté du moment, bien que mon dos me lance désagréablement. Je descends ensuite vers la cuisine, où je découvre Carlos, torse nu, endormi sur le comptoir, un bol à moitié renversé dans la main. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres.

- Putain, Carlos... murmuré-je en retenant un éclat de rire.

Kiara, déjà installée, savoure tranquillement son petit-déjeuner.

- Salut, Eliana, dit-elle en me voyant entrer.

- Salut. Bien dormi ? lui demandai-je en m'approchant.

- Comme un bébé. Et toi ? répond-elle avec un sourire.

- Ça va, dis-je en hochant la tête, puis je m'avance vers Carlos et lui donne une petite tape sur le dos. Allez, Carlos, tu sais ce qu'on a prévu pour aujourd'hui, lançai-je, pleine d'énergie.

- Ahh, non, grogne-t-il en se redressant. J'ai la flemme. On peut remettre ça à demain ? soupire-t-il.

- Pas question, j'ai trop hâte ! Allez, un peu de motivation, dis-je avec un éclat de rire, déterminée à le faire bouger.


Je prends un bol dans le placard et les céréales près de Carlos. Il commence à manger, tandis que Kiara termine son petit-déjeuner.

- Bon, les gars, à demain. Bisous, dit-elle en se levant. Elle s'éclipse rapidement, me laissant seule avec Carlos.

- Elle va où ? je demande à Carlos, intriguée.

- Je ne sais pas, sûrement à l'entraînement, répond-il en haussant les épaules, sans me regarder.

Quelque chose ne va pas. Son ton est trop évasif, et il évite mon regard. Ils me cachent quelque chose, c'est évident. Carlos ne me dit pas la vérité, et je le sens. Une légère tension se glisse dans l'air, me laissant perplexe. Ils ne sont pas honnêtes avec moi, et ça ne me plaît pas du tout. Je remarque qu'il a fini son bol alors que je suis encore en train de picorer mes céréales.

- Bon, je vais m'habiller, dit-il, avant de quitter la cuisine, me laissant seule.

Je continue de manger avec difficulté, mon appétit m'ayant abandonnée. Les céréales semblent fades, et je n'ai vraiment pas faim. Soudain, la porte d'entrée claque si violemment que je sursaute de peur, un hoquet m'échappe. La cuillère glisse de ma main et tombe par terre avec un bruit sourd. Je lève les yeux et je le vois entrer, furieux, hyper furieux, fou de rage. Ses yeux, habituellement clairs, deviennent noirs, si noirs qu'on dirait qu'il va se transformer en monstre. Mais au fond, il est déjà un monstre, et cette pensée me glace le sang. Lorenzo me fixe, ses yeux noirs de colère, et je sais que rien de ce que je pourrais dire n'apaisera sa fureur. Il s'approche de moi, la voix basse mais pleine de rage contenue.

ElianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant